lundi 29 mars 2010

Endurance: Charberte - Bigot

   Spécial @Vinvin.

   Ma dernière sortie le mercredi avant le Ventoux, histoire de faire un peu tourner les jambes. Marre du direct au Murier, j'avais dans l'idée de monter par un chemin dont on avait parlé dans les commentaires, partant entre les 2 cimetières de "Charberte". Dans ma tête ça avait des chances d'être plus cool que la combe plus à gauche. Bon il faudra que je lise mieux les cartes IGN :)
Parcours estimatif

   Alors il y a bien un chemin, ou du moins ce qu'il en reste. Au départ c'est courable dans un chemin assez encaissé et recouvert d'un tapis de feuille. Puis ca s'intensifie, c'est plus ou moins bien déblayé, quelques arbres tombés sur la trace et qu'il faut enjamber ou passer en rampant. Puis ca monte dré dans la forêt, il y a une trace plus ou moins visible m'enfin ca se fait quand même un peu à l'azimut. C'est rigolo et assez sympa, m'enfin loin d'être "cool", on en prend plein les cuisses même en marchant :)

   Je pensais retomber sur le chemin qui mène au Bigot sur la carte (qu'on voit partir à gauche sous les fermes du Bigot, et qui semble mener nulpart sur la carte), et en fait on est arrivé directement plus haut, sur la descente Romage->Bigot, juste sous le mamelon à l'altitude 535. J'ai par contre croisé un beau chemin semblant provenir du cimetière de Poisat, avec une pente assez régulière. Je sais pas d'où il vient celui là.

   Bref, une belle pente d'en gros 700m/300 D+ pour se faire du cuissot en marchant. J'explorerai bientôt les différentes variantes, avec le GPS pour tracer un peu tout ça.

Chiffres:
  • Total:  1h06, Dist  = 9 km - 355m D+.
Courbes:

Challenge CDCHS38 - Maj Etape 5

   Mise à jour du classement après 2 étapes supplémentaires.

- Le 14 mars j'avais zappé la Foulée Salaisienne, remportée par Georges Ribeiro chez les hommes, et notre collègue de club Magali Bernard chez les femmes.

- Puis Samedi 20 Mars, avait lieu le Trail de l'Oisans où Thierry Lande prend la 12ème place. Victoires de Renaud Castiglioni et de Anne Quantin-Pottecher.

   La mise à jour du classement provisoire est là: Classement CDCHS38_2010

   Quelques changements chez les premiers de catégorie. Les courses à petite participation comme le trail de l'Oisans (seulement 37classés) rapportent un max de point aux catégories généralement plus loin dans le classement. Encore une bizarreté de la méthode de calcul que j'utilise actuellement, sans avoir eu de confirmation par le comité, que ce sera bien celle du calcul final.

Hommes
  • Junior: Eddy Guiso
  • Espoir: Hugo Brincart
  • Senior: Eric Mercier
  • Vet 1: Alain Rambaud
  • Vet 2: Christian Cazorla
  • Vet 3: Gilles Gonin

Femmes
  • Junior: Marina Charobert
  • Espoir: Alix Guillot
  • Senior: Magali Bernard
  • Vet 1: Nadine Donnart & Claudine Quinio-Leveque
  • Vet 2: Colette Leon
  • Vet 3: Noelle Bernaudon

Prochaine épreuve:
Dim 5 Avr: Foulée Ruymontoise (Ruy-Montceau): 11.2km / xx D+ - cross 50% chemin

dimanche 28 mars 2010

Course des Foyesses 2010 - récit

  Les Foyesses, course du club de Villemoirieu qui m'a fait reprendre gout à la CAP en 2007. Une semaine après le Ventoux, je ne savais pas trop si je serai en état de participer. C'est pas trop dans ma nature d'enchainer aussi vite. Petit parcours de 9km en balade juste pour reprendre? Grand parcours de 19km/700D+ en mode "surcompensation"? Ou même pas de parcours du tout et aide/bénévole. J'en sais trop rien, sinon que j'y serai.
Vue du pied du glacier de la Grande Motte
   Bien que le Ventoux ait été intense et éprouvant, avec quand même 5h d'effort, musculairement je n'en ai gardé que peu de traces. Quelques légères courbatures dans les cuisses les jours suivants. Encore que c'était plus une sensation de fatigue/lassitude que de réelles douleurs comme je peux avoir parfois. Et puis question récup, faut dire que je suis au top, retour dès le dimanche soir à Tignes pour une semaine de vacances en famille. Comme on alterne la garde des enfants, je laisse Mme skier le lundi, et ne monte sur les planches que le mardi. Météo exceptionnelle, mais pistes ultra damées et neige carton le matin. Ça me permet de me mettre "en cuisses" doucement sans trop forcer. De toute manière avec un bon groupe d'une quinzaine de skieurs, on passe toujours plus de temps à attendre qu'à descendre, c'est pas violent. Jeudi plus sportif, on part en duo avec mon ex-voisin Benjamin, il fait moins froid et la neige est excellente dès le matin. Une grosse journée de carving à envoyer du gros, je m'en met plein les cuissots et c'est trop trop bon. Volontairement, pas de sortie CAP sur la semaine. Je prévois juste un footing le samedi pour déterminer ce que je ferai le lendemain. Sauf qu'au retour de la station la météo est exécrable, et j'ai la flemme d'aller me tremper. Tant pis, on verra ça à l'échauffement.
    Je me demande parfois pourquoi je fait des récits et pourquoi j'écris tant de détails. La veille je relis rapidement mon récit 2009. Pourtant le parcours je le connais. Mais ça me permet de me rappeler que mon portable passe tout seul à l'heure d'été. Héhéhé, une heure de sommeil de gagné. Damien s'étant blessé au Ventoux, il n'est pas là pour défendre son podium. Je pars donc en solo et bien à l'heure, la famille me rejoindra sur place. J'évite aussi de perdre trop de temps à parloter avec tout le monde, ce qui me permet de faire un minimum d'échauffement. Je me suis finalement inscrit sur le 19km. Sur le court j'aurai probablement manqué de vitesse, et surtout pas pris le risque de partir à l'allure nécessaire. Sur le long j'aurai un peu plus de temps pour me caler, quitte à finir cool si ca veut pas rigoler. L'échauffement me confirme dans mon choix. Je n'ai aucune gêne, les jambes semblent ok. Seule inquiétude, savoir si je vais tenir la distance sans contre-coup ou douleur apparaissant sur la durée. Je décide donc de partir à une allure correcte, et d'attendre la mi-course avant de chercher à améliorer mon chrono (et/ou classement) de l'an dernier.

