samedi 26 décembre 2009

Corrida d'Avrillé - Récit

    De retour en Anjou pour les fêtes, comme tous les ans j'essaye de me trouver une petite course, histoire de faire tourner la machine. Généralement sans réel objectif car la période festive et son régime associé ne sont pas propices à la performance. Il y a la célèbre Ronde de Noel de la Meignanne, le week end avant Noël. Tellement célèbre que je m'y prend trop tard pour l'inscription, 1200 inscrits fin novembre, complet (et annulée finalement pour cause d'intempérie). Mais Damien nous trouve une autre course entre Noel et le 1er, la première édition de la Corrida d'Avrillé, idéalement placée le samedi soir à 17h.
Article du Courrier de l'Ouest du 28/12/2009 - On peut deviner Damien en blanc sur la photo du bas à droite

   Pas d'objectif donc, surtout qu'à 3 semaines de la SainteLyon suivi d'une petite tendinite du talon d'Achille, ça sera en fait l'occasion d'une reprise. Pas raisonnable? Ça m'arrive plusieurs fois dans l'année de faire des courses cool, et d'habitude je m'y tiens. Je m'imagine même la faire très très cool, en accompagnement de potes qu'on essaye d'embarquer dans notre petite course hivernale. Là, les potes nous lâchent, tant pis pour eux. Je vous passe l'épique opération commando pour arriver à l'heure. C'est qu'entre les repas à rallonge et la circu d'un 26 Décembre moyennement fluide, c'est pas ce qu'on fait de mieux pour gérer le timing d'arrivée.

   Il fait beau, pas trop froid, on est chanceux. Stephanos m'avais aussi donné rdv mais un peu speedé avant le départ, j'en oublie de lui filer un coup de phone. J'ai mon buff Kikou sur la tête et j'imagine qu'on va se repérer, mais je ne vois rien de rouge parmi les 200 ou 300 coureurs présents. Pas si mal pour une première entre 2 réveillons. Bon ben on va la faire seul alors. Damien lui est là pour casser la baraque, et il a la forme pour ça en ce moment. On se place donc au plus près de la ligne, même si je ne compte pas suivre son rythme.

   Parti. Avec cette place au départ, évidement on me double de tous les côtés. Je regarde le cardio, ca descend légèrement et il affiche presque 15km/h, heuuuu, c'est largement plus que ce que je m'étais programmé. Et on me passe, on me passe. Je devrais ralentir mais je me laisse embarquer, ya trop de monde devant moi. On se le dit souvent avec Dam, mais le niveau des courses sur route dans les régions "plates" est toujours impressionnant, pour nous habitués au dénivelé. Après les 3 semaines d'arrêt j'ai un peu l'impression de courir carré, mais physiquement je suis frais, trop frais. J'ai même pas fait d'échauffement qui aurait certainement calmé mes ardeurs, du grand n'importe quoi.

   Un demi-tour au bout de l'avenue, je croise Damien en 3ème position. Vache. On remonte jusqu'à la ligne de départ, le rythme baisse un peu mais je tient désormais ma place. On avait dis reprise? Descente vers la ligne d'arrivée, courte remontée, longue descente, puis long faux plat montant à travers un parc et un quartier, avant de revenir sur l'interminable ligne droite du départ. Le parcours est varié, plusieurs relances, peu de plat, c'est loin d'être facile mais assez plaisant. Fin du premier tour, j'ai repris quelques places des novices qui sont parti trop vites. Mais de mon côté je commence aussi à trouver le temps long, et il en reste encore 2 à effectuer.

   Certes je ne suis pas à 100% de ce que je vaux sur 10km, ni même vraiment à 100% de ce que j'aurai pus faire ce jour là, je gère quand même un peu. Mais trop peu, je suis bien au dessus de ce que j'avais prévu, et je ne m'étais pas préparé mentalement à souffrir. Parti comme ça, maintenant je me contente de tenir le rythme, sans trop savoir pourquoi, sans volonté de me dépouiller plus que ça mais sans non plus lâcher l'affaire. Va comprendre.

   Pour passer le temps je profite des multiples croisement pour tenter de trouver Stephanos (probablement absent), et suivre l'évolution de course en tête. Au deuxième tour ça s'est décanté, 2 coureurs devant, un petite groupe de 4 poursuivants et Dam qui emmène un gros peloton en 7ème place. Ces mêmes croisements font qu'on bénéficie d'un max de supporter aux endroits clefs, toujours agréable.

   Début du 3ème tour, je me sens pas trop mal mais pas au point d'accrocher un gars que j'ai avec moi depuis le départ et qui s'éloigne. Je croise Damien sans le voir derrière une file de spectateurs, mais entends le speaker citer son nom alors qu'il passe une dernière fois devant la ligne d'arrivée. La remontée vers la ligne de départ me fait un peu coincer, comme je suis pas venu pour ça j'ai un peu de mal à me décider à me faire violence. Je suis un peu entre 2 eaux, j'en chie, trop et pas assez. Descente vers l'arrivée, derrière moi j'entends des "Damien! Damien !". Je me retourne pour voir un type en blanc qui n'est pas celui que je connais, mais je me doute qu'il n'est pas loin quand même. Quelques mètres plus loin j'entends le sprint du Vogoy, coup d'oeil au chrono, 35'30! L'a pas chômé le garçon, surtout que le parcours est quand même loin d'être plat.

   Ça me donne le petit coup de boost qu'il fallait. Il ne reste qu'en gros 1500m, j'augmente la cadence et reprend quelques gars qui m'avaient passé en début de tour. Je sais maintenant que je ne peux plus craquer. Bonne descente, remontée à travers le parc, je rattrape puis lâche mon lièvre du jour. Puis long sprint vers l'arrivée. Juste pour le plaisir d'en passer 4 dans le dernier virage, comme d'hab. Le chrono n'est pas si mauvais, 41'30, à comparer aux 38' dont j'aurai été capable il y a quelques mois, et 78ème sur 283. J'avais tablé sur 45' ou 50', ce qui aurait été plus raisonnable :)

   Une course agréable donc. Le parcours typé corrida, on peux pas vraiment parler de beauté des paysages mais c'est conforme à ce que j'attendais, le léger dénivelé rendant l'ensemble intéressant. L'orga m'a semblé au point, facilité de récupération des dossards, ravitaillements léger mais en même temps je n'ai vu personne s'y arrêter dans le premier tiers des coureurs, chrono avec puce, bénévoles sympathiques et bonne affluence de spectateurs. A placer l'an prochain sur les tablettes.
  
   Bon maintenant, les mollets m'ont gentiment rappelé dès le lendemain qu'une course de reprise, ca se fait à allure footing, et pas au seuil :)

Résultats: (fichier)

1. Noamen Ksouda - 32 mn 50 s
2. Romain Priou - 32 mn 50 s
3. Laurent Plantard - 34 mn 32 s
78/283. Moi - 41 mn 35s
141. Médian - 45 mn 56 s

Chiffres:
  • Total: 41'37, FCMoy = 175, Dist = 10km - 65m D+, VMoy = 14.4 km/h
  • Cote Rodio: 1152
Courbes: 
Courbe @ Php-Endurance

jeudi 10 décembre 2009

Bilan 2009 - Cout d'une saison de compétition

   La course à pied est un sport réputé accessible, l'équipement est minimaliste, une simple paire de baquettes suffit pour s'y mettre et  faire une ou plusieurs saisons. C'est vrai quand on est jogger du dimanche à 10km par semaine, et c'est très bien. Mais quand on intensifie un peu la pratique, qu'on entre dans une logique de compétition même amateur, le budget n'est plus tout à fait le même (même si on est pas un geek victime de la mode comme moi).

