dimanche 29 août 2010

Le Belier 2010

   Weekend de fin Aout. Je quitte la vallée encore bien humide de Chamonix et rejoint la Clusaz dès le samedi midi. Au col des Aravis je suis limite dans le brouillard, mais c'est quand même moins pire que ce qu'on s'est pris sur la couane depuis 2 jours. Venu en touriste l'an dernier, et avec malgré tout une relativement bonne perf à la clef, le Belier était pour moi un objectif important pour cette année. Et plus ou moins la fin de ma saison de trail, si tant est qu'elle ai vraiment commencé.

   Après une belle entame début juillet avec le trail du Gd Serre et deux grosses semaines de cumul vélo/cap, la suite de l'été fut beaucoup plus chaotique. Ma préparation ne s'est pas déroulée aussi bien que je l'aurai souhaité, même si je ne dois en prendre qu'à moi même sur ce coup. J'arrive donc moyennement confiant, il me manque beaucoup de volume et de dénivelé, prétentions revues à la baisse. Mais journée plaisir quand même via la présence attendue d'une bonne partie du club de Villemoirieu, quelque soit le résultat.

   L'avantage d'une nuit d’hôtel avec toute la famille, c'est que d'un on est sur place au réveil, et que de toute façon on éteint tôt pour faire dormir les mômes. Les derniers SMS de la CCCbis annoncent l'arrivée de Remy à Cham, je coupe le portable pour une bonne nuit de sommeil. P'tit dej à 8h30, c'est un peu tard et malgré tout ça a du mal à passer. Inconvénient de la nuit d’hôtel, on se lève plus tard et on a pas ses céréales habituelles. Faut faire avec. Il est presque 9h15 quand je pars m'échauffer, comme toujours limite à la bourre. Bon 10mn et ça ira bien. La contracture du début de semaine est encore légèrement sensible, pour dire, mais je sens que ça passera après le départ. Je me place aux avants postes et attends les coups de gong du clocher qui annoncent le départ. Ah oui l'objectif? Bah si je refais le 2h30 de 2009, ça sera déjà bien. Et si je maintiens mon chrono jusqu'au pied de la dernière bosse, je dois pouvoir gagner 5mn vu que j'y avais quand même bien coincé l'an dernier.

  Gong. Les 500 coureurs s'élancent pour 1km de bitume, et j'ai l'impression d'en avoir déjà 200 devant moi. Mais ils sont tous fous ou bien? Moi qui pensais être plus peinard en partant devant, c'est rapé, vais quand même pas me mettre au taquet pour rester devant? Début de côte, puis single, Mickael est juste derrière moi. Je sais qu'aujourd'hui il pourrait bien me mettre à mal, va falloir batailler. On alterne marche et course. Pas grand chose à faire d'autre que de suivre le petit train, sinon dépenser inutilement de l’énergie à passer coute que coute. Toute façon ça me va assez bien, j'suis à l'aise mais dans ce genre de côte je pourrais pas faire grand chose de mieux. Je relance dès le haut et bascule vers le lac, prends quelques mètres d'avance sur Mickael.

   Premier ravito, km3.5 - 25'28, 1mn de gagné. Je met ça sur le compte du départ mieux placé, car j'ai pas l'impression qu'on ai monté franchement plus vite que l'an dernier. On attaque un faux plat sur bitume, et rapidement je coince. Enfin je coince. C'est pas flagrant, mais sur un pourcentage ridicule comme ça je devrais pouvoir dérouler franchement et là ça veut pas. Je suis dans le dur pour juste maintenir le rythme de ceux qui m'entourent, sensations bizarres, estomac moitié en vrac. D'ailleurs Mika revient à mon niveau. D'un autre côté j'avais ressenti la même sensation au même endroit l'an dernier. Descente, tour du lac, je n'arrive plus à distinguer Benjamin et JC qui doivent être déjà loin.

   On remonte vers le 2ème ravito, km7 - 43'27, plus que 30s d'avance, et surtout en forçant alors que j'étais encore en mode cool à cet endroit l'an dernier. Mika semble par contre bien en jambe. Impossible de rester à son niveau, il me distance légèrement. Je m'accroche comme je peux et refait la jonction au gré d'un petit bout de descente. On attaque une longue côte que j'avais un peu zappé, presque 2km500, pas très raide mais usante, toujours en charge. Je ne lâche pas mon lièvre, le garde à une trentaine de mètres en maintenant une petite foulée, mais il me fait la vie dure. Tout seul j'aurai probablement marché de nombreuses fois et perdu pas mal de temps. Au lieu de ça, on arrive au ravito de la mi-course, km13.5 - 1h08'45. Toujours cette minute d'avance, ça me rassure pour les 2h30, la suite est principalement descendante. Pas de pause au ravito, j'ai encore de l'eau dans mon bidon et je profite d'un bout de descente sur bitume faite assez tranquille pour avaler une barre d'amande.

   Deux petits coups de cul ou je suis obligé de marcher, mais arrive à relancer rapidement pour rester au contact. Puis une courte mais sympathique descente technique. Je me lâche un peu, et prend immédiatement une grosse centaine de mètres au groupe de Mika. Je termine la descente juste derrière la 4ème féminine, Sandrine Mottoros. Court faux-plat sur bitume, je la laisse reprendre un peu de marge sans forcer. Mais les sensations commencent à être pas mal. Dans longue et douce descente qui suit, je suis maintenant capable de dérouler assez facilement tout en grappillant du terrain sur mes concurrents. Je pourrais du coup donner un peu plus de train, mais préfère en garder pour la cote de Beauregard qui n'est maintenant plus très loin.