   Sur la ligne je repère Eric Mercier, logique favoris de l'épreuve. Jean Michel et Mika sont sur le court, Michael avec moi sur le long. Petites salutations avec Coco38 et VentreJaune. Pan. Un tour de bitume pour étirer le peloton, je prend mon allure, sans en faire plus. Pas mal de monde devant, logique vu que le départ est commun pour les 2 parcours, même si de dos on ne sait pas qui fait quoi. Mika est d'ailleurs très bien parti et s'accroche au groupe de Jean Michel. Je suis impressionné, je ne sais pas si j'aurai tenté de le suivre en temps normal. Mais il a raison, sur une distance courte, faut partir avec le bon groupe. Je devrais d'ailleurs faire de même aujourd'hui si je voulais vraiment casser la baraque. On repasse devant les spectateurs du départ, encouragements à gogo.


Album Photo #1
   Après 2km la première difficulté. Je l'attaque doucement, je veux juste la passer sans marcher, et comme l'an dernier ca passe plutôt bien. Descente, trop facile et rapide pour que je puisse gagner du terrain à ce niveau de la course, j'entends des encouragements pour Mika au premier ravito. Il a plus d'1mn d'avance sur moi et est donc toujours dans un bon rythme. Je passe le stand sans m'y arrêter. On arrive vite à la séparation des parcours, 5ème kil. Devant moi je reconnais un maillot Canicross, Laurent. Il termine 20s devant moi à la course du Suzon et je lui avait fait de la pub pour notre trail. Ca sera mon fil rouge pendant quelques kilomètres. La deuxième grimpette est toujours grasse et avec ce qui est tombé les jours précédents, c'est carrément un ruisseau qu'il nous faut remonter. J'y vais tranquillement, choisis mes appuis. Trois concurrents me doublent assez facilement, visiblement partis bien en dedans. En haut 7ème kil, Seb me pointe à déjà 4mn de Mercier, c'est dans l'ordre des choses. Je relance un peu sur la fin en faux-plat, et attaque bien la descente un peu technique dans les bois. J'ai repris des places et un peu d'avance, que je vais logiquement perdre illico dans la montée suivante.

   Cette deuxième montée consécutive m'avait fait mal l'an dernier, j'avais décroché de la 10ème place à ce moment là. Laurent me redouble, ainsi qu'un marathonien de Rispoli. Je suis à nouveau obligé de marcher comme en 2009, mais je les garde en vue. Le terrain est toujours gras, un peu plus que l'an dernier dans la globalité, mais pas au point de poser des problèmes d'adhérence. Encore faut t'il être bien chaussé. Petite descente puis chemin stabilisé, un long seuil avant de reprendre les difficultés. J'avais un peu coincé à cet endroit là, du 9 au 11ème. Là c'est pas vraiment un coup de mou, plutôt une perte de concentration. Je boulotte un gel mais suis un peu moins dans la course, je décroche un peu alors que je devrais en profiter pour revenir sur ceux qui sont devant. Je chope un verre d'eau au ravitaillement et me remet au charbon. La fin du chemin, rectiligne, me permet de compter au moins 6 concurrents à moins de 2mn devant, ca me remotive bien pour la suite.

   Au 12ème, nouvelle grimpette, assez raide. J'ai quasiment rejoint ceux qui m'avaient décrochés. Eric me compte environ 13ème, ma place de l'an dernier. Ils attaquent la cote plus fort que moi mais je la sais longue. Je me sens bien et tente cette fois de la passer sans marcher. Laurent commence à coincer et lâche avant le sommet, je termine bien et attaque la descente devant Rispoli. Traversée des bois, on revient sur un concurrent. On arrive même au 3ème ravito quand 2 autres en repartent. Les bénévoles nous annoncent de 11 à 16ème, c'est tout bon. On est à moins de 5km de l'arrivée, je ne m'arrête pas. 


Album Photo #2
   Petit coup de cul, je n'ose pas le prendre au taquet, les 2 ravitaillés s'échappent un peu.  Je reste devant Rispoli sur la partie roulante. Arrive la dernière cote, celle que j'attends et redoute depuis un moment. Toujours ce kilomètre avec son 10% de moyenne, et ça fait toujours mal après les 16 bornes déjà avalées. Allez, c'est parti pour 10mn à se faire mal. Rispoli attaque une nouvelle fois plus fort que moi, je le laisse partir. L'an dernier j'étais mieux que mes poursuivants et ça m'avait permis de couper à mi-cote tout en gérant la remontée. Là j'ai pas l'avantage, mais je suis quand même confiant., Si je peux passer sans marcher, je vais le reprendre au sommet avant d'attaquer la dernière descente. Je monte donc doucement, en toute petite foulée. Doucement mais surement, ne pas craquer. De fait, c'est lui qui craque. J'ai sans doute l'avantage de connaitre le terrain, passé 5mn je reprend le dessus, gère mieux la fin de cote moins pentue.