   Dans le cadre de mon CE, j'ai droit à certains remboursements pour les "activités individuelles". Et vu que j'y colle mes droits d'inscriptions aux diverses courses de l'année, c'est l'occasion d'en faire un récapitulatif.

   Alors par ordre chronologique:
  • Raidlight Trail Trophy: 42km - 28.64 € 
  • Course du Suzon: 16km - 10 €
  • Course des Foyesses: 19km - 7 €
  • Trail de la Drome: 42km - 33.8 €
  • 6h de Mure: 29km - 25 €
  • Maratrail Faverges: 42km - 28 €
  • Cross du Mont Blanc: 21km - 47.80 €
  • Trail du Grand Serre: 19km - 13 €
  • La Christolaise: 20km - 9 €
  • Le Belier: 27km - 15 €
  • Tour du Lac de Paladru: 14km - 11 €
  • 10km de Grenoble: 10km - 10 €
  • 10km de Romans: 10km - 10 €
  • Foulée de Crossey: 19km - 8 €
  • Marseille Cassis: 20km - 31 €
  • Course des Remparts: 10km - 9 €
  •  Trail du Buis: 21km - 10 €
  • SainteLyon: 68km - 52€
  • Corrida d'Avrillé: 10km - 10 €
   Et un total de:  459km en course, pour 380 €.

   Sont mentionnés là les prix que j'ai réellement payé, ce n'est pas toujours le prix le plus bas accessible en s'y prenant à l'avance. Ça comprend aussi les repas d'après course quand ils ne sont pas compris, les euros de frais de gestion quand on paye en CB (de toute manière sinon ca coute un timbre),  et les euros de majoration pour les petites courses où je m'inscris en général le jour même. Pour une même saison bien planifiée à l'avance, il y aurait donc certainement moyen de gagner quelques dizaines d'euros.

   Il faudrait en revanche compter les différents aliments spécifiquement achetés pour ces compétitions (gels, boissons), que j'estime à grosso modo 1€ pour 10km. Ainsi que les kilomètres effectués pour s'y rendre (essence, péage), ca devient compliqué, surtout qu'autant que possible on essaye de co-voiturer. J'inclus par contre les 100€ d'inscription au club, comprenant la licence FFA compétition (n'est obligatoire pour aucune course ci-dessus).

   Enfin je ne vais pas me lancer dans une recherche de tout ce que j'ai pus acheter ou utiliser comme matériel cette année (surtout que comme dis plus haut j'aime bien ça et qu'on peut faire avec beaucoup moins), mais si on ajoute les presque 2000km parcourus, il est au minimum logique de compter sur 2 paires de chaussures (généralement achetées en solde).

   Soit une saison de compétition 2009 estimée à 700€. Beau budget.

    Et comme il y a peu de chances que la saison 2010 me coute moins, s'il y a des sponsors dans la salle, je suis preneur.

    STL - Récup

       Rapide message pour dire que la récup STL se passe bien.

       Une belle démarche de pingouin arthrosé dès 5mn après l'arrivée et toute la journée de dimanche. De bonnes douleurs articulaires (hanches, tendon d'Achille) qui rendaient la montée d'un escalier pour le moins acrobatique. Mais après une longue (très longue) nuit de sommeil, c'est vite rentré dans l'ordre. Suivirent deux jours de courbatures musculaire, m'enfin rien de bien méchant et en tout cas beaucoup moins que ce que je redoutais.

       Ça tire encore un peu quand même à certains endroits (cheville gauche), et une douleur que j'aime pas trop au dessus du talon d'Achille, on doit pas être loin de la périostite. Il faudra sans doute attendre la semaine prochaine pour reprendre la CAP. Peut être une petite sortie vélo demain si le temps le permet.

       Bon et sinon le récit...  est toujours une page blanche. D'autres petites choses à faire avant (dont notamment boire des coups pour fêter ça)

    dimanche 6 décembre 2009

    STL 09 - Récit

       Eh bien il m'en a presque plus de temps d'écrire le récit que pour courir la course. A la base je suis parti des tweets envoyé pour l'occasion, et c'est devenu long, très long. Trop long. Mais vu qu'il sortirai pas avant 2011 si je me m'y remet pour synthétiser, ben bon courage à ceux qui iront jusqu'au bout :) 

    • 12h46: Test twitter H-2 avant départ, en train de finir mon sac et prêt à manger. Vivement ce soir. 
       Me voilà quasiment prêt. 68km, de nuit, en Décembre. Comment j'en suis arrivé à m'inscrire à cette course de fou? N'étant pas de la région, et venu à la compétition sur le tard, je ne connaissais pas cette SainteLyon jusqu'à ce qu'en 2007 (voir récit), les autruches de Villemoirieu nous fassent participer en relais. Ma première rencontre avec l'ultra. J'assistais au départ de milliers d'illuminés, je croisais les regards hagards à Soucieux, et j'accueillais avec un mélange d'admiration et d'incompréhension les finishers.


       En réponse à certains commentaires, j'écrivais d'ailleurs: "je trouve la course très belle et dans l'absolu aimerait bien devenir "finisher". Aujourd'hui avec 1 entrainement par semaine, je ne me vois pas m'aligner en individuel. J'aime que les courses m'apportent plus de plaisir que de souffrance". 


      A la lecture de mon récit, je me rend compte que l'idée de la faire un jour en solo était déjà là. "T'aimerai bien être avec eux hein?".
    • 13h36: Sac Kikou
        Me voilà en route pour Saint-Etienne. Cette course m'a immédiatement plu. Est ce le fait de courir de nuit? De partir à minuit? D'y passer une nuit blanche? C'est vrai que d'un point de vu métabolisme, ca me convient mieux que de me lever à 5h un dimanche matin. 

       Le forum y est aussi pour quelque chose. Il y a 2 ans, j'avais lu avant de m'y rendre une bonne partie des récits précédents. Et sans doute la quasi totalité de ceux d'après. Enrichissant. Que des hommes s'alignent sur cette course, normal, tous des fous. Mais que des p'tits bouts de femme comme Lolo, Mamanpat ou Nono s'y lancent brillamment, c'est sûr, je dois en être capable.


       L'an dernier de retour d'Inde juste avant la course, il était trop tard pour trouver un relais. En manque de CAP j'avais failli faire le coup de poker de m'y présenter en solo, avant de retrouver la raison. Sans aucune préparation, cela aurait été un carnage, une longue agonie. Mais ca m'avait bien démangé.

       Cette année, une bonne saison d'entrainement qui m'a bien fait progresser. Et j'ai gouté aux distances "marathon", ça m'a donné confiance. Il manquait juste un peu de foncier pour digérer la distance. Alors quand je décide de prendre un long congé après la naissance de ma fille, prévue en Octobre, je me dis que c'est l'occasion ou jamais de pouvoir caser l'entrainement nécessaire sans trop gréver la vie de famille. La STL 2009, j'y serai.