   Petite montée sèche au 4ème ravito, km18 - 1h35. Et de 2mn d'avance, je m'y arrête quelques secondes le temps de remplir mon bidon. Je repars sur le même mode et déroule facile jusqu'au pied de Beauregard, avale un gel. Mode j'envoie du gros, ya plus qu'a. 2700m et 300m D+, on a vu pire quand même. Première portion de 800m à 10%, j'essaye de me caler sur une petite foulée. Sandrine me repasse, ainsi que 2 autres coureurs. Pas d'affolage. Puis on prend une tangente à droite pour attaquer le mur. J'ai beau l'avoir fait l'an dernier, ça reste un mur, large chemin forestier de p'tet 200m @ 30% au milieu de la forêt, quand même assez impressionnant. Je vois Sandrine qui court jusqu'à la moitié, chapeau. Je l'attaque direct en marchant, et finalement il passe assez bien, beaucoup mieux que prévu. Je reprend même 2 coureurs soufflants et râlants, ils se sont visiblement pris le mur de face, comme moi l'an dernier.

   Ça me booste bien pour la suite, et dès la portion passée je reprend ma petite foulée. Plus qu'1km500 à 10%, un peu long mais bien régulier. Ravito5, km21 - 1h54. Héhé, 3mn de mieux dans cette partie de la monté. Dans la partie haute, on débouche sur un panorama de rêve, la chaine des Aravis, et via la trouée du col des Aravis, au fond le début de la chaine du Mont Blanc. Enfin en théorie. Ici le ciel est totalement clair, mais au fond le blanc est surtout et encore nuageux. J'arrive à maintenir mon rythme, et double même quelques gars. Je reviens presque sur la féminine avant le sommet, que j'atteins en 2h01, soit -7mn. Grandiose. Et 3 places de gagnées au total dans cette montée, inespéré, j'en avais perdu au moins 10 ou 20 l'an dernier.

   Reste plus qu'à descendre jusqu'à la station. Sur le moment je crois avoir gagné presque 10mn et me dis que les 2h20 sont du coup jouable. Mais j'avais bien descendu, et il faut refaire la même. La première portion est raide mais facile, du gros chemin forestier, ça tape un peu mais ça passe. J'y double et dépose rapidement Sandrine, puis reviens sur d'autres concurrents. Au milieu un coup de cul, je remarque Benjamin qui termine gentiment, je ne vais pas tarder à le rejoindre. Encouragements de la petite famille, ils sont montés en cabines et se font la descente. Malo court quelques dizaines de mètres derrière moi, et même carrément vite je trouve, pour un gamin de 4 ans, il me suivra plus de 50m et j'ai un peu peur que ça se finisse en gros gadin. Ça promet :)

   Puis j'attaque la deuxième portion, la rigolote. Un single dans les bois, totalement pourris de grosses racines, avec options rochers bien lisses, le tout rendu ultra glissant par la météo des derniers jours. J'adore. Après en avoir passé quelques uns, dont Benjamin, devant moi un gus envois du pâtés, c'est rare sur ce genre de terrain. Ou du moins c'est rare qu'on se rattrape quand on descend presque pareil, je me demande ce qu'il fout là. Celui là il va être plus coton de le passer à la régulière, d'autant que je suis obligé de garder un minimum de distance pour appréhender le terrain, il me bouche un peu la vue. Comme il est a fond j'suis pas certain qu'il soit prêt à se pousser de lui même, et puis je vais quand même pas le pousser dans le décors (noooooooon, j'y ai même pas pensé :p).

   Un peu trop à fond d'ailleurs, je me dis qu'il semble un peu en sur-régime, qu'il maitrise pas tout. Ça manque pas, il se prend une première vautre, je pile en vrac pour éviter de lui monter dessus et il se relève. Bon, faut agir, ça va mal finir. Une épingle, je coupe et saute sur le chemin du dessous. Raté, pris trop de temps à la réception, je le gêne un peu et il reste devant. Mal joué, pas malin. Deuxième tentative plus assurée, je profite d'une coupe déjà présente pour le court-circuiter, cette fois c'est bon. C'est pas dans mes habitudes, mais l'idée est de le passer puisque je suis plus rapide, sans lui faire perdre du temps. Ça doit l'énerver, il se prend une deuxième gamelle toujours sans conséquence. Je m'excuserai à l'arrivée en lui expliquant pourquoi je l'ai passé comme ça.

   Bon maintenant que je suis devant, ya plus qu'à lâcher les chevaux. C'est quand même toujours aussi casse goule et les appuis chassent régulièrement, pour pas dire à chaque pas. Zip zoup, p'tits coups de rein de récupération, coups de pieds de stabilisation, qu'est ce qu'on se marre. Zip, ouille, amorce de crampe aux ischios. Zap, heyyyyyyyyyy, mais c'est quoi ce muscle sur le côté du tibia? Allez, tenir jusqu'au bout, je sors des bois pour les derniers 500m de descente sur bitume. Coup d'oeil au chrono, çà va être chaud pour les 2h20. En fait même pas jouable du tout, mais ça empêche pas de finir à fond. Derniers 200m, on remonte légèrement vers l'église, je tente le gros finish, mais c'est festival d'amorces de crampes. Devant derrière, cuisses et mollets, ça attaque de partout. Sympa. Bon ben vais me contenter d'un finish normal.