Album #3
   Relance au sommet, j'ai définitivement décroché Rispoli et me suis même rapproché des ravitaillés. Je les compte à moins de 40s, c'est jouable. On déroule dans les bois, je tente de me rapprocher. Pas de chichi, cette partie est franchement grasse et je traverse les grandes flaques pleine balle. 20s. Une relance, j'en mange un, l'autre a maintenu l'écart. Tiens, une connaissance. Devant moi je reconnais un maillot noir de triathlète. Je l'avais doublé au même endroit l'an dernier, il était totalement cramé. Là il va encore bien, et c'est à ses trousses que je me lance dans la dernière descente, glissante et technique à souhait. Le premier des ravitaillés envoi du lourd aussi, je ne le reprendrai pas. Mais le triathlète, c'est fait. On déboule sur le bitume, plus que 300m. Je suis serein. A fond, mais serein. Au bout on a reconnu le t-shirt du club, les encouragements vont bon train, Mika vient à ma rencontre avec mon trolliton, génial. Le triathlète ne se laisse pas faire et tente l'abordage, j'entends l'augmentation de cadence subite de ses pas. Je met une mine. Une grosse, velue, plus de 20km/h. M'aura pas. Pour le fun je m'offre même un final de sprint pour jouer avec Magali qui termine le court déguisée en Autruche, et c'est l'arrivée. A peine franchie j'ai l'impression que je vais perdre un poumon, mais qu'est ce c'est bon :)

   Classé 11ème en 1h30'48. Content de la progression de plus de 2mn, d'autant que je suis parti assez sagement. La feuille de temps est d'ailleurs assez similaire à l'an dernier puisque j'aurai eu la même place avec mon chrono. Mais je ne suis plus qu'à 1'30 de la 6ème place. D'ailleurs le 7ème (et 2ème V1) qui me devance d'1mn, n'est autre que Didier Chapuis, le dernier coureur que je double à l'arrivée du Ventoux la semaine précédente. Le monde est petit. Et l'objectif de l'an prochain tout trouvé. Je sais déjà que je peux partir plus vite si je fais un bon échauffement, et qu'il y a encore à grappiller sur certaines parties du parcours. Il faudra aussi me mettre dans le crane de m'accrocher au bon groupe, même si c'est chaud pour moi au départ.


   Tout le monde en termine, VentreJaune et Coco38 semblent très content du parcours. Ne pouvant être d'une totale objectivité en ce qui le concerne, ca fait toujours plaisir à entendre. Mercier a évidement gagné facilement, à 2mn de son chrono 2009. Pour le footing de décrassage, petite animation toute trouvée, la course des gambettes de nos petites têtes blondes. Malo y courra son premier 600m. Petite chouine à mi-parcours, mais sans marcher, et long sprint sous les applaudissement du public. Papa tout craché. Sauf que lui ramène une médaille :)


Carte du Parcours:


Chiffres:
  • Total: 1h30'48", Dist = 19km - 700m D+, VMoy = 12.6 km/h
Courbes et Statistiques:
Comparaison des courbes 2009/2010. Départ totalement identique, accélération sur la 2ème partie

dimanche 21 mars 2010

Trail du Ventoux

   Les photos de l'an dernier, les dunes ocres du départ, la forêt provençale sur la partie basse, et un soleil azur sur un maximum de neige au sommet, ça m'avait bien plu. Et puis ya l'ami Guitoune qui y avait fait une perf d'extraterrestre et nous chauffait en fin d'année pour venir se frotter au géant. Dans l'euphorie post STL et malgré un profil que je me savais inadapté, je craque et envoie mon inscription, tout comme Damien et Caro, et j'y embarque même mon voisin Eric. De quoi faire une bonne sortie entre potes.
Trail du Ventoux 2009
   Après une reprise un peu longue, les sensations reviennent en Février. La neige perturbe quand même pas mal les entrainements et les sorties longues sont légères en kilométrage. Me sentant un peu léger sur le volume et surtout le dénivelé, qui n'est déjà pas mon fort, je tente 2 grosses semaines d'entrainement, entrecoupées par une semaine plus light avec la petite course du Suzon (16km). Au total, j'accumule 250 km et 6500m D+ sur 4 semaines, une première pour moi. Je trouve que je le supporte pas mal. Mais ca m'amène à faire ma coupure un peu proche de l'évènement, à peine une semaine à faire du jus, je me sens bien préparé mais espère avoir assez récupéré avant le jour J.
Le Profil "lissé" du GPS. On y voit pas le milliard de petites montées de la deuxième partie
   La veille, prépa idéale comme toujours, je monte la petite famille à Tignes. Empilage bourrage de la caisse, 5h de trajet A/R dépilage débourrage sur place, et un temps de présence à 2000m un peu court pour espérer y faire du globule. Retour à la casba, derniers préparatifs, la nuit est courte, trop trop courte. D'ailleurs j'enfume le téléphone/réveil à 4h. Quand  il sonne, c'est Eric à la porte, qui me signale qu'on avait rdv 5mn plus tôt et que Damien nous attend 10mn plus tard à l'entrée de l'autoroute. Banzaï ! ! ! Tant pis pour les céréales, je me ferai un p'tit dej aux Figolus, heureusement que j'ai préparé mes boissons d'attente et de course la veille.

   On retrouve Damien, pas en avance sur l'horaire prévu, mais j'avais prévu de la marge. Parce qu'il faut toujours compter sur le 6ème sens de mon Pierre Richard préféré qui l'amène à jouer "SOS à Malibu sur la BAU" et donner secours à un pauvre vieux en détresse (voir son récit). Bon c'est pas l'tout, mais faudrait pas qu'on paralyse sur l'aire d'autoroute, reste un peu de trajet. On arrive quand même assez large sur Bédoin, récupérons les dossards et breuvages locaux avant de finir de nous préparer. Guitoune et l'ami Jeff sont déjà dans les starting bloc, on les rejoint sur la ligne de départ "des anonymes". Échauffement nul encore une fois, bon ca devient une habitude et sur 40km ça ne me traumatise pas, ya bien le temps.
Elites aux départ - photo @julien
   On laisse gentiment les élites prendre place, il manque quelques tête d'affiches mais ya quand même du sacré beau monde devant. On resserre les rangs et ca part juste après. Vite, évidement. Sortie du centre de loisir, je suis avec Guillaume. Vu nos séances habituelles au club, j'imagine que je vais pouvoir le tenir jusqu'à la première cote. Tu parles. Et vas-y qu'il double, gauche, droite. Coup d'oeil à la montre, on est à +15km/h, il est fou ou bien? J'insiste pas et laisse Damien prendre la suite, calme le jeu, rapidement rejoint par Jeff. On discute un peu.

