dimanche 15 novembre 2009

Trail du Buis - Récit

   Je clôture une semaine assez chargée par le premier Trail du Buis, à la Buisse. On peut difficilement faire plus près de la maison. Eric, mon voisin, est de la partie et on fait route ensemble. J'ai également dans l'idée que je pourrais allonger un peu le parcours en rentrant par les chemins, c'est toujours beau sur le papier, avant...

Le chemin monte au dessus de la carrière jusqu'au bout de la falaise, à droite

   Pour cette première, le spiridon Voiron/Chartreuse nous a concocté un parcours un peu atypique. D'abord 7km de plat, bien plat, puis 6km montée / 8km descente sur le site du Grand Ratz, pour un total de... 21km. Bien, yen a deux qui suivent. Sur place je croise quelques kikou, Vivalp, Ross, et Gilou qui vient s'échauffer avec nous. De retour sur la ligne je manque de partir avec les "7km" qui ont finalement un départ séparé. Dans la confusion je suis presque sûr que d'autres se sont trompés, dans un sens comme dans l'autre, ce qui se confirmera à l'arrivée. Petit raté de première...

   Bon peloton quand même sur le trail. J'entame les 7 premiers kils sur un petit rythme semi, ca part pas trop fort devant et je garde la tête en vue pendant un bon moment. Je me compte autour de la 30ème place mais avec peut être quelques "7km" intercallés. Sans me mettre dans le rouge, c'est sur cette portion qu'il faut que je prenne un peu d'avance. Ensuite quoi que je fasse, je vais me faire reprendre par le troupeau de gros cuissots qui doivent trouver cette partie un peu chiante. Ça passe quand même vite et j'arrive au pied du chemin en pile 30mn. Je suis avec un collègue de boulot, adepte du gros D+ et que je n'aurais pas pensé si rapide sur cette portion.

   Fin de la rigolade, ca attaque fort par des marches, et ca reste très pentu pendant deux bons kils. Le collègue s'envole vite, je sais que je ne le reverrai plus. On commence à me passer. Les portions suivantes sont plus douces, mais j'ai du mal à me relancer, je me retrouve souvent à marcher là ou je devrais courir. Quelque part je sais que je ne suis pas venu casser la baraque, ni m'exploser les jambes. Je le fais donc à mon rythme, tant pis pour le classement. Gilou me rejoint juste avant le final, très justement baptisé "La Tuerie" par Mardouk. Un bon gros raidar de 200m, les grolles de trail ont du mal à adhérer, on met les mains, on s'accroche aux arbres, on envie les batons des randonneurs qui se poussent gentiment alors qu'on avance à peine plus vite qu'eux.

   Je me retourne et comme je le pressentais, je vois Eric qui est logiquement en train de me rattraper sur ce type de profil. J'en profite pour une mini pause provoc' et lui hèle de se magner le train. Des coureurs croiront que je suis en train de l'attendre et lui reprocherons plus loin de m'avoir largué avant d'arriver en haut. Mouarf. J'fini quand même par atteindre ce satané col en 1h20, 50mn pour grimper 700m, on a vu de meilleurs faits d'armes. Maintenant, à moi de jouer, ca ne fait que descendre jusqu'à l'arrivée, je vais pouvoir reprendre un bonne partie de ceux qui m'ont passé dans la montée.

   Je passe vite Gilou et j'ai Eric en ligne de mire. Je cravache un peu pour le rejoindre car c'est aussi un bon descendeur, on pourrait bien se marrer à la faire ensemble. Une petite relance et je suis sur lui, mais manque de bol, il me dit qu'il vient de choper des crampes, sans doutes des restes de l'ultra templier. Crotte, il me dit de filer, donc je met gaz dans la descente. Ravito, sans m'y arrêter je passe au moins 5 gars. Sur le moment ca me gêne un peu, et pis hey, je me trimballe bien mon camel avec flotte et bouffe depuis le départ, ya pa de raison.