   Je passe la ligne en 2h21'35, 37ème, presque 9mn de mieux qu'en 2009, entièrement pris sur la seconde partie. Plutôt content, très même, vu les incertitudes au départ. Évidement, ya cette sensation d'avoir un peu coincé sur la première heure. P'tit dej un peu tardif sans doute, associé à un manque d'échauffement, il m'a fallu du temps pour me mettre en route. D'un autre côté, ça me permet de bien finir, je gagne plus de 5mn dans l'ultime montée, et quand même 30s dans la dernière descente. Ça énervera d'ailleurs un peu la 4ème féminine puisque je lui met plus de 3mn dans la descente, et qu'elle aurait fait podium si elle était descendue avec moi. Et puis bon, ca fait un objectif tout trouvé pour l'an prochain, approcher les 2h15 en négociant mieux le départ. Surtout que par dessous tout, on a encore passé un bon après midi en compagnie des autruches, et qu'on va pas se priver de remettre ça en 2011 :)

Resultats:
   Hommes:
1. Billy Burns (V1) - 1 h 49 ' 15 s
2. Ludovic Pellé - 1 h 58 ' 36 s
3. Eric Mazimpaka - 2 h 02 ' 16 s

  Femmes:
1. Stéphanie Duc - 2 h 17 ' 15 s (pos 29)
2. Céline Lafaye - 2 h 20 ' 10 s (pos 33)
3. Karine Marguerettaz - 2 h 22 ' 14 s (pos 41)

Courbes:
Le Belier - 27km - 1100m D+ - 2h21'35 (11.4 km/h)

vendredi 27 août 2010

CCC et UTMB 2010

   Chamonix le dernier weekend d'Aout. La Mecque du traileur. L'objectif ultime d'une saison, voire d'une vie. Tout le monde en rêve, ou presque. Ceux qui ne rêvent pas d'y participer, j'en fais encore partie, sont au minimum admiratifs de ces performances d'une autre monde.

   J'ai donc décidé d'aller voir de plus près de quoi il retourne. Et puis évidement de supporter un peu mes potes inscrits sur la CCC et la TDS. Départ de Grenoble en fin d'après midi, j'enfourche la moto. On s'est pris une grosse saucée "bien ventue" dans la matinée, mais le grand bleu est réapparu dès midi, le vent est même retombé. Je me dis que ça doit être de même sur les alpes du nord. Météorologiste, c'est un métier.. Direction Albertville, Megève, St Gervais, de quoi se faire plaisir en 2 roues. A St Gervais, c'est la mise en place de tout le nécessaire pour accueillir les coureurs, on s'active. Plus j'approche du Grand Blanc, et plus le ciel est menaçant. Mais pour l'instant, les routes sont encore sèches.

   18h30 je suis aux Houches, l'UTMB vient d'être lancé. Je pose la moto sur un parking et grimpe quelques centaines de mètres sur le premier chemin, le début des hostilités. Au méga zoom je scrute la vallée, les coureurs doivent traverser le pont avant de nous rejoindre. La flotte commence à tomber. Doucement. Puis en déluge. Je n'arrive même plus à voir le pont quand les premiers coureurs le franchissent. Mon sac, la tente, le duvet, tout est en train de prendre la flotte. Tant pis.


19h10, quelques clameurs nous proviennent du bas. Ils sont là. Je me place dans le chemin, Kilian est comme prévu en tête, sans les bâtons il monte à petite foulée. Pas impressionnant outre mesure (bon en même temps j'ai pas essayé de la courir la pente), ce qui est surtout dingue c'est qu'il doit être capable de tenir ce rythme pendant  20h. A ses côtés Pascal Guiguet. Derrière c'est déjà le trou. On n'est qu'au 10ème kilomètre, et ils ont pris plus d'une minute sur les suivants. Enfin c'est ce qu'il me semble. A ce stade de la course ça ne veut rien dire, mais c'est quand même surprenant, je m'attendais à voir débarquer un peloton groupé.

   Shoot shoot. Mince, l'appareil veut pas déclencher. Humidité? Il est pourtant prévu pour supporter ça. Je m'énerve, et rate de nombreux poursuivants. Dawa passe, merde merde, encore raté. Mauvaise manip en changeant d'objectif, j'ai passé le télé en manuel et sans la mise au point, l'appareil ne veux  pas déclencher. Hey, photographe c'est aussi un métier :)

    C'est fois c'est bon. Je déclenche en rafales. Avec la flotte la luminosité n'est pas top et je sais que beaucoup seront floutes. Tant pis, on fera le tri. Je tente de reconnaitre ceux que je peux. Lizzy Hawker passe souriante. Julien Chorier est avec Christophe Jaquerod, ils sont déjà à 3mn, précédés d'un japonais que je prend pour le 3ème de l'an dernier (en fait il est encore 2mn plus loin). La flotte a déjà détrempé tout le monde, Ludo Pommeret est planqué dans sa "parka", je ne le reconnaitrai qu'en inspectant les photos plus tard. Je shoot et shoot encore. Tiens voilà Mich Cercueil. Clic clac t'es dans la boite, et 2 jolies photos en plus. Catherine Dubois passe concentrée. Puis des plus en plus anonymes, tous partis pour l'exploit.

   Ma carte de 4Go est pleine, et mon t-shirt est trempé. Je remballe. Le flot de coureurs est de plus en plus dense, je descend doucement en essayant de ne pas les gêner. Je remarque quelques buff Kikourou et les encourage, un peu plus que les autres. Avec ce temps, la nuit va être longue. En fait pas tant que ça. La course sera stoppée 20km plus loin aux Contamines, voire à St Gervais pour beaucoup. Mais ça je ne l'apprendrais que beaucoup plus tard. Je quitte le parking, plus de 30mn que Kilian y est passé et les coureurs affluent toujours. Ça doit quand même un peu bouchonner au départ.

    Direction camping d'Argentière, puis Vallorcine pour y voir passer Damien. La drache reprend, de plus belle. Plus j'avance et pire c'est. Après Chamonix, la flotte coule par vagues sur la route. Je n'y vois queud, et commence franchement à me cailler, ça a commencé à traverser le cuir et pénètre de partout. Arrivé au camping, j'en ai ma claque. A l'origine je devais planter la tente. Mais pour ça faudrait que ça s'arrête de dracher au moins 5mn. J'appelle Caro qui m'indique le gite de Fanny&Remy en bordure du camping. Je m'y réfugie. Là, bien au chaud, ça m'ennuie mais j'ai pas le courage de remettre les affaires trempées pour aller voir Damien.