Les Ocres (@Team.DenivPlus)
   Passage dans les ocres, salutations respectives avec Jérôme (Djadjej), qui s'envole peu après. C'est beau., court, mais beau. Arrive la première cote, on alterne course et marche, Jeff part aussi. Je m'y attendais. J'essaye de ne pas trop me laisser entrainer. J'ai en mémoire les mots de Guillaume qui conseille d'arriver bien frais à mi-parcours. Je suis quand même pas trop mal le flot des coureurs. C'est l'heure du chemin des crêtes. Le plafond est bas et le panorama limité. Qu'importe, avec le vide à droite, les cailloux techniques, parfois glissants, et le rythme imposé, on a peu de temps pour regarder les paysages. Et des énormes marches naturelles à grimper, ça chauffe les cuissots. Je me rend compte que je ne perds quasiment aucune place. Même si on est en single et qu'il n'est pas super facile de doubler, ça m'interroge. Le gros bloc de D+ m'aurait fait progressé, ou suis je en sur-régime? Sans doute un peu des 2.

   Premier morceau de descente en single, je me rends compte que je ne peux pas descendre comme je veux, aucune possibilité de passer. Tant pis, je patiente. Au septième, un bon raidard dans la forêt. Je tiens encore bien, me laisse légèrement décrocher d'un groupe mais pas doubler par le groupe suivant, j'ai pas trop l'impression de forcer. Le long plat descendant qui suit me fait comprendre que j'ai quand même déjà laissé pas mal de jus, j'ai du mal à relancer, ce qui devrait être mon point fort à cet endroit assez roulant. J'oublie un peu qu'autour de moi tous ne font pas les +40km. Passé le 10ème, 1h15,  une longue cote doit nous amener au ravito et j'suis déjà dans les choux. Je monte, je monte, pas si mal, mais j'ai le carafon en surchauffe et je commence à me demander si je vais pas bifurquer sur le petit parcours. Je fais même plus que me le demander, je suis en train de rassembler toute ma motivation pour ne pas le faire, mais c'est clairement l'option qui se profile.

La montée avant les crêtes (@Team.DenivPlus)
   J'arrive au ravito en 1h45, je suis cramé. On est juste à 1000m D+ et il en reste autant à bouffer. Ça fait 20mn que je me maudit d'être là, moi et mon manque de préparation pour les profils montagnards. Faverges rebelote et dix de der. Presque 10h de caisse dans le week end pour courir 22Km, ca me fout les nerfs. Du coup je prend mon temps pour ravitailler, fait le plein de flotte de mon bidon, mange des trucs. 1mn30 sur place, quand j'avais prévu n'y rester qu'une dizaine de secondes. Je redémarre pas en grande forme mais avec un moral un peu meilleur, au moins hésitant. On arrive alors face à un mur dré dans le pentu. LE mur. On imagine le sourire sadique du traceur qui a voulu nous faire grimper par là. Bizarrement, je le passe bien. Ça me fait même marrer, on plaisante avec d'autres coureurs. En haut c'est la séparation des parcours. Je me laisse le temps d'une vidange pour prendre ma décision, et constate que la grosse majorité de ceux avec qui j'étais prennent l'option courte. Ça finit de me convaincre. J'en bavais certes, mais dans ces conditions c'est logique. Et en y allant plus cool, je dois pouvoir digérer la suite, d'autant qu'on ne monte pas jusqu'au sommet.

   On aborde immédiatement la neige. Assez peu gênante je trouve. La trace est déjà bien faite, ca porte suffisamment pour ne plus s'enfoncer, et l'adhérence est presque bonne. J'en vois certains mettre des Yatrax ou équivalant, ahhh ces sudistes. :) Faut dire qu'avec tout ce qu'on a bouffé comme blanc cet hiver, là c'est presque de la rigolade. Je marche patiemment et suis encore surpris de tenir le rythme des autres. Je monte les Prés de Michel à petite foulée et me permet même de lâcher un peu mes poursuivants. On rejoint alors une longue descente où petit à petit, je file au train et me libère vraiment. Je déroule un max sur la neige ou en dehors, passe les névé pleine balle, redouble pas mal de monde m'ayant passé avant le ravito. Moral au top, gazafond. C'est le début d'une bonne zone d'euphorie.
Montée en neige, mais assez courte (@Yann)
   On quitte rapidement la neige et continuons la descente entrecoupée par des petits coups de cul. Les descentes sont un peu technique, et je m'éclate à revenir facilement sur des concurrents devant moi. Dans les courtes montées, j'essaye de ne pas trop perdre de terrain. Je passe ainsi d'un groupe à l'autre, gagnant continuellement des places. Je suis d'ailleurs avec une féminine, alors 3ème, qui fait un peu la même remontée que moi. Elle est plus facile en montée et je la rejoint dans les descentes.


   Je ne m'en rend pas trop compte mais la proportion montée/descente s'inverse. La féminine, Christine Grosjean, disparait progressivement de mon paysage, je ne la reverrai plus. Je m'accroche quand même aux autres. A l'entame d'un beau pierrier, j'avise Jeff qui est déjà en haut. Il doit avoir dans les 3-5mn d'avance sur moi. Mais c'est aussi la fin de ma période euphorique. Coup d'oeil à la montre; Keooooooooua? Seulement 23km? Encore 20? J'ai les jambes bien lasses, les cuisses en feu à chaque montée. Et il est passé où mon foncier? Je me prend un coup de bambou, j'aurai parié avoir passé les 30. Je bascule légèrement en mode gestion, y compris en descente, même si je continue à mieux dévaler que mes voisins. Je m'accroche jusqu'au 2ème ravito, 3h36. Cuit et recuit, ya plus d'abonné aux jambes que vous demandez.