    • 14h33: Yeeeeeeeeeeeehhhaaaaaaaaaaaaaaa (pas partir trop vite, pas partir trop vite, pas partir trop vite !!!!) 
      Je file à Voiron. Tous les préparatifs divers et variés m'ont quand même presque mis en retard et je suis obligé de piquer un sprint pour monter dans le train. J'y rejoins Bruno. Je pensais qu'on serait peinard mais c'était sans compter sur la fête des Lumières, le TER est bondé. Qu'importe, c'est quand même sans doute mieux que de le faire en voiture, surtout au retour. Une correspondance de 7mn à Lyon et on file vers St Etienne.
    • 17h16: Arrivé St Etienne. Opération CO, trouver le parc des expos.
        Un petit groupe de coureur se forme à la sortie de la gare. Le parc expo n'est pas loin, mais dans quelle direction? Un plan, un GPS, on trouve vite. Le hall est encore bien vide. Je récupère rapido mon dossard, valide la puce. Pas de T-shirt cette année, une jolie casquette technique. On trouve le tshirt et une belle polaire à vendre sur un stand. D'autres stands présents, mais peu de produits proposés, c'est light. Manque de place? On prévoit 10000 coureurs plus les accompagnateurs, ca va rentrer au chausse-pied.
    • 17h46: Maud et Tine en interview. 

       Maud Giraud, grande favorite, avec Martine Volay, probable top-5. Elles font un peu les folles devant la caméra, on attend un peu et avec les kikous on s'installe dans un coin stratégique où les prochains arrivés ne pourront pas nous rater.
    •  17h58: Le mustang, prêt à poutrer notre lutin, les absents ont toujours tord :-)

       
    Arrivée du Mustang enrhumé. Enfin il semble avoir une bonne forme quand même. Il rejoint notre petit groupe composé à ce moment là de Françoise et Xavhié, Badgone, Mysterjoe, Pégase, j'en oublie certainement. Puis les gars du CMI, puis... Ca arrive en continu, je me met un moment en mode économie d'énergie.

     

    • 18h30: Badgone transmet le livre d'or et la bleue a Pegase
       Faudra qu'on m'explique, mais la photo est transmiseen live :) 
    •  20h13: Pasta party au Flore.
       Ça, c'est l'idée du siècle. MamanPat et Blob reprennent avec succès une initiative des précédentes éditions et nous organisent une p'tite pasta party au Flore, où se trouve également l'apéro Raidlight (pas de Benoit?). 

       Un bon plat de pates bolo ou carbo, des toilettes sans 20mn d'attente, de la place pour se changer bien au chaud, c'est un méga luxe méga bon pour le stress d'avant course. Je mange avec Bruno, Mustang, Françoise et Xhavié. Puis nous rejoignent Golum et Totote, et enfin le Boss, ce qui me donne l'occasion d'aller me resservir un peu.


       On y parle courses passées et à venir, et évidement du choix des pneumatiques. Alors, route ou trail? Tine m'a dit plus tôt: "c'est la 14ème et j'en ai fait 13 en route, alors j'vais pas changer maintenant". Xavhié a souffert l'an dernier et est aussi de son avis. Heureusement, Golum prévoit par contre des trails car on pense que ce sera bien boueux. Et moi? Ben malgré mon affirmation sur le blog, j'ai les 3 paires de chaussures dans le sac. J'essaye juste de me persuader encore une fois que mon choix des Pegasus mixtes est LE bon choix. Jusqu'au dernier moment je resterai indécis. :)

    • 23h22: Départ dans 35mn. Température idéale, il a plu quelques gouttes mais pour l'instant ça tient.

       Une fois en tenue, on retourne dans le hall poser nos sacs. Impressionnant. En 2007 il restait de la place, là c'est presque devenu compliqué de circuler au milieu des coureurs. De toute manière, habillés pour courir il fait désormais trop chaud pour rester à l'intérieur. La température est clémente même pour le frileux que je suis, 6°C, le sol humide mais il ne pleut plus. Avec Bruno on file sur la ligne de départ, il n'y a encore pas grand monde. J'aurai pû me placer juste derrière les élites, mais on se retrouve à discuter avec deux kikous légèrement en retrait. 



    • 23h45: 15mn. Je suis pas sur de réaliser que je pars pour 68km. Mais qu'est ce que je fous la? Vite je veux partir et arrêter de cogiter.



        La dernière semaine, en vacances donc et avec trop de temps à tuer puisque je n'ai pas couru, j'ai fait ce que j'ai pus pour éviter de faire la course avant le jour J. Grosse focalisation sur les choix matériels, et finalement peu sur la course en elle même. Pas de relecture de récit, de détails du parcours. J'ai juste établis un objectif de 6h45 avec la fine analyse de Remy, et les temps de passage correspondants sur SoftRun.



       Et là, à 15mn du départ je sens la pression qui monte. Ça m'arrive rarement, sensation désagréable. D'un coup la distance me fait peur, je n'y arriverais jamais. Partir à 12-13km/h, j'vais droit dans le mur. Les chaussures, j'ai certainement pas pris les bonnes. Et pis je les ais trop serrées mais avec les guêtres c'est trop tard pour tout refaire, on est maintenant comme des sardines.

       C'est marrant parce qu'à table avec Golum on parlait déjà de la course au passé, du profil qui me correspondait bien, des futurs objectifs qui pourraient me tenter, le raid du Morbihan, la Puy-Firminy. Comme si finalement la soirée c'était déjà déroulée à merveille, une formalité. Et là je réalise que je suis quand même là pour 68km et que ça n'a rien d'une formalité. Les jambes ne tiennent plus, je piétine sur place.

    • 23h48: Derrière - la meute. Devant - les élites sont encore en train de s'échauffer.
        Dernier message avant le départ. Je retrouve cette ambiance particulière de course longue, cette "fébrilité contenue" qu'a très bien décrit ArthurBaldur. On est tous être au lit. On est certainement une belle bande de barges. Mais on est là et trop contents d'être là. C'est génial. On y va ou bien?

    • 0h00: Départ, km0.
        Je me faufile légèrement, premier virage prudent à l'intérieur, puis l'espace se créé avec les premiers gros boulevards. Trouver son rythme tranquille. Je me cale à un bon 12km/h comme prévu. J'suis bien mais pas tant à l'aise que ça. La pression est sans doute encore là, et les démarrages sans échauffement, c'est jamais vraiment ça. Beaucoup de spectateurs pour nous encourager. Comme j'étais assez bien placé, on me double plus que l'inverse, c'est normal. Mais dans les premières descentes le nombre de coureurs devant moi m'impressionne quand même, ca file vite devant.

       Je passe MamanPat, puis le Boss qui n'est pas au mieux avec un genou mal huilé. Après quelques kils, Yannick me double et m'informe qu'on a passé Tine. Je sais qu'elle part prudemment, et m'attends à ce qu'elle me reprenne dans les premières montées. Plus loin sur les premiers chemins je pense reconnaitre Alexandra Rousset, habillée Raidlight de la tête au pied (remarque moi aussi), et qui me semble bien à la peine si tôt dans la course. J'aime bien me positionner par rapport aux féminines, je sais que dans mes bons jours je suis capable de jouer le podium féminin, et elles sont généralement moins "têtes brulées" que les hommes au départ. Étant parti derrière les élites, je ne sais pas combien d'autres féminines sont devant et suis quand même surpris de rattraper une des favorites.