   Remy est déjà parti pour la TDS à Courmayeur. Il ne sait pas encore que la course sera d'abord retardée, puis annulée, et qu'il va y passer la nuit avant de prendre le départ de la course de remplacement qui sera organisée le lendemain. Longue nuit d'attente, mais satisfaction évidente de prendre part à une course après tant de sacrifice d'entrainement, d'autant qu'il fera une super perf.

    Caro repasse au gite et nous donne des nouvelles de Damien. Les conditions sont dantesques, mais il a le moral. Il est même en train d'exploser ses meilleurs prévisions. Vers minuit on file à Chamonix pour l'attendre, ainsi que Sophie, Christophe & Thierry qui le suivent à moins d'1h. La pluie fait une pause, au moins dans la vallée. Je découvre la ligne d'arrivée. La musique retentis à chaque nouveau concurrent, ambiance. Maud Giraud en termine, première. Quelques cadors de l'UTMB, déjà rentrés, viennent à sa rencontre... et je ne sais trop comment, elle se vautre sur le macadam. C'est malin :). Enfin pas de bobo, elle se relève pour les quelques mètres manquant et fait un peu le show.

   Autour de nous on peut voir quelques traileurs de renom, je fais un peu mon paparazzi. Et puis il y aussi pas mal d'anonymes errants, des abandonnés de l'utmb ou de la tds qui ne savent plus très bien où ils habitent. Beaucoup sont encore en tenue, avec les bidons encore plein de boisson énergétique sur les bretelles du sac. Ils attendent, tout et rien, ne savent plus quoi faire. Une année de préparation, des semaines d'entrainements et de sacrifices, il faut un peu de temps pour digérer. Certains craquent nerveusement...


    Pour ceux qui terminent la CCC, c'est au contraire la fête. Quelques qu'étaient leurs objectifs, ils ont vaincu les éléments, c'est déjà une victoire en soi. Caro part attendre Damien sous l'horloge. Puis Fanny revient en courant me prévenir. Une petite boucle et les voilà, tous les 2 côtes à côtes. Il l'a fait. Il est sous les 15h. Évidemment sur le papier c'était envisageable, dans le meilleur des cas, si tout voulait bien rigoler. Et il l'a fait. En fait ils l'ont fait. Car la miss a suivi sa course depuis La Fouly, l'a assisté à chaque ravitaillement, et est évidement à associer à cette "victoire". Chapeau.


On écoute Dam nous conter quelques bribes de sa course, la météo terrible, quelques faits marquants. Il a tellement à raconter. Puis arrive Sophie, 15h30, 4ème féminine, 3ème sénior, facile. Partie doucement et sagement remontée au classement, presque étonnée d'avoir un peu mal aux jambes, "ce qui ne m'arrive jamais". On crois rêver. On squatte la tente du ravitaillement, la pluie est de nouveau parmi nous.




C'est au tour de Christophe et Thierry d'en terminer, bras dessus/dessous, heureux d'avoir partagé toute cette fin de course, et surement un peu aussi d'être sous les 16h. Quelques embrassades, puis les guerriers partent se reposer.

   Il drache toujours, je profite lâchement de l'hospitalité du gîte. C'est même presque une grasse matinée, le réveil prévu pour attendre Jacques à Chamonix n'a pas eu lieu. Les conditions ont étés de pires en pire à la Flégère, et la CCC annulée à 4h du matin à Vallorcine, juste avant l'arrivée de Jacques. Il se lève avant que je parte et me conte aussi des morceaux de sa course. Il était prêt à continuer, mais n'est pas amer, sa course était faite, il était dans son tableau de marche, il sait qu'il aurait été au bout. Fanny est partie pour assister Remy sur la CCCbis, on reçoit les premiers SMS de son passage à Bertone. Une deuxième journée folle commence...

Quelques autres de mes photos préférées, disons les plus réussies ou les moins ratées :)


Le reste là CCC et là UTMB. J'ai noté les heures de prises de vue dans les noms de fichier, ils se trouvent dans "plus d'info" sur la droite de la page des albums..


jeudi 26 août 2010

Sem 34 - En Bref

Lun 23: N'ayant rien fait du weekend, une petite séance au Murier le midi. Je grimpe d'abord aux batteries hautes par la combe Chaberte, ça passe jusqu'au Murier mais les jambes sont pas exceptionnelles et je le final se fait assez doucement voire en marchant un peu. Je ne cherche pas non plus à forcer le trait. Initialement pour cumuler un peu plus de dénivelé, j'avais prévu d'ajouter un ou deux montées de la combe Chaberte en fin de parcours. Mais un gros tronc s'est effondré sur le chemin et complique le passage.

   Du coup je redescend assez rapidement vers les Alloves, et remonte le chemin vers le fort du Murier. Ça faisait une éternité que j'avais pas repris celui là, ben il fait toujours aussi mal. Je me force à courir jusqu'au pied des marches, mais incapable de passer l'escalier. 7'01 entre les 2 routes. Dommage, pas le temps d'en faire une deuxième. Faut que je tente un jour de le faire tout en courant, mais en fait j'suis pas certain que ce soit le plus efficace :)
Batteries Hautes et Fort du Murier - 1h26, Dist = 12.2km - 525D+
Mar 24: Sur le plan, des diagonales. Bof. Vu que j'ai pas fait le volume souhaité au weekend, je décide de pousser un peu plus loin la prépa du Belier. Au lieu des 2 ou 3*4mn en cote que j'envisageais, ça sera un retour sur piste, 10*400 avec beaucoup de monde. On voit que c'est la fin des vacances. Le kiné m'a fait bosser en excentrique à midi (en me demandant d'y aller cool pour la séance du soir), mais comme je sens rien à l'échauffement, je me dis que ça doit le faire. Mouaip, j'avais pas tout compris visiblement.