  Je prend à nouveau mon temps. Je me suis alimenté en gels et barres d'amandes depuis le début (1 par demi-heure, pas assez?), mais profite quand même des saucissons, chèvre et autres petits plaisirs qu'on nous propose sur la table. J'y traine 2mn30, pas pressé de repartir. Il faut bien pourtant. "Plus que 12km" annonce gentiment une bénévole. Je sais pas trop si je m'en dois m'en réjouir ou m'en morfondre. Heureusement ça attaque pas un bon bout de descente pour me remettre en jambe. On est un petit groupe de 5-6 et j'essaye alors de ne plus les lâcher.

Dernière montée (@Yann)
   Je vais tenir 5km au moral. Les montées sont pas trop longues et tant qu'on court je tiens. J'ai les cuisses en feu, mais je tiens. Sur le plat je suis un peu plus facile qu'eux, même si le terrain permet pas de dérouler facilement. En mode marche je perds du terrain, comme toujours. Que je reprend sur les parties descendantes, je veux pas les lâcher. Le petit groupe s'écrême et on se retrouve à 3 dans le même rythme, dont un ami de Damien (Pascal), mais ça je ne l'apprendrai qu'à l'arrivée. Alors que je suis légèrement décroché, on attaque une longue montée sur piste forestière. Pente douce, je rattrape et double mes acolytes en toute petite foulée alors qu'ils marchent. On voit pas la fin de la montée et ça parait interminable. Ça doit les énerver, quelques minutes plus tard un regroupement d'au moins 5 ou 6 types me passe en courant, je ne peux pas suivre. Passé 5mn je suis même obligé de reprendre la marche, et tout le monde s'éloigne rapidement. Il s'agit en fait de la dernière montée, mais ça il fallait le savoir.

   J'arrive en haut un peu isolé, personne devant ni derrière. Je bascule en 4h29. J'ai perdu pas mal de temps sur la fin du chemin, on m'annonce "7km de descente jusqu'à l'arrivée". Je ne le crois qu'à moitié, habitué à ce genre de prédiction fantaisiste, omettant volontairement ou non des petits raidars casse-patte en fin de course. Sans conviction j'attaque le large chemin qui zigzague sur le plateau, roulant mais piégeur avec ses nombreux cailloux. 7km, c'est plus d'une demi-heure. Avec les cuisses bien entamées, je suis quand même obligé de gérer un minimum. Assez rapidement je reviens sur les derniers du petit groupe. Plus rapidement que ce que je m'y attendais. Yes! Ça me booste un peu, et la partie raide qui suit est enfilée à un rythme beaucoup plus soutenu. J'en double par paquet, 5, 10, p'tet même 15 au total. D'abord ceux avec qui j'ai quitté le ravito, puis d'autres perdus de vue depuis encore plus longtemps.

   Le gros du dénivelé technique est descendu et c'est maintenant un long chemin roulant qui doit nous ramener à Bédoin. Le début de descente ma lancé, et je carbure bien, au train, surmotivé. Côté cuisses c'est pas le top mais ça tient, j'espère juste éviter une crampe qui me ferait perdre tout ce que je viens de gagner, ça serait trop bête. On traverse un ruisseau, j'y vais 4 à 4 dans l'eau et double encore 2 gonz, c'est plus l'heure de chercher à s'épargner les pieds. Puis un joli chemin sous grotte naturelle, il faut relancer, encore et encore. On sort de la montagne et j'aperçois une dernière proie, personne d'autre ne semble accessible. On est à +14km/h, je le remonte doucement, me contente de revenir à son niveau, puis le lâche légèrement.

   Les commentaires fantaisistes des spectateurs habituels. "Plus qu'1km", "Plus de 400m", "Plus que 800m", alors que des panneaux annoncent Bédoin à presque 2km. On a beau le savoir, c'est toujours aussi perturbant quand on a pas reconnu l'arrivée. On retrouve les ocres et on croise un coureur en sens inverse. Je l'entend annoncer à mon poursuivant "moins d'1km, mais ya un coup de cul à passer". Chiotte. Il est toujours en embuscade à une trentaine de mètres derrière, n'a visiblement pas l'intention de me laisser filer. J'attaque la cote pleine balle. S'il ne me recolle pas avant le haut, je sais que je tiendrais jusqu'à l'arrivée. Et ca passe. Descente, tour de stade pour qu'on maudisse un peu plus le traceur fou, et c'est l'arrivée.

   Toute la clique est là, Dam et Jeff sont arrivés quelques minutes plus tôt. Dam a galéré avec une tendinite au genou puis une belle entorse, lui faisant perdre les 30mn d'avance qu'il devait avoir sur moi. Jeff doit être content puisqu'il visait moins de 6h, même si le parcours est un peu différent de l'an dernier l'objectif est largement remplit. Eric arrivera un peu plus tard, mais fait une bonne course vu son manque de CAP ces dernières semaines.

   Le Guitoune, déjà changé/lavé/rasé, tente de m'arracher un sourire. "Ça t'as plu?" -> "J'en ai chié". Après 30mn de seuil et un final presque au sprint, c'est le seul commentaire qui me vient à l'esprit. Intérieurement je suis quand même bien content de m'être accroché sur le long, me suis bien marré sur les chemins technique, même si c'était pas qu'une partie de plaisir. Certes j'en ai bavé, p'tet plus que ce que je m'attendais, mais je termine avec un bon chrono et une belle place. Bon moins de 5h et 100ème ca aurait eu plus de gueule, mais là je fais le difficile :)
Sourire de vainqueur ou de vaincu?
   Au final donc, un très beau parcours, varié et super joli. La grande majorité de single et les relances permanentes sur la deuxième partie le rendent plaisant. Exigeant aussi, particulièrement technique, difficile de lever les yeux de la piste sous peine de sanction immédiate. Si j'évite l'entorse, les chevilles sont quand même parties un paquet de fois. Il nous a évidement manqué les points de vue sur la région et le passage au sommet de l'an dernier. Du côté sportif j'avais déjà bien assez des 40km/2100D+ du jour. Mais il faudra revenir pour voir ça par beau temps.