   J'ai de bonnes jambes et je me laisse aller sur les faux plats descendant, toujours un gars en ligne de mire, ca motive. Puis on attaque la partie plus pentue, et là c'est l'éclate. Un champ dévalé quatre à quatre me met la grosse banane, j'euphorise. Un seul gars à accroché ma roue, David, de Voreppe. Serie de slalom dans un pierrier au milieu des buis. Pif paf, zig zag. Ou c'est? Le balisage est bon depuis le départ, mais il me faut m'arrêter pour visualiser la prochaine rubalise. Je perd les 10m que j'ai pris d'avance. Zag zig, paf pif. Nouvel arrêt, m@*#!, ah c'est par là. Commence à m'énerver ça. Pif paf, zi...zbouing. Vol plané, tout le monde à plat. Évidement à lever les yeux pour choper la prochaine rubalise, je regarde moins par terre et j'ai le panard qui accroche une caillasse.

   Une paume tape fortement une pierre (gros hématome toute la semaine), un genou plus légèrement. Pas le temps de me demander si j'ai mal (je répondrais quand même un "ça va" à David qui lui le demande), je me relève illico et repars de plus belle. On sort des buis et je dévale la suite. On débouche sur une route avec une joli cote fasse à nous. QUOI ca ne fait pas QUE descendre? Un bénévole nous annonce "50m et après ça descend". Mais la route semble partir sur la gauche et je ne vois pas la suite. Règle N°1, ne jamais croire les bénévoles. J'attaque en petite foulée mais je me sens pas d'aller jusqu'en haut, je suis obligé de marcher. David me repasse rapidement, j'suis vert. Je le regarde s'éloigner, et alors qu'il a 50m d'avance il bifurque dans un chemin sur la droite. Chiotte, le bénévole avait raison, ya même pas 20m :).

    Je relance un peu pour le rejoindre mais le gaillard m'a vu descendre juste avant, il envoi du gros pour pas que je revienne, normal. Un tronc d'arbre, une rubalise, je pense qu'il faut le sauter... et me retrouve le pied dans les ronces. Raté, ca tournait à 180° :) Bon c'est la fin du jeu, l'euphorie est retombée et je me rappelle gentiment que je suis pas venu pour me faire une cheville. Et qu'il faudrait que je sois capable de reprendre la CAP sans trop de courbatures le lendemain pour continuer mon bloc prépa STL. Je résiste donc à l'envie d'aller chercher le prochain coureur et me laisse descendre tranquillement. On attaque des parties bitumées bien raides qui mène à la Buisse, j'y vais tout en amorti. En bas j'avise un coureur qui me revient dessus, il s'avèrera que c'est le Dude. Ne pas aller chercher celui de devant certes, mais me faire doubler faut quand même pas pousser. Je remet un peu de charbon pour les derniers 500M à plat et passe la ligne bien content en 1h58, 38ème. David qui a maintenu son effort jusqu'au bout me prend presque 2mn sur 2km, et gagne 5 places, joli. Eric 4mn plus loin en a doublé aussi quelques uns, pas si mal avec des crampes.

   Un bien joli trail donc, même si j'en ai bavé dans la montée, j'ai pris un sacré pied dans la descente et me suis vraiment bien amusé au total. Les 7km de plat sont surprenant au départ, sans grand intérêt, sinon de permettre à des gars comme moi de prendre un peu d'avance pour la montée. La suite est vraiment agréable, jolis points de vue sur la vallée Grenobloise, sur la grand Sure qui nous surplombe au retour, vraiment bien. L'organisation m'a semblé au point (hormis cafouillage du départ séparé), à confirmer donc l'an prochain.

Résultats:

1. David Bidoli - 1 h 42 mn 02 s
2. Nicolas Moyrod - 1 h 42 mn 33 s
3. Cédric Picard - 1 h 44 mn 14 s
38. Moi - 1 h 58 mn 07 s
83. Elodie Chapus - 2 h 09 mn 20s (1ere Fem.)
123/245. Médian : 2 h 14 mn 08 s

Carte du Parcours:

Chiffres:
  • Echauffement: 24mn, Dist = 3 km
  • Course: 1h58, Dist = 21 km - 800m D+
Courbe:


1 commentaire:

  1. Tu t'arrêtes jamais toi! 21km -6km de plat pour 800m c'est bien comme ratio, avec la boue en plus et une belle descente de sangliers, je regrette presque de ne pas être venu!

    Bonne récup et à bientôt

    Guillaume qui reprend doucement...

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