    Ya du monde, mais entre ceux qui sont en fin de prépa Paladru, et ceux qui font leur reprise de vacances, plus le fait que c'est une reprise de piste pour tous, pas évident de se placer. Comme la course est quand même pour la fin de la semaine, je vise pas la lune. Je pars sur 1'20 que je compte tenir jusqu'au bout. Objectif tenu, sans trop de difficulté mais sans vraiment de marge non plus. Vu que je prenais que 40" de récup pour rester au contact du groupe Pierre/Mickael/Laurent, mais sans pouvoir les suivre, en dessous je pense que j'aurai explosé. Je tente d'ailleurs de m'accrocher sur la dernière, mais ils accélèrent aussi. 1'16 pour moi, 1'13 pour eux.

   Bilan pas si mal mais sans plus. Et en bonus une contracture au mollet droit, pas senti venir pendant la séance, mais bien présente après.
10 * 400m, r=40", 1h18, Dist = 13km
Serie: 1'19.9, 1'20.5, 1'20.5, 1'20.6, 1'20.9, 1'20.4, 1'21.2, 1'20.2, 1'20.4, 1'16.6, 
Mer 25: Évidement avec la contracture au mollet, pas de CAP. De toute manière j'avais prévu un tour de VTT avant d'entamer une p'tite coupure. Je pars donc du boulot en direction de la tour Hertzienne de la frange verte. Un bon quart d'heure de chauffe, puis je monte tranquillement vers la vierge, puis le parcours du golf. J'avais un peu peur d'avoir du mal à passer quelques petites portions raides, mais ça c'est fait mieux que prévu. Ayant oublié casque et gant à la maison, la descente sera tout aussi tranquille, d'autant que la luminosité n'est pas top dans les bois.
VTT - 1h15, Dist = 20.5km - 290 D+
Jeu 26: Séance de kiné. Qui me sermonne gentiment, mais du coup (et heureusement) s'occupe tout aussi gentiment de cette contracture. Grâce à lui, tout devrait être en place pour la course.

   Maintenant repos. Pour laisser passer la contracture, et prendre un peu de jus d'ici Dimanche.

jeudi 19 août 2010

Sem 33 - En Bref

Mar 17: Retour en Isère, et donc aux séances ALE. Un bon groupe présent pour de la vma courte en cote. Comme la semaine précédente je décide de ne pas tenter le diable dès les premières répétitions, mais d'accélérer de plus en plus. Je démarre donc la première 40s en retrait, m'accroche à Remy sur la suite, et me donne bien sur les 2 dernières, p'tet un peu trop. Je suis étonné d'avoir les jambes vraiment faciles. Mais les 2mn de récup sont moins bénéfiques qu'escomptées et j'attaque la suite déjà un peu moins frais, je ventile encore fort.

   Même technique pour les 30s, j'ai un peu plus de mal à suivre Remy mais remonte au minimum jusqu'à Seb et Laurent. J'arrive encore à accélérer un peu sur les dernières, mais dans l'effort je me verrouille le sternum, ça va m'handicaper un peu sur la fin. Les 20s se font donc un peu à l'arrache, les jambes qui étaient bien jusque là finissent par déclarer forfait, et je termine la dernière en roue libre, laissant à Christophe les honneurs de la dernière grosse mine :)
40/30/20s en Cote - 1 h 21, Dist = 13.7km - 230 D+


Jeu 19: Séance de seuil, 2*5mn, 2*4mn, 2*3mn. On part pour la frange verte, sont présents Coach, David, Laurent, Nico & Seb. Nico est toujours en reprise et prévoit, avec justesse, de souffrir un peu. On démarre de la route vers le golf, je reste à son niveau et on se laisse un peu décrocher sur le plat. Je redoute un peu la première montée qui m'a calmé déjà plusieurs fois pendant l'été. Un peu en dedans donc, elle passe plutôt bien et on maintien à peu près l'écart avec Seb et Laurent.

   On attaque la deuxième 5mn sur le raidar au milieu du golf. Je reviens sur Seb et Laurent sur la fin de la cote, mais surtout dans la descente suivante. Ils n'ont définitivement le pied "traileur". Nico a logiquement un peu décroché et je coupe un peu car je ne suis pas certain qu'il connaisse le parcours, je veux rester à vue. La longue descente se fait donc facilement, on termine à l'arrivée sur le bitume.

   Ensuite on enchaine les tours du parcours habituel, j'y ai mes repères. A chaque récupération le groupe se reforme, mais sur la fin la différence de vitesse fait qu'on part toujours un peu en retrait avec Nico. Mon petit jeu va donc être à chaque fois d'aller reprendre Seb et Laurent qui partent 5 à 10s devant. Et ça marche, notamment dans la petite montée du parcours ou je suis plus facile. C'est marrant parce qu'avec le groupe de traileurs, c'est généralement là que j'ai le plus de mal. Je suis sous les 3'55 au tour, pas exceptionnel mais pas si mal. Je me place bien sur la dernière et reste au contact de David, me permettant même de le lâcher dans la fameuse montée. Bon il est cuit, mais ça fait toujours plaisir :)

2*5', 2*4', 2*3' - 1h31, Dist = 15.3km - 305m
  

dimanche 15 août 2010

Defi ETA N°1 - Première tentative

   Fin de la virée Bretonne, je repasse par Angers avant de rentrer voir nos montagnes. Évidement les bords de mer, c'est pas le top pour cumuler du dénivelé. Du coup je profite d'une excellente initiative de "Esprit Trail Anjou" qui a proposé sur son site un petit défi rigolo dans le parc de la garenne, tour de lac incontournable pour tout bon angevin en mal de running.