   Question prépa, j'ai trouvé que je suis mieux monté que d'habitude. Pas au niveau des autres, mais moins largué que d'habitude. Conséquence ou pas, j'ai été surpris de manquer de jus aussi vite dans la course, pas tellement au 14ème (montée initiale assez raide) mais surtout avant le 25ème. Même si je termine pas trop mal, sur la deuxième partie je me fais quand même prendre 10mn par Catherine Grosjean. Et si le profil montagne russe est casse-patte, il n'y avait plus de vraie difficulté ascensionnelle, ca aurait dû m'avantager pour rester à son niveau. Manque de foncier ou manque de fraicheur? Ma cote rodio me donne un score identique à la STL, ce qui confirme que je fais quand même une bonne course au global, conforme à mon niveau.
  
Résultats:
Hommes:
1. François d'Haene - 3 h 37 mn 38 s - Cote 1581
2. Ludovic Pommeret - 3 h 38 mn 51s
3. Christophe Malardé - 3 h 41 mn 28 s

Femmes:
1. Sandra Martin - 4 h 45 mn 50 s (70 ème scratch)
2. Christine Grosjean - 4 h 52 mn 35 s (87 ème scratch, 1ère V1)
3. Jen Segger - 5 h 04 mn 59 s (110ème scracth)

Chiffres:
  • Total: 5h02'53, Dist = 40.5km - 2100 D+.
  • Clas. 102ème/559. Cote Rodio: 1136
Courbes:

samedi 20 mars 2010

News


   Après une semaine hors connexion, quelques nouvelles et notamment classements. Loin de l'ordi, mais pas de ses baskets.

   Tout d'abord j'ai participé comme prévu au Trail du Ventoux. Costaud le géant de Provence. De loin le trail le plus technique auquel j'ai participé jusqu'à présent, impossible de dérouler sans regarder en permanence où l'on met les pieds. Bref, du single quasiment de bout en bout, parcours très sympa mais ultra casse patte, même si la météo nous privera du sommet et des panoramas. Avec des hauts et des bas, j'en bave un peu (beaucoup?) mais termine assez content en 102ème position avec un chrono de 5h03. Victoire de François d'Haene en 3h38, et de Sandra Martin en 4h46.

   Pour la récup, je m'offre une semaine de vacances à Tignes. Je sais, normalement on fait du globule avant les courses, pas après :). Bref, alternance de garde d'enfant et d'un peu de ski. Ça tiraille un peu les cuisses sur les belles descentes carvées, m'enfin on est pas à plaindre.

   Enfin à peine rentré, je file à Cremieu pour le cross des Foyesses, organisé par mon ancien club de Villemoirieu. Avec une simple semaine de récup, sans avoir eu la possibilité du moindre footing, j'appréhendais un peu la course (douleurs non perçues en ski?) et me demandais si je serai capable de tenir les 19km et 700m du parcours. Après un départ sage mais correct, je réalise une bonne deuxième moitié de course. Finalement je ne ressentirai aucune gêne post-Ventoux. Je me classe 11ème en 1h31, avec plus de 2mn de gagnées sur 2009. Eric Mercier remporte l'épreuve assez facilement en 1h21.

   Des récits plus détaillés suivront dès que j'aurai le temps.

mardi 16 mars 2010

Fin de prépa

   Hésitations ce week-end. Est-il vraiment utile que je fasse une dernière sortie? Surtout après le cumul de la semaine? Le beau temps de retour parmi nous me décide, je profite d'une sieste collective de la petite famille pour m'éclipser sous un soleil radieux. En fait c'est surtout l'occasion de baptiser une nouvelle paire de pompes, les Asics Gel-Trail Attack 6 que Brice m'a fourni la veille. Les anciennes ne sont plus de toute première fraicheur, et si je vais les finir doucement à l'entrainement, je me dis qu'une paire neuve ne sera pas un mal tant niveau accroche qu'amorti.

   Pour l'occasion, toujours dans l'optique de la rando pédestre du Sou des Ecoles, je pars reconnaitre une partie du "grand parcours". Mon voisin m'a annoncé que la veille il a finalement trouvé la jonction qui nous manquait entre Matfay et le circuit de cross, sans avoir à faire le sanglier dans des combes humides comme ça se terminait à chaque fois. Comme il l'a fait en VTT et que la neige est encore présente sur ces pentes orientées nord, je vais pouvoir jouer au petit poucet et suivre ses traces.

Ho Non! Des chaussures toutes neuves de ce matin!
   Échauffement tranquille jusqu'à l'Arsenal, par le marais de Chirens. Je trouve les chaussures plus fermes que ma paire précédente, étonnant. Est ce juste la différence neuve/vieilles ou une modification de l'amorti? Je trouve aussi la tige arrière plus haute, elle a tendance à venir me frotter sous la malléole que j'ai assez basse. Mais ça, c'est peut être parce que je suis parti sans mes semelles orthopédiques que j'ai dans les autres, sans doute un peu plus épaisses que la semelle de propreté d'origine. Bon je me dis aussi que je suis la pour les roder donc que tout va peut être se mettre en place.


   Montée à Matfay, c'est pas la grande forme. Je force un peu au départ, mais le jus n'y est pas, j'suis pas venu me faire violence. Assez rapidement je lâche l'affaire et me contente de marcher en cadence. Bon faut dire aussi que ca grimpe sévère. A Matfay je retrouve une fine couche de neige ou je peux effectivement suivre les traces du VTT d'Eric. Je monte assez tranquillement jusqu'au circuit de cross. J'ai du mal à comprendre comment on n'avait pas réussi à trouver ce chemin dans l'autre sens, m'enfin c'est vrai qu'avec 50cm de fraiche les dernières fois ou l'on est passé par là, c'est moins évident. Retour par le bois du Mt Frol, légèrement vallonné, je retrouve du rythme, bonnes sensations. Et une belle descente dans la combe "du Fagot", un raidar recouvert de feuilles, tout en glisse, rigolo.