    • 1h02: 1h. 11km. Même pas le temps de marcher. Nuit claire, superbe. Tout baigne
        A Sorbier la première montée sur bitume est raide et j'en profite pour lire les SMS d'encouragement du départ. Mais mes souvenirs de 2007 me rendaient l'ensemble du parcours plus raide qu'il ne me parait aujourd'hui, et finalement il y a peu d'endroit ou je suis vraiment obligé de marcher et je n'ai pas le temps d'écrire. Le cardio est un peu haut, mais je ne force vraiment pas sur les jambes, tout baigne donc.
       A l'heure je m'arrête pour m'alimenter. Derrière moi la rivière de frontales est superbe. La lune presque pleine éclaire l'ensemble à travers un léger voile nuageux, on voit encore StE et ses lueurs au fond, dans quelques kilomètres on aura une vue lointaine sur Lyon à l'opposé. Voilà pourquoi j'adore cette course, c'est magnifique, j'suis trop content d'être là.
    Photo d'@lex38, un peu plus réussie

       Je m'éloigne dans un champ pour tenter un cliché qui s'avère minable. Pas le temps de faire mieux, si seulement le portable en est capable. Je décide que ca n'en vaut pas la peine et ne ferait plus de photo de la nuit. Dommage, j'ai réalisé après coup que j'aurai pus faire quelques portraits des coureurs rencontrés.
    • 1h27: Ravit 1. Nickel. En 2007 j'y arrive en 1h35 sur seulement les 17km. Dingue
        J'arrive à St Christo, 16km, en 1h23, pile dans le chrono prévu, 282ème. Même si je l'avais remarqué en réalisant mon pense-bête des temps de passage, j'hallucine un peu d'avoir amélioré de 12mn sur cette portion alors que je suis parti moins vite et que j'ai tout fait bien en dedans. En fait je pensais arriver ici avec du retard sur mon plan de marche, et suis un peu étonné d'être déjà là.

       Je ne m'arrête pas au ravitaillement, j'ai tout ce qu'il faut à manger pour tenir la course, pas mal de boisson énergétique dans le camel et encore de l'eau dans mon bidon sur la bretelle du sac. A la sortie, les spectateurs présents dans la petite montée se marrent en me voyant utiliser mon portable en marchant. Je termine la rédaction du tweet juste en haut pour reprendre ma course. Le temps gagné au ravitaillement m'a permis de rejoindre Yannick, on attaque la belle montée suivante ensemble, et c'est là que je fais mon ravitaillement, tranquillement en marchant.

       A partir de là je découvre le parcours. Un panneau annonce "50km" avant l'arrivée. Sont pas malades de mettre un truc pareil, ils veulent qu'on s'arrête tout de suite ou quoi?
    • 2h01: Moreau, km22, 299ème.
        Encore pile dans le timing, sans avoir un seul instant cherché à le faire. J'ai fait toute la portion avec Yannick. Il me largue un peu en montée, je le rattrape tranquillement sur le roulant. Les chemins sont bons, pour l'instant moins gras qu'escompté et peu dégradés par le passage des premiers, il y a quelques grosses flaques à éviter. Mais c'est vrai que je suis plutôt bien placé et je peux choisir mes trajectoires. Perdu quelques places dans les montées, prévisible, même si on trouve que certains grimpent comme s'ils étaient sur 10km, ca va se payer, la route est encore longue !

       Au ravito je remet un peu d'eau dans le bidon. Et je m'étire quelques secondes à la sortie.
    • 2h40: Ste catherine. Pas mal, sauf mollet droit qui tire depuis départ. On fait avec. Toto va me rattraper dans cette montée.
       Déjà Ste Catherine, la mythique Ste Catherine? Ça passe à une vitesse. Km28, j'y arrive en 2h33 et 277ème, gagné 5mn sur l'objectif grâce aux descentes. J'ai perdu Yannick à la sortie de Moreau. Mais récupéré Toto qui arrive juste derrière moi au ravito, où je m'arrête encore de manière express. On fait l'élastique comme avec Yannick, mais encore plus prononcé, Ce qui fait qu'on court peu ensemble mais qu'on se double régulièrement, c'est sympa. Je m'attends donc à ce qu'il me récupère sur la suite du parcours.

       Depuis le départ j'ai une douleur qui tiraille entre le mollet droit et le talon d'Achille. J'ai d'abord pensé qu'elle passerai après quelques kilomètres, ça m'a obligé à partir cool, mais elle n'a fait que s'intensifier. Ça me gêne surtout en montée, un peu au train à plat et pas du tout en descente. A ce moment de la course elle devient franchement pénible et si ca m'empêche pas de courir, je comprend qu'il va falloir faire avec jusqu'au bout et je me ménage autant que possible pour ne pas qu'elle devienne insupportable.

        Heureusement le parcours est surtout descendant sur cette portion et je m'en sors plutôt bien.
    • 3h36: St Genou. Forme ok. Mollet tiens. J'arrive à dérouler sur le plat, monte doucement et m'amuse bien en descente. Les premiers relais passent
       J'arrive à St Genoux, km34, en 3h28, 221ème. Presque 1h depuis Ste Catherine et je n'ai pas vu le temps passer. Faut dire que ce n'était presque que de la descente et que je me suis amusé comme un p'tit fou. Sans jamais forcer, je passais un max de coureurs et la descente du bois d'Arfeuille, réputée et redoutée, fut un vrai régal.

      Le ravito est dans une jolie grange et j'y fait une pause à peine plus longue que d'habitude, je me laisse tenter par des morceaux de banane et perd un peu de temps à les éplucher. Mon plan de marche à été élaboré avec 2mn d'arrêt à chaque ravitaillement, je peux donc me permettre. La douleur au mollet est toujours présente mais presque moins. Soit je m'habitue, soit mon corps s'anesthésie lui même, m'enfin ça me gêne moins pour courir.

       Dans la montée qui mène au ravito j'ai prêté mon portable à un coureur qui a paumé le sien, il donne rdv à son interlocuteur pour 7h à Lyon. C'est marrant parce qu'à mi course, je suis bien dans le timing prévu pour 6h45, en super forme, et pourtant toujours conscient que le plus dur est à venir. En tout cas je me garderai bien de donner une quelconque heure d'arrivée si loin du but. Reste 34km, une paille !

       En sortant du ravito je croise Toto qui y rentre, mais je m'attends toujours à le voir me rattraper plus loin. Les premiers relais à 4 passent comme des fusées. Enfin les 3 premiers, et je les attendais plus tôt. Après c'est le trou, il faudra un certain temps avant d'en voir de nouveaux. Ils courent dans toutes les montées, on les encourage. Et au final je ne me ferai passer que par 36 équipes, pas de quoi être gênant à ce niveau de la course.
    • 3h37: Et merci à vous encore debout, vous êtes formidables
       Ho que oui, vous êtes formidables. A 3h30 du matin je reçois encore quelques salves de SMS, la sister qui encourage, le Fred qui m'annonce les difficultés ou descentes à venir. Enorme. Il y a de plus en plus de moments ou je cours seul, c'est agréable aussi, mais ne suis en fait jamais vraiment seul, je me sais suivi, on attend mon prochain pointage.

       Certains m'ont demandés si je n'avais pas perdu un peu de temps à jouer avec mon téléphone. Très peu, puisque je le faisais dans les montées en marchant. Et ca m'a par contre apporté un surplus de motivation qui n'est certainement pas négligeable.