   Sur un des "petites" cotes autour du lac, le principe est de cumuler le plus grand nombre de montées en 20 ou 30mn, descentes comprises (on n'arrête pas le chrono). Dimanche matin, je chauffe donc Damien qui est également de passage dans la région et en fin de préparation CCC, pour qu'on aille voir de quoi il retourne. On s'accompagne de nos dames pour ce footing dominical. Échauffement tranquille donc via le grand parcours, je trouve facilement la côte en question grâce au plan présent sur la page de présentation : Defi ETA N°1

   Une petite montée de reconnaissance, je boucle l'A/R en presque 2mn. Damien préfère rester sur son plan initial de cotes 40/30/20, du coup j'attaque mes 20mn en solo. Pas le temps de tenter les 30mn aujourd'hui, le timing est serré. Les filles s'improvisent également quelques travails en cote, on est 4 à jouer dans la pente à nos rythmes respectifs. La première montée est bouclée en 55s, et l'A/R en 1'37. Les 2 suivants idem, bien aidés par Damien qui part un peu derrière moi et qui me tire dans la partie la plus raide. A ce rythme là, je pourrais viser 13 tours. Sauf que les montées tirées par Damien font que je suis un peu en surrégime, et la récup devient vite difficile entre 2 montées.

   Passé le 4ème tour, je me désynchronise de Damien, mon temps d'A/R s'allonge et il redémarre avant moi. En fait mes temps de montées baissent un peu, autour de la minute, mais c'est surtout les temps de descente qui flanchent, je suis obligé de plus récupérer et n'arrive plus à dérouler correctement dans la descente. En tentant le challenge plusieurs fois, il faudrait voir comment moduler l'effort montée/descente pour être le plus efficace, sachant que 45s de récup c'est quand même pas énorme pour que le cardio redescende, surtout en restant "actif".

   Avant même la moitié du timing je commence à coincer franchement et imagine même un moment planter le truc au milieu, sans doute dû au départ un peu trop rapide. Et puis bon, l'idée était surtout de faire un p'tit exercice de cote, je m'accroche, et ca revient un peu sur la fin. Juste avant la 18ème minute j'entame ma dernière montée, puis descente cool, et je boucle mon "seulement" 11ème tour. Je ne sais pas si 11,5 aurait été accepté (?), du coup j'ai pas tenté une énième grimpette qui aurait peut être été possible en se donnant jusqu'au bout. 

   Bon on est loin des records de NicoR (15, puis 16 sur 20mn), et si je ne m'attendais pas aller le chercher, je trouve l'écart quand même sévère. En fait j'aurai dû imprimer la page de description. Après un virage bien raide, la pente diminuait fortement mais j'ai cru me souvenir qu'il fallait aller jusqu'au dernier rondin de bois dans la montée. Du coup j'ai continué sur le faux plat montant jusqu'au dernier rondin trouvé, obligeant à une bonne relance après l'effort du virage. A priori en relisant le descriptif, je suis probablement allé trop loin, ajoutant un bon 40m aller et retour vu que je cumule environ 340-350m par A/R pour 250 théorique. J'aurai dû regarder le détail d'un A/R sur le moment, mais n'y ai pas pensé. Il faudra que je fasse plus attention la prochaine fois (un comptage du nombre de rondins à passer?)

   Bref du coup ma tentative est foirée. En détaillant un peu mes courbes de cardio pour tenter d'estimer le "trop" parcouru, le temps perdu semble être de l'ordre de 20s sur les premiers tours, et jusqu'à 30s sur les tours les plus lents. En arrondissant à 25s par tour, je perds dans les 4'30 sur 11 tours, 2 ou 3 boucles supplémentaires soit 13 ou 14 au total. Plus en adéquation avec ce que je visais au départ. Il faudra retenter ça à mon prochain passage dans le coin, peut être en Septembre.
Defi Eta n°1 - 1h13, Dist = 11.5km - 240 D+
Détail des chronos (montée/descente/A.R):

1.     54",    43",  1'37
2.     54",    43",  1'37
3.     50",    46",  1'36
4.     55",    50",  1'45
5.     59",    56",  1'55
6.   1'01",    51",  1'52
7.   1'02",    57",  1'59
8.   1'01",    54",  1'55
9.     58",    50",  1'48
10.   56",    50",  1'46
11.   58",  1'04",  2'02

jeudi 12 août 2010

Sem 32 - En Bref

Mar 10/8: Changement de crèmerie, rendu en Bretagne, et pas réussi à caser une sortie du week end. On peut pas faire barbeuk avec les potes et courir en même temps.. Mardi une petite rando familiale à Kervoyal sur le chemin des douaniers (5km), suivi d'un footing sur le même en poussant un peu plus loin, jusqu'aux abords de Damgan. Pas assez vallonné à mon gout, mais très sympathique ce bord de mer.
Footing chemin des douaniers, 1h14, Dist = 13.6km - 60 D+

Jeu 12/8: La veille, nouvelle rando en forêt aux alentours de Questember. On peut difficilement faire beaucoup plus de 5km avec Malo, mais il les fait déjà bien, faut pas se plaindre. Jeudi je me fait une belle sortie longue en suivant le chemin des douaniers juqu'à la presqu'ile de Pernerf, en fait le tour via la tour des anglais et le joli port, puis retour un peu plus chiant qu'escompté via Damgan, obligé de sortir la carte régulièrement pour chercher des chemins de bords de mer finalement inexistants, puis de longs chemins rectilignes à VTT. Après 2h30 de sortie j'écourte un peu le final prévu, mais c'était bien bon de respirer tout ce bon air iodé, surtout un jour de grande marée.