    Une portion de route pour rejoindre la maison, l'amorti me parait finalement parfait, je suis vraiment bien dedans, conforme à mes souvenirs. Alors pourquoi je l'ai ai trouvées dures au début de la sortie? Dans la tête, ou les 10km de neige/gadouille on suffit à les dérider? Va savoir. Ça reste une paire légère, bien confortable pour mon poids plume, et qui propose une bonne stabilité et la meilleure accroche que j'ai pus tester jusqu'à maintenant. Totale confiance quelque soit la nature du terrain, et ça c'est méga important. Enfin ce qui ne gâche rien, la déco 2010 est assez sympa, et le prix toujours correct à "seulement" 100€.


  Et c'est la fin de ma prépa Ventoux. 80km et 2100m D+ en 6 jours, 256km/6000D+ sur les 4 dernières semaines. Quand même. Même si j'aurai aimé faire une belle sortie de 30km dans la prépa, on va se dire que le foncier devrait être là. Les jambes allaient plutôt bien, même si je traine des petites douleurs aux tibias depuis la course du Suzon. Je compte sur la semaine tranquille pour faire passer tout ça. Je ferai peut être une ultime sortie en semaine, un petit A/R au murier pour faire un 2ème test et valider les nouvelles pompes. Pour le reste, ça sera du ski avec le troll le dimanche, mais surtout du jus du jus du jus.

   Et si vous êtes intéressé par les Trail-Attack, lisez ce qu'en dit Emmanuel Gault. Évidement il est du team Asics et va pas annoncer qu'elles sont nazes, mais je suis quand même assez d'accord avec son analyse.

Carte du Parcours:
Chiffres:
  • Total: 1h24mn, Dist = 11.2 km - 435 m D+, VMoy = 8.0 km/h
Courbes:

lundi 15 mars 2010

Challenge CDCHS 38 - MAJ Etape 3

   Ce week end avait lieu le Cross des Sources, 3ème course du challenge. Victoire de Laurent Gigante (SEM), et aucun coureur déjà présent dans le classement. Ce n'est pas très étonnant vu l'éloignement avec les 2 premières courses.

   La mise à jour du classement provisoire est là: Classement CDCHS38_2010

   Les premiers de chaque catégorie:

Hommes
  • Junior: Eddy Guiso
  • Espoir: Hugo Brincart
  • Senior: Eric Mercier
  • Vet 1: Emmanuel Bonnard
  • Vet 2: Christian Cazorla
  • Vet 3: Jean Marcel Perrin

Femmes
  • Junior: Marina Charobert
  • Espoir: Alix Guillot
  • Senior: Audrey Rose Cochoneau
  • Vet 1: Claudine Quinio-Leveque
  • Vet 2: Colette Leon
  • Vet 3: Noelle Bernaudon

Prochaine épreuve:
Sam 20 Mar: Trail de l'Oisans (Chantelouve): 20km / 600m D+ - course nature

vendredi 12 mars 2010

Endurance - Batteries Hautes

   Météo toujours pas top, ca neigeottait même en venant ce matin au taf. C'est bon là, faut que je ça cesse maintenant! Je me motive quand même pour la sortie du jour, cette fois en solo, à mon rythme. Le cumul de la semaine commence à se sentir, pas habitué à une telle charge, je me demande comment font ceux qui cumulent ce volume toute l'année (mmmmh ?).

   Pas le temps de faire un A/R aux 4S, je vise donc le Murier avec quand même dans l'idée de changer un peu de parcours. Montée directe, puis le chemin du lavoir qui présente des bons coups de culs et permet une boucle qui de mémoire doit rentrer dans le timing (heuuu après vérif, pas du tout, m'enfin c'est pas grave). En plus ca me changera des cotes que je connais par coeur, et qui passent toujours plus facilement qu'une même cote inconnue, ce qui est le cas en course.

   Le raidillon de la combe de Chaberte me ramène à la réalité. Chauds les cuissots, haut le cardio. Je grimpe bien puisque je passe en 6mn46, mais je me sens bien vide et j'hésite même un moment à rentrer directement. J'ai la lucidité de mettre ça sur le manque d'échauffement (seulement 12mn quand j'attaque le chemin), et poursuis péniblement jusqu'au Murier. Mais devant le manque de jus, exit la variété, je me contente de la même montée que Mardi jusqu'au mamelon des batteries hautes.

   J'attaque la deuxième portion chaude après 25mn et ça va déjà mieux. Je passe même tout en courant quand mardi j'avais légèrement coincé. Du coup j'atteins le sommet en 34'30, soit 40s de mieux que mardi et peut être même mon record. J'ai même eu les neurones assez fraiches dans la montée pour établir un plan de secours: retour express jusqu'à Chaberte, et nouvelle montée des 150m D+ de la combe pour dépasser les 500 D+.

   Ce que je fais. Bon elle me fait toujours aussi mal cette cote, mais je la passe en courant. J'arrive même à améliorer le chrono de la première montée, 6'36, bien plus qu'honnête si on compare à ma séance de cote d'octobre (6'13, 6'31, 6'59).  J'y arrive bien cuit, mais pour un peu ça me motiverai presque d'en tenter une 3ème. Ça me permettrait d'atteindre les 700m que j'aurai pris en montant aux 4S (mais en seulement 13km/1h30). Et puis non, faut savoir rester raisonnable, l'attrait de la douche et d'un repas chaud seront les plus forts. :)

Chiffres:
  • Total: 1h13, Dist = 11.2 km - 545 m D+

Courbes:

jeudi 11 mars 2010

ALE - 6 * 1000m

Plan:
  • Echauffement: 30mn
  • VMA Longue: 6 * 1000m @ 90% (3'30 - 3'33), r = 1'30
  • Récup: 15mn
Séance:
   Mercredi je continue ma grosse semaine. Une montée à Romage avec deux collègues. D'habitude je prend en biais à travers la forêt à partir du cimetière. Là on file un peu plus loin. L'avantage de mon chemin c'est qu'il y a des coups de cul et des récup, l'autre est plus violent puisque direct dans la pente. Jérome qui est devant est du genre gros cuissot, il m'avait collé dans les 10mn sur les 700m du Trail du Buis. Avec les sorties des jours précédents, je ne pense pas être en mesure de l'accrocher.