       Bon pour la petite histoire j'ai quand même fini ce tweet en courant sur une partie plane et me suis farci deux belles flaques d'eau. Ça m'a bien fait rigoler mais j'ai rangé le portable avant de faire vrai vol plané :)

    • 4h20: Passé les 42km, maintenant inconnu. Arrivée Soucieu interminable. Dur pour les jambes.
       Soucieu, 45km, 4h15, 156ème, pile dans le timing, mais moins frais qu'espéré. A St Genou j'avais pris 5mn de retard sur mon plan, ce qui m'avais un peu étonné car j'avais eu l'impression de bien descendre. Je n'ai pas pensé que l'erreur venait peut être de l'estimation SoftRun, la position du ravito ayant peut être un peu changé (annoncé km34 et sans doute 1km plus loin). La mi-course passé, j'ai commencé malgré moi à m'occuper un peu plus de l'allure et du temps d'arrivée. Les 6h45, c'est bien, mais si j'peux aller chercher la Sainté d'Or, faudrait pas non plus se priver.

       J'ai par contre un peu sous-estimée cette partie du parcours. Sur le plan, j'y voyais une longue descente jusqu'au ravito de Soucieu, je pensais pouvoir y grignoter un peu de temps. Le hic, c'est qu'après certaines portions pentues, la suite fut plus douce que je m'y attendais, et le final même franchement plat voire montant, obligeant à tenir un bon train et pas seulement se laisser dérouler. Et comme je m'applique à tenir mon 12km/h du départ, j'arrive à Soucieu avec les jambes bien entamées, mal aux hanches d'avoir tapé dans la descente sur bitume, mal aux cuisses d'avoir forcé l'allure. 

       Pour la première fois je prend mes 2mn de pause au ravito. Je m'étire un peu, fait quelques assouplissements. Puis me force à repartir vite vite avant de trop réfléchir.
    • 5h07: Dans la montée avant Beaunant. Dur. J'avance encore sur le plat mais j'en chie. Étonnant :-) 
       L'allure n'est plus aussi fluide après Soucieu, mais la descente jusqu'au Garon me permet de garder une bonne vitesse, toujours avec l'objectif 6h30. Juste avant le petit pont de fer, un panneau 20km, il est 4h33. Il me reste moins de 2h pour rejoindre Gerland, je sais qu'il reste quelques bosses et qu'il me sera dur tenir les 10km/h de moyenne. C'est mort pour la Sainté d'Or, faudra revenir.

       Petite baisse de moral? En tout cas j'ai maintenant un putain de mal aux canes, une douleur que je ne connaissais pas, mais qui ne me surprend pas vraiment. J'ai parcouru 50km à bon rythme et j'ai les jambes défoncées, faudra faire avec jusqu'à l'arrivée, bienvenu dans le monde de l'ultra. Et puis avec mal partout, je ne sens presque plus la douleur sous le mollet droit. Ce qu'il y a de bon c'est que je ne sais pas encore si je vais tenir le chrono, mais quelque part je sais déjà je vais y arriver, aucun doute sur ce point.

       Je monte au ralenti jusqu'à Chaponost, ville fantomatique un peu désespérante. Pas un spectateur, les écarts sont parfois conséquents avec d'autres coureurs même si j'en ai toujours un en vue, je pensais pas courir aussi isolé à un moment de la course. C'est franchement pas la partie la plus fun et je prend mon mal en patience, que ca se termine, vite. Sur le plat j'arrive à bien dérouler vers 11km/h, en fait ca me fait aussi mal que je traine à 9 qu'en courant à 11, alors autant avancer. Par contre au moindre faux plat je suis scotché et les descentes commencent aussi à être douloureuses. Comme j'ai baissé d'intensité, j'aurai même presque froid, à moins que ce soit l'humidité matinale, d'autant qu'on contourne un lac..

      Après un léger creux ou les veilleurs de nuit sont partis se coucher, mon père a pris le relais et je reçois de nouveaux SMS. J'apprends ainsi que je suis autour de la 150ème place, j'ai du mal à le croire sur le moment, je ne me voyais pas mieux que 500ème au départ.
    • 5h32: Beaunant. Montée du viaduc. Et merci papa.
       Le panneau "15km" me redonne le pechon que le panneau "20km" m'avait enlevé. Dans ma tête c'est fait, j'y suis, rien ne peux plus m'arriver, GAZ! Je descend jusqu'au ravitaillement de Beaunant avec les jambes explosées mais une bonne gouache, je plaisante avec les autres coureurs et bénévoles. Un bon café chaud et je repars. Alors a quoi elle ressemble cette montée du viaduc, depuis le temps que j'en entend parler? Bon, c'est raide. Mais c'est la dernière. Je marche sans trop de problème, monte à mon rythme, ca passe mieux que prévu.

       Traversée de Ste Foy, je relance dès que je peux et suis cette longue ruelle pénétrante jusqu'au pied de Fourvière, au train. Un dernier coup de cul. Je l'attendais celle là, beaucoup en ont parlé sur le parcours, elle ne me fait pas peur. De l'énergie, j'en ai encore un max, j'en garde depuis un moment pour les quais. Pas au point de courir puisque j'ai trop mal aux guiboles, mais en marchant ce n'est pas un problème et elle est finalement assez courte, j'en profite pour m'alimenter une dernière fois. En haut c'est même la délivrance, plus de montée, je peux maintenant sprinter vers l'arrivée. Je dévale autant que possible jusqu'au ravito, je serre les dents ca tire sur les hanches mais ca passe, c'est aussi la dernière descente.
    • 6h11: Lyon Centre, 63km, 136ème.
       Dernier ravitaillement. J'ai quasiment fini ma boisson énergétique, pilpoil. Je remet un peu d'eau en express dans mon bidon et file sur la passerelle. Panneau "5km", j'suis bon pour les 6h45 mais faut pas trainer. Je me cale d'entrée sur les 12km/h. Est ce que je peux tenir les 5 derniers à 12km/h? Ben faut le tenter, ca fait mal, ça tire, mais ca fait aussi mal de courir moins vite alors ça durera moins longtemps... On zigzag dans Lyon, je ne vois plus rien, j'suis au taquet, relance dès que possible. Un dernier pont qui fait mal aux canes, on descend sur les quais. Et c'est parti, ces satanés quais tants redoutés, en tout cas par moi bien plus que les montées de Ste Foy ou Fourvières. Je me demande bien pourquoi, c'est que du plat...

       J'y ai couru la fin des 10km de Lyon en 2008, avec un vent de face, interminable. Là je me pose pas de question, au taquet. Je double quelques solos, même des relais je crois. Sur toute la durée de la course j'ai encouragés la plupart de ceux que je doublais, interrogés tous ceux qui marchaient pour savoir s'il allaient bien, mais là c'est plus le moment. Je deviens un parfait autiste et ne me concentre plus que sur ces 5, 4, 3 derniers kils? Ils ont pas mis de panneaux pour les derniers kils? Grrrrr. Ca n'avance pas, déjà 10mn que j'suis à fond, j'tiendrai jamais. Allez allez allez, la montre est peut être mal calibrée, ya peut être plus de 5kils, allez allez.

       Arrêt. C'était pas à gauche là? Ma mémoire asphyxiée me joue des tours. Hésitations, j'ai quand même pas raté un balisage, si près du but? Merde merde merde, j'fais quoi? Bon allez file, ca doit être devant. Et c'est reparti, toujours au train. Enfin, des spectateurs, on m'indique. J'en remet une couche. Le stade, des flambeaux. Et je sprint.

        T'es con ou bien? T'as fait 68km, tu t'es trainé dans toutes les montées, t'as perdu du temps à discuter, ramasser des gus qui se sont gaufrés, prendre des photos, t'as lâché l'affaire de la Sainté d'or ya déjà 20 bornes et là tu sprint à 15km/h alors que t'as pas un gus devant, personne à la ronde, tout ça pour gagner 3 pauvres secondes? Ben ouaih. Et j'aime ça. Et comme j'suis vraiment à la masse, j'arrive en étant juste content d'être encore capable de sprinter, et je ne pense même pas à regarder mon chrono à l'arrivée, obligé d'attendre les résultats officiels :)
    • 6h44: Yeeeehaaa. Sous les 6h40 ! ! ! Les 5 derniers au seuil à 11.5. J'y crois pas. :)

       C'est fait. Dingue. J'ai fait la SaintéLyon! Avec un super temps. 6h37mn58s. Génial. Et 125ème, sur 5000 au départ, 3600 à l'arrivée. Doublement génial et inespéré, je me rêvais pas mieux que dans les 500 premiers. Et j'arrive sans être à l'agonie, encore capable de tenir les 5 derniers aussi vite que les 5 premiers.  Ho patate !

       C'était l'objectif prioritaire, se faire plaisir sur toute la durée de la course, et à part 5km un peu dans le dur, c'est du 100%. Trop content.




       Jean Michel Touron me tire le portrait à l'arrivée. Je suis sur mon nuage, je crois lui faire un petit signe mais je plane gravement, les souvenirs s'emmêlent. Visiblement, en fait je suis carrément en face de lui avec Pascal, le célèbre homme à la chemise Hawaïenne, 10ème participation. Je tourne en rond dans l'aire d'arrivée, je ne sais plus ou j'habite. Toto arrive quelques minutes plus tard, on discute, il me prend en photo.


     
    • 7h08: Winner. Trop content. Bon la ya l'acide qui monte grave, je sens que la suite va être terrible. :-)
       20mn que je suis arrivé et je suis toujours là, benêt, sur l'aire d'arrivée :) Bon je commence quand même à me refroidir et je sens l'acide lactite qui m'envahis les jambes. Quelques mots pour féliciter la seconde place de Catherine Dubois, elle termine 4mn devant moi. Je suis donc sur le podium féminin. Je file aux douches... des hommes. Et des hommes des cavernes, elles est glacée. Parait qu'elle est redevenue chaude après, j'aurai dû m'arrêter aux ostéos.

       Bruno me rejoint par hasard aux vestiaires, il fait également une bonne course en 7h26, avec malheureusement quelques crampes dans le final qui lui font rater les 7h. Une douche glacée, un bonheur, on file manger tant bien que mal un nouveau plat de pâte, à 8h du matin celui là a du mal à passer. Je cherche un peu de monde du regard, sans repérer qui que ce soit. Je sais que beaucoup sont encore en train de courir.

       J'ai un sac énorme, je commence à avoir mal partout, difficile de se remuer au milieu de toute cette foule. J'aurai aimé attendre quelques heures, j'ai de nombreux potes qui vont arriver, je pourrais voir et partager leur bonheur d'être finisher. J'aimerai attendre les podiums aussi. Mais la fatigue commence franchement à nous tomber dessus et avant que cela ne devienne un total plan galère, on profite de nos dernières forces pour filer rejoindre le métro.
    • 9h00: Vu Totote, Golum et Mathias sont arrivés. Pas vu les autres. Pour moi fin du suivi, je file à Part Dieu dormir dans un Ter. A+
       Fin de transmission. Tel un pingouin au dernier stade de l'arthrose, on se traine jusqu'à Part Dieu. Décidément le train était une bonne idée, même si je ne pourrais pas m'allonger je n'ai pas la voiture à conduire. Deux petites heures de sommeil et j'accueillerai les crossmen de Voiron pour le gouter, j'suis toujours un peu sur ma planète, paumé quelque part entre Moreau et Soucieu, mais leur visite me fait bien plaisir.

       Une bonne nuit et le gros des douleurs sont passées. Le lendemain je peux marcher presque normalement même si les courbatures musculaires ont pris la suite, moins qu'attendu. Le mercredi il n'y aura plus rien. En profondeur, la douleur au mollet droit s'est avérée être une tendinite du tendon d'Achille, repos obligatoire jusqu'à fin Décembre pour pouvoir repartir à neuf en 2010.
    • Conclusion
        Une course presque parfaite. L'orga au poil ce qui ne doit pas être simple avec 10000 gugus dans la nature. Un parcours qui me convient effectivement très bien, roulant comme il faut, même si après Soucieu c'est quand même moins joli/marrant. Une météo dont on aurai jamais rêvé en début de semaine, des chemins finalement assez propres et faciles, tout ce qu'il faut pour faire un bon temps, la perf' de Malardé en atteste. Et d'un point de vu perso, que du bonheur, la satisfaction d'avoir tenu tous mes objectifs, du plaisir de bout en bout, une arrivée en bonnes conditions et avec un super chrono.

       Du point de vu de l'équipement, on est proche du sans faute également. Aucune gêne de ce que j'avais sur le dos, presque chaud au départ, un peu froid pendant quelques minutes à 5h, enfin rien de méchant. J'ai vidé sur la longueur les 1.5L de boisson énergétique qui étaient dans ma poche à eau, le bidon que j'avais sur la lanière du sac me permettait, à moitié remplis, de tenir en eau d'un ravito à l'autre, sans qu'il soit non plus trop lourd ni encombrant. J'ai emporté un peu trop de gels et barres d'amandes sur moi, mais cela m'a permis de me ravitailler quand bon me semblait et de ne perdre qu'un minimum de temps aux ravitaillements, alors que j'ai souvent tendance à y trainer. Question chaussure, aucune ampoule ni gêne particulière. Vu l'état des chemins, ca serait passé sans problème avec des Vomero ou même encore plus routier, mais les Escape étaient globalement très bien et je n'ai pas regretté mon choix. Il n'y a que la longue descente vers Soucieu ou ca tapait un peu, mais je ne pense pas que mes douleurs aient été causés spécifiquement par les chaussures, plus par les kilomètres.

       Évidement je remercie le coach pour son plan d'entrainement, mes choix de courses éclectiques ne lui facilitent pas toujours la tache et il a su combiner comme il faut l'enchainement Marseille/Cassis - Saintelyon. Les partenaires de l'ALE pour la motivation apportée à chaque séance, on peut leur attribuer une grosse partie de ma progression 2009. Merci aussi au voisin Eric pour les 15 jours intenses avant la course. Même bien motivé, il m'a bien aidé à faire du volume avec ses relances quotidiennes et j'écoutais avec attention ses remarques d'ultra-traileurs. Enfin les 3D-Trail pour leurs conseils, je n'aurai peut être pas tenté/réussi ce chrono sans l'avis éclairé de Remy.

       Et pour terminer un énorme merci à Madame et la petite famille d'avoir supporté les contraintes du volume d'entrainement, ainsi qu'à tous ceux qui m'ont suivi pendant la nuit. On se refait ça en 2010? C'est qu'il y a l'or à aller chercher :)
     
    La relève, le plus fier de mes supporters (voir récit 2007)
    Résultats:
    Hommes: 
    1. Christophe Malardé - 4 h 52 mn 36 s
    2. Emmanuel Gault - 5 h 05 mn 44 s
    3. Michel Verhaeghe - 5 h 10 mn 13 s
    126/3661. Moi - 6 h 37 mn 58 s
    1880. Median - 8 h 59 mn 30 s

    Femmes: 
    1. Maud Giraud - 5 h 54 mn 23 s
    2. Catherine Dubois - 6 h 33 mn 59 s
    3. Anne-Sophie Austrui - 6 h 46 mn 10 s

    Chiffres:
    • Total: 6h38, Dist = 69km - 1300 m D+/1700m D-, VMoy = 10.4 km/h
      • Ravit 1 - St Christo: 1h22'46 - 282
        • Panneau "50km": 1h38'32
      • Ravit 2 - Moreau: 2h01'02 - 299
        • Panneau "45km": 2h08'21
      • Ravit 3 - Ste Catherine: 2h32'44 - 277
        • Panneau "40km": 2h37'37
        • Panneau "35km": 3h08'36
      • Ravit 4 - St Genoux: 3h28'09 - 221
        • Panneau "30km": 3h40'40
        • Panneau "25km": 4h04'48
      • Ravit 5 - Soucieu: 4h14'55 - 156
        • Panneau "20km": 4h36'15
        • Panneau "15km": 5h09'02
      • Ravit 6 - Beaunant: 5h26'52 - 142
        • Panneau "10km": 5h44'34
      • Ravit 7 - Lyon : 6h10'58 - 132
        • Panneau "5km": 6h11'37
    • Cote Rodio: 1135
      Courbes:

      SainteLyon d'Argent

         Do you  know what? I'm happy.


      samedi 5 décembre 2009

      STL - On the road

         Youpla, c'est parti.

          La suite via les twits. J'ajoute un lien aux précécents, le suivi Twitter de kikourou, yaura les miens plus ceux de quelques autres coureurs.


         Yeeeeeeeeeeeehhhaaaaaaaaaaaaaaa (pas partir trop vite, pas partir trop vite, pas partir trop vite !!!!)

      jeudi 3 décembre 2009

      STL - Suivi

          D'abord petite présentation pour ceux qui débarquent. C'est quoi la SaintéLyon?

          La SaintéLyon, c'est une course à pied de 68km entre St-Etienne et Lyon. Départ samedi 6 Décembre à minuit sous la pleine lune, on court toute la nuit pour arriver tant bien avant le lever du jour sur Lyon (enfin les premier), et jusqu'au milieu de l'après midi pour les derniers. Et le pire c'est qu'on aime ça. Ceux qui ont du mal à se faire une idée, c'est également l'équivalent d'un Ecouflant-Cholet au plus court.

          Maintenant 68km ca serait trop simple, alors pour pimenter un peu on s'octroie aussi un peu de dénivelé, et un parcours mixte 50/50 entre chemin et routes dans l'arrière pays Lyonnais.



          La carte ci-dessus vous indique le profil et les points de ravitaillement en course. Mes heures de passage prévisionnels sont, sur la base d'une arrivée à 6h45:
      1. Départ: 0 h 00
      2. St Christo en Jarrêt: 1 h 22
      3. Moreau: 2 h 02
      4. St Catherine: 2 h 38
      5. St Genoux: 3 h 23
      6. Soucieu en Jarrest: 4 h 15
      7. Beaunant: 5 h 28
      8. Lyon Centre: 6 h 07
      9. Arrivée Gerland: 6 h 45
         Ces points de passage seront normalement équipés d'un suivi électronique disponible ici: Suivi Arnaud.

         Ne vous affolez pas si je suis un peu en retard sur l'horaire, notamment au début, la distance est une découverte pour moi et je ne vais pas chercher à suivre ce plan de marche coute que coute, la course va être longue et l'important est d'être frais jusqu'au bout.

         Normalement, c'est à dire sauf déluge qui n'est pas prévu, je devrais avoir mon portable à portée de main. Je vais tenter de faire partager un peu de cette aventure avec ceux qui seront debout à ces heures indues. Je me suis créé un compte Twitter, visible en haut à droite de cette page, qui me permettra d'envoyer quelques brèves au fur et à mesure. Pour les réponses en revanche, les observateurs qui voudront m'envoyer des petits mots gentils devront donc faire fumer leur forfait SMS (et surtout, ne vous en privez pas).

         Avec malgré tout un objectif performance, je préviens je n'aurai pas la possibilité de répondre personnellement aux SMS reçus, du moins pas avant l'arrivée. Mais je prendrais le temps de lire dès qu'une montée me forcera à marcher, les petits encouragements sont toujours bons à prendre quand ça devient difficile (et ça le deviendra forcément). Les mises à jour des tweets se feront en fonction de l'allure et de l'énergie disponible, je ne promet rien sinon d'essayer...

         Enfin, un fil "Suivi STL" devrait voir le jour sur le forum Kikourou (ici: SUIVI SainteLyon), les vrais insomniaques pourront toujours s'amuser à le suivre, ca devrait commenter la tête de course mais il pourrait également il y avoir quelques informations concernant les anonymes que nous sommes.

         Merci d'avance à ceux qui s'amuseront à "courir" avec moi samedi soir ou dimanche matin :)

         Je récapitule:

      STL - Qui c'est qui s'y colle?

         On remonte d'un étage et on s'attaque au collant. Il y aura bien quelques irréductibles comètes pour partir en short, m'enfin c'est quand même des marginaux. Et moi qui suis capable de courir un Marseille-Cassis par 28° en collant long, il est évident que la question du court ne se pose même pas.

         Depuis 2 ans je suis un adepte du collant compression de chez Décathlon, modèle Kanergy (existe aussi en short et corsair). Le principe est le même que pour les vêtements Skin beaucoup plus connus. Si je n'ai jamais eu l'occasion de les comparer directement, une chose est déjà certaine, il est 2 fois moins cher.

         Je trouve la compression aux cuisses bien présente et agréable, celle aux mollets moins évidente. C'est vrai qu'avec mes mollets de coq, j'ai p'tet du mal à remplir le truc. Le côté magique avec ce type de collant, c'est que je n'ai jamais chaud ni jamais froid, ça régule automatiquement. Je peux donc aussi bien l'utiliser par grosse chaleur (Marseille-Cassis 2008,  28°), que par température sibérienne (Jogg'Iles 2007, -12°C).

         On dit bien courir. Parce que le tissu est donc fin et respirant, ce qui ne propose aucune protection à l'arrêt. Par temps froid, les minutes d'attente au départ sont délicates, et les pauses aux ravitos ne doivent pas trop s'éterniser.

         J'ai eu en main une nouvelle version dernièrement (soldé - fin de série?), ils ont ajouté une petite poche qui manquait à mon modèle, même pas de quoi mettre une clef ou un gel. Il est aussi question qu'une nouvelle gamme de compression Quechua soit disponible en 2010, un corsaire me dirait bien... (c'est pas la période de noël là?)


         Pour la Sainté et ses conditions météo, je pense donc opter pour un modèle plus lourd, mais plus chaud, le Raidlight Winter Trail. Avec ça on doit pouvoir sortir par moins 20, ce qui sera quand même loin d'être le cas.

         Tout en micro-bouclette, il est très confortable, tiens bien chaud même à l'arrêt mais sans que cela ca ne surchauffe en courant. S'il n'apporte pas une vraie compression que le D4, il est quand même taillé assez serré et me maintient bien les cuisses.

      Plusieurs trucs bien pensés comme souvent chez RL, le renfort déperlant sur l'avant des tibias qui protège bien en forêt ou en cas de gadin (on peut même y ajouter des protections), et les poches filet sur les hanches qui peuvent accueillir des grandes flasques, ou de quoi caser plusieurs gels/barres pour la course et éviter d'aller les chercher dans le camel.

          La nouvelle version dispose de poches encore optimisées avec un rabat d'un côté, et une fermeture éclair de l'autre. Un peu moins rapide d'accès, mais qui cela doit sécuriser le contenu qui pouvait avoir tendance à se faire la malle sur ma version.



         Enfin vu que j'ai succombé à la mode des manchons, honte à moi, j'aurai bien entendu des Boosters au mollets.

      Testés et approuvés depuis Marseille-Cassis sur toutes les courses et entrainements, je ne saurai affirmer que c'est 100% efficace mais je n'ai plus obtenu l'effet "mollets boule de pétanque" depuis que je les porte. On ne vas donc pas s'en priver.

      STL - Le bonheur est dans le pied

         Après les choix faciles, sac et frontales, il est temps de choisir une paire de chaussure. Et là, gros gros sujet à prise de tête. Parce que la SaintéLyon c'est quoi?

      •     50% de chemins. Du beau chemin forestier sans véritable difficulté technique dans son ensemble, mais rendu généralement gras à très gras par la météo. Surtout après le passage de 4 ou 500 coureurs, et je parle pas des derniers qui passent même après les relais. Cette année étant loin d'être une exception à la règle, les terrains risquent d'être détrempés après cette semaine de pluie et de neige sur les monts du Lyonnais. On partirai donc logiquement avec une bonne paire de trails, garante d'un minimum d'adhérence en montée (pas le plus important), mais surtout d'une bonne stabilité et de sécurité dans les descentes. 
      Mon choix: Asics Gel Trail Attack WR (Mai 2008, 580km)
      Utilisation: Une grosse partie des entrainements en chemin
      Courses: tous mes trails, petite et grande distance (dont RTT, Drome, Faverges, Belier, Buis, etc...)

      Très légères pour une paire de trail (320gr), modèle dynamique pour trails rapides. Bonne stabilité, et une semelle au très bon grip en montée comme en descente. Je trouve l'amorti très bon pour mon poids plume, même sur route, il est typé assez "souple" et peut ne pas convenir à tout le monde .Notamment pour des plus costauds en terrain accidenté. Elles colmatent peu dans la boue, et si elles ne sont pas étanches elles restent très confortables une fois détrempées, on ne ressent pas l'humidité. En trail hivernal, les Yatrax se calent super bien sur les encoches de la semelle, l'adhérence est parfaite.

      Modèle peu connu, déjà peu chère si on compare aux modèles phares (100€), le choix esthétique discutable des couleurs faisait qu'on les trouvait très très bien soldées. La nouvelle collection est plus sympa de ce côté là.

      Jusqu'à maintenant je n'ai pas trouvé mieux pour le trail, je leur fait une totale confiance ce qui me permet d'être à l'aide quelque soit le terrain.


      •     50% Route. 9km de pur bitume au départ, mais surtout 15km à la fin. La plupart des cadors privilégient donc des montures route, pour l'amorti et le confort qu'elles procurent sur cette partie finale ou les jambes en ont déjà plein... les jambes. On en voit ainsi en Zoom Elite ou DS Trainer, des modèles typés route rapide.
      Mon choix: Nike Zoom Vomero 3 (Oct 2008, 510km)
      Utilisation: Seuil, sorties longues
      Courses: Marseille-Cassis 09, 10km Remparts



      C'est la chaussure confort par excellence. Le must de l'amorti chewing-gum comme seul Nike sait les faire avec ses modèles "Zoom", apprécié ou pas, mais quand on aime c'est royal. Si je devais prendre une chaussure pour un marathon ou un 100km, ça serait celles là.

      Empreinte assez large et bonne stablilité, la souplesse de la semelle extérieure (picots de l'avant pied) fait qu'elle procure une bonne adhérence en nature sur terrain sec ou accidenté. Par contre c'est l'inconnu dans la boue, jamais testé.

      Pour des séances rapide je leur préfère également les Zoom Elite ou Skylon, plus légères et un peu plus dynamiques.




      • Alors avec 50%/50%, on prend quoi? L'idéal aurait été de faire la première partie avec les Trail Attack, et la fin en Voméro, via un changement de chaussures à Soucieu. Il reste alors 25km principalement routier. Oui mais il faut trouver une bonne âme pour poireauter en pleine nuit au ravitaillement (~4h du matin) pas simple. J'étais donc plutôt parti pour garder prendre les trails, j'ai besoin d'être à l'aise dans les descentes boueuses et leur amorti n'est pas rédhibitoire sur route. Et puis je me suis souvenu que j'avais aussi un modèle mixte qui pouvait faire l'affaire.
      Nike Pegasus 25 Escape (Fev 09, 70km)
      Utilisation: chemins
      Courses: Aucunes



      J'ai toujours un modèle précédent qui s'appelait "Clima +". Il s'agit en fait d'une Pegasus avec une semelle différente, et une tige théoriquement hydrophobe (H2OREPEL). Je dis bien théoriquement parce qu'autant sur la Clima on pouvait remarquer une certaine protection à la flotte, autant sur les Escape ca me semble bien leger et les pieds sont vite mouillés rien qu'en passant à travers de l'herbe.

      Il y a par contre une évolution sur le profil de la semelle extérieur, plus typée chemin que la Clima. Pour le reste c'est de la Pegasus, modèle connu et reconnu par de nombreux coureurs. L'amorti est au premier abord plus ferme que pour les "Zoom", mais sur la distance ce n'est bizarrement pas gênant et on fini par les trouver très confortable.

      J'avais réalisée quelques petites sorties cet été, mais je les aient surtout testées avec succès lors de mon dernier week-end de volume (40km variés). Bien que la semelle soit moins accrocheuse que les Trail Attack, le grip est suffisant pour se sentir en confiance même dans les descentes les plus piégeuses. L'amorti typé route et sera appréciable dans le final.


         En complément, je pars avec une paire de mini-guêtres Raidlight Stop Run. Ça ne rend pas la chaussure étanche même si ça détourne certainement quelques projections, par contre ça évite à la boue et aux gravillons de rentrer dans la chaussure. La protection malléole pourrait également être utile en cas de glissade, encore que je doute que le bout de mousse reste suffisamment en place au niveau de l'os pour correctement protéger. Enfin comme on ne les sens absolument pas, c'est un confort non-négligeable.

         Bon, maintenant il faut se persuader qu'on a fait le bon choix et que quelque soit la paire de chaussure, c'est pas elles toutes seules qui me feront avancer jusqu'à Lyon.

         Pour ceux qui hésitent encore, je conseillerai l'analyse matériel des 3D-Trail, ainsi que cette petite réflexion de "Dexter Ward" sur Kikourou:
      coureur typé trail : asics trabucco ou