Pernerf - 2h37, 26.1 km - 50 D+
Presqu'ile de Penerf


Ven 13/8: Rien. Enfin si, un beau chateau de sable :)




dimanche 8 août 2010

Sem 31 - En Bref

   Courtes vacances, mais vacances quand même, un peu à l'abris du net, ca fait du bien aussi. Début de mise à jour des dernières semaines..

Lun 2/8: Après la sortie VTT de la veille, je continue sur ma bonne lancée de la semaine précédente (100km/10h tout cumulé) et m'octroie un petit footing en rentrant à la maison. Vu l'horaire cette fois je prend la frontale et termine en nocturne. Deux petites grimpettes prises en douceur, mais qui confirment que les jambes commencent à retrouver un peu de jus.
Footing  - 1h03, Dist = 11.6km - 220 D+
Mar 3/8: Guillaume me propose une indécente sortie nocturne qui m'aurait bien plu. Mais je pars en congé le lendemain et une tonne de trucs à solder à la maison, c'est pas jouable. Du coup ça sera simple séance de cote à l'ALE. Au programme, 2 * 7 * 30s sur cote raide, récup en descente (1'). Avec Nico on se fait un peu décrocher à l'échauffement, et à l'heure de retrouver le groupe de pistards sur la cote prévue, on n'est finalement que 2, les autres ayant préféré faire la séance sur bitume. Tant pis, je pourrais pas m'étalonner par rapport aux semaines précédentes. Nico va bien en montée, normalement mieux que moi, même si ça fait un bail qu'il n'a pas fractionné c'est une bonne motivation. Du coup je fais une bonne séance en accélération progressive.
Cote Raide +15%, 2*7*30s/1'r. 1h17, Dist = 10.7km - 320 D+.
Ven 6/8: Débarquement en Anjou. Je prend les bords de Sarthe jusqu'au bec du Loir, pour 13*1', récup 40s. C'était 12 mais on se paume facilement dans le compte. Bonnes sensations, je fais tout au feeling car le parcours est chaotique et ne permet pas trop de quitter le sol des yeux, mais les fractions sont assez régulières. Ayant fait toutes l'exercice à l'aller, le retour est un peu long et ça me fait une bonne grosse sortie de presque 18km.
Bords de Sarthe, 12 * 1', r40". 1h34, Dist = 17.5km - 35 D+
Fractions: 16.2, 15.9, 16.7, 16.4, 16.0, 15.9, 16.1, 15.9, 16.1, 16.0, 15.1, 16.2, 16.3

mardi 3 août 2010

Semaines 29/30 - En Bref

   Résumés toujours. Ben oui, on peut pas danser, courir (plus ou moins), regarder les championnats d'Europe (plus ou plus), et prendre du temps pour mettre à jour son blog au quotidien.

Lundi 19: En soirée sur un coup de tête, je grimpe sur le vélo et pars faire un grand tour du lac. A Paladru je file vers Montferrat et me fait une bonne grimpette de 200d+. Lentement, mais ca grimpe. Longue descente pleine balle, faudrait que je change ma roue avant qui doit avoir un plat et qui ne freine plus. Enfin vu que j'ai pas le niveau pour aller jouer dans un col alpin, ça peut attendre. Une nouvelle montée en intensité pour rejoindre Bilieu, et je boucle le tour du Lac. Une sortie de 40km/500 D+, ce qui est déjà plus qu'honnête pour moi.
Paladru - Monferrat - Bilieu. 1h 42, Dist = 40km - 480 D+
Mardi 20: C'est encore grosse canicule, peu de monde et je me retrouve avec l'équipe de pistards. On zappe la séance. Option fartlek avec côtes appuyées sur le parcours du Golf. Première cote jusqu'à la vierge tout baigne, j'ai pas l'impression de forcer et je suis au niveau de Loic. Mais quand on attaque la montée suivante sur bitume, plus rien. Cuisses vides, souffle court. Ben merde. Sont gentils, ils m'attendent, mais je ne peux rien faire de mieux que de rester en footing, et déjà pas bien vite. Je met ça sur le dos de la sortie vélo de la veille.
Fartlek - 1h16, Dist = 12.6km - 260m D+
    En fin de parcours je retrouve un peu de gnak pour faire une descente juste correcte. J'y laisserai mes dernières plumes. La suite, c'est une longue galère pour rentrer au stade. Sur le bitume du retour, j'ai le cardio qui reste accroché à +160 alors que je me traine à 10km/h. J'arrête le calvaire, refait le plein de flotte dans une pizzeria et termine en marchant. C'est long, en marchant :)


   Ça me calme un peu pour la suite de la semaine. A moins que ce soit la soirée aux rencontres Brel de St Pierre de Chartreuse, avec Pigale, les Wampas et les décoiffants Shaka Ponk. Pfiouuu, plus de mon age tout ça. Je me démerde comme un manche mais ne fait rien non plus du week-end. Moi qui pensais profiter de l'absence de ma petite famille pour faire un tas de trucs, visiter tous les sommets du coin, voire quelques longues randos en chartreuse, c'est rappé. Espérant toujours trouver le temps de faire du long, sans succès, du coup j'ai pas fait non plus de sorties courtes.

Lundi 26: Midi piscine. En soirée j'hésite à refaire un coup de vélo, mais vu ce que ça avait donné la semaine précédente, j'ai préféré m'abstenir.

Mardi 27: J'ai donc pas couru depuis ma belle perf de la semaine précédente. Au moins je devrais être frais. Séance de 2*10*30/30, toujours sur le parcours du Golf. Marrant comme ce parcours m'étais inconnu depuis 18mois que je suis au club, et que d'un coup on se retrouve à le faire toutes les semaines.

   Bilan? Pas mieux. On attaque l'exo dans les cotes, et je suis vite à la ramasse. Toujours pas de cuisse, et impossible de me faire violence, tout explose. Je lâche prise avant la fin de la première série. Les parties actives ca passerai presque, mais les récups (toujours en cote), je peux pas suivre. Je le fais donc à mon rythme, quitte à marcher en récup. Benjamin est à peine mieux que moi, et on se retrouve à faire une partie de la deuxième série ensemble.
2 * 10 * 30/30 - Dist = 13km -280m D+ (cardio qui baisse, séance foirée)
   Au moins ca met en évidence certaines choses. Que le vélo n'était pas responsable, plutôt mon manque de dénivelé. Que l'absence d'entrainement n'est définitivement la bonne méthode pour améliorer ça. Et puis que ce parcours du Golf est bien sympathique mais ne me convient pas du tout, du moins dans ce sens là :)

Mercredi 28: Dont acte, footing tranquille avec un collègue à midi. Ouf, au moins sur le plat j'arrive à courir normalement. Le soir, petit parcours plat en VTT. Eh oui j'ai investi, ya l'ensemble - et plus précisément les freins - à roder.

Jeudi 29: Boulot, pas de club, mais une virée juste avant la nuit. Cote du Chatelar où j'avais fait ma pyramide 2 semaines plus tôt. Les coups de cul ont du mal à passer, je suis obligé de marcher avant d'arriver en haut. Échauffement peut être trop court. Un peu faché quand même, je redescend et retente le coup, ca va déjà mieux. Sans frontale je ne peux boucler le tour habituel dans les bois, du coup je me refait une dernière montée "à fond" jusqu'au saut de la pierre. En partant de tout en bas avec la première partie vraiment raide, mon chrono intermédiaire sur la 2ème partie n'est qu'à 3s de mon meilleur temps lors de l'exo pyramide. C'est bon pour le moral.
Cotes Chatelar -  1h21, Dist = 10.6km - 540 D+
Vendredi 30: Piscine. J'suis toujours une enclume, mais une enclume qui flotte un poil mieux. J'arrive désormais à digérer 1000m, et pousse même à 1500 ce jour là. Mais qu'est ce que c'est chiant! Pire que le vélo sur route :). Encore qu'à la piscine d'Eybens avec vue sur le Vercors à chaque respiration, ça pourrait être pire.

Samedi 31: Initialement, j'avais prévu d'accompagner Remy sur son parcours classique autour de Vizille. 20km/1300m. J'en aurai certainement un peu bavé, mais c'est justement ce qu'il me faut. Et puis bon, pas mal de trucs à régler aux horaires d'ouvertures des magasins, ainsi qu'un manque de sommeil de la semaine, je fais l'impasse sur les 2h de trajet A/R et squizze la sortie. Du coup je ne ferais *que* 20km/650m en soirée, avec d'assez bonnes sensations.

    La nuit m'oblige a rentrer, mais j'aurai bien fait quelques grimpettes supplémentaires.


Dimanche 1: Affaires prêtes pour la Christolaise, alarme du réveil activée. J'y vais surtout pour faire une bonne séance, je relis mon récit 2009, pas sûr que je mette moins de 2h03. Et puis calcul de l'itinéraire. Ouch. 2h aller. Mince, en ayant récupéré Damien à mi-parcours l'an dernier, j'voyais ça plus près. Fait chier, me lever à 6h pour faire 4h de route et seulement 2h de course, ca ne me fait plus vraiment envie.

   J'avais prévu une p'tite sortie VTT en fin de journée pour étrenner mon nouveau vélo, et du coup ca devient la sortie majeure de l'après midi. Je chope un parcours sur le site de la FFC. Le "petit tour de Paladru". Annoncé pour 26km/800 D+, il passe pas loin de la maison et me semble déjà pas mal. Classé "difficile", le départ se fait via la cote du Chatelar et j'ai en effet un doute sur ma capacité à passer ça en vélo. Déjà qu'à pied... La suite semble plus gérable.

   Comme prévu, impossible de grimper le Chatelar, ca m'amuse mais j'aurai mieux fait de filer direct à la Croix des Cochettes. Ça m'occasionne d'ailleurs ma première galtouse, à l'arrêt, mais où j'en profite pour déchirer mon cuissard avec la selle. Je ferai tout le reste de la sortie avec la moitié du cul à l'air, ce qui a beaucoup plut à des touristes hollandaises lors d'un arrêt ravito à Paladru. Je dois être en photo qqpart sur fessse-book.
VTT Petit Tour Paladru - 2h57, Dist = 40km - 930m D+
   Après un nouveau demi-gadin dans la descente opposée, merci galets et ruisseau, la suite du parcours est effectivement plus sympa. Encore quelques portions un peu dures à passer mais là ça vient surtout de mon manque de pratique. Le retour Paladru-Charavines est bien roulant et typé XC, et je manque aussi de m'en mettre quelques unes assez belles en descentes. Chaud. Faut dire que la pluie s'est invitée et a un peu compliqué l'affaire.

   Mais faut pas se plaindre, même si je me suis pris une bonne heure de flotte sur la fin, c'était assez rafraichissant et sans doute pas grand chose vu la tempête qui s'est abattue sur Grenoble. Au bilan, avec quelques ratés de parcours de mon fait (dont une sympathique montée au Molard), une belle sortie de 3H pour 40km et 930 D+. Encore quelques réglages à affiner côté fourche, mais bien content de l'engin. Ya plus qu'à améliorer la technique... Enfin c'est quand même un truc de malade le VTT !