   Heureusement Mathieu nous accompagne. Le pauvre prépare le marathon de Paris et le dénivelé ne fait pas partie de son entrainement quotidien. Donc forcément, il en chie "un peu". Et du coup ca me fait une bonne excuse pour décrocher l'accompagner et monter à un tout petit rythme, même si je me force à maintenir un pas de course qui suffit déjà à me mettre les cuisses en feu. Retour tranquille par le Bigot.
   Jeudi midi j'échappe de peu à un nouveau cumul. C'est le problème sur Grenoble, il y a une telle concentration de sportifs qu'un collègue te propose tous les jours d'aller courir. La sagesse me fait refuser, mais c'est pas l'envie qui manque. Je préfère quand même me préserver pour la séance du soir qui s'annonce bien coriace. D'ailleurs à l'échauffement c'est pas la grande forme. Bon ça le fait souvent, alors je le fais à ma vitesse, tranquillou. Il caille un max et sur le stade on a du vent dans la ligne opposée. Ca promet d'être coton.

   Le premier 1000 part sur des bases assez douces, du moins au ressenti, d'ailleurs Remy s'en rend compte et prend la tête de notre petit groupe à l'entame de la ligne ventée. On se cache tous bien derrière, le chrono est finalement correct. La deuxième est un poil plus rapide, mais je sens que ca me monte dans les mollets, ca va être dur de faire les 8 initialement prévus.

   Du coup je prend le taureau par les cornes. Quitte à pas en faire 8, autant en faire 6 bien comme il faut. Je me place en tête et donne le rythme, avec contrôle régulier sur la montre, je vise les 3'33. Les premiers 250m sont un peu rapides car on a pas le vent, la suite faut s'accrocher. J'améliore un peu, sans vraiment l'avoir fait exprès. La 4ème idem. Ca devient dur, je me bas contre le vent, et du coup j'améliore encore le chrono.

   Remy m'annonce alors qu'il fait sa dernière et qu'il faudra pas que j'essaye de le suivre. Ayant fait ma part du boulot, je me place donc derrière Mickael et Loic. Mais je perds aussi un peu de concentration et de convictions. J'ai du mal à tenir et me laisse décrocher, le temps s'en ressent. J'hésite à arrêter comme Remy et repart quand même pour une 6ème. Loic nous met un vent, je m'en sors pas si mal mais n'ai pas le gout de continuer avec Mickael, Luc et Nico qui pousseront jusqu'à 8. Avec les conditions météo, chapeau.

   Au bilan, séance mitigée. Les temps sont pas vraiment mauvais, mais il manque un peu de résistance pour finir la séance, là où l'exercice est le plus bénéfique. On peut évidement penser que la succession des sorties y est pour une bonne part, mais il y a aussi une bonne part de mental. J'ai pas voulu me faire trop mal ce soir, dans l'optique de bien finir la semaine. A 10j du Ventoux, c'est pas forcément une mauvaise idée :)

Chiffres:
  • Echauffement: 30mn, FCMoy = 147, Dist = 6.0, VMoy = 12.1 km/h
    • 1000m: 3'35.8, 3'33.3, 3'31.2, 3'29.9, 3'35.5, 3'31.9
  • Total: 1h14, Dist = 13.7 mk
Courbes:

Suivi Mensuel 2010

  Et tant qu'on y est, j'initialise le suivi mensuel 2010.


CAP

Velo

Natation
Mois
Durée
Dist
D+

Durée
Dist
D+

Durée
Dist
janv-09
15:11:56
136
2777

3:04:00
59
0

0:00:00
0.0
févr-09
20:36:49
195
3696

4:06:08
84
0

0:00:00
0.0
Total
35:48:45
331
6473

7:10:08
143
0

0:00:00
0.0

   Après une reprise un peu longue début janvier, pas mal de volume et de dénivelé en Février, tendance qui perdure sur Mars. 

    Le vélo est quasiment limité aux trajets gare-taf (trop froid), et je ne désespère pas de me remotiver à aller nager un peu. M'enfin certainement pas avant Avril.

Bilan Annuel 2009

   Mieux vaut tard que jamais, le bilan mensuel/annuel 2009 :)


CAP

Velo

Natation
Mois
Durée
Dist
D+

Durée
Dist
D+

Durée
Dist
janv-09
17:46:03
163
2339

0:00:00
0
0

0:00:00
0.0
févr-09
19:12:31
214
2177

0:00:00
0
0

0:12:00
0.5
mars-09
14:07:24
146
1465

7:57:08
149
525

0:00:00
0.0
avr-09
17:23:56
176
4370

9:27:00
181
237

0:00:00
0.0
mai-09
20:27:25
166
3275

10:13:50
191
675

0:00:00
0.0
juin-09
16:24:39
141
4755

5:13:34
115
340

2:05:00
4.2
juil-09
16:14:01
147
4404

5:33:35
132
110

4:07:00
8.4
aout-09
17:28:00
176
3640

9:28:00
204
400

3:23:00
6.9
sept-09
13:48:21
141
1150

3:00:00
68
0

4:07:00
4.2
oct-09
15:03:27
147
3068

0:00:00
0
0

0:26:00
0.5
nov-09
17:03:39
162
3603

4:28:34
92
1010

0:00:00
0.0
dec-09
8:01:09
87
1400

0:00:00
0
0

0:00:00
0.0
Total
193:00:05
1859
35646

55:21:41
1131
3297

10:13:00
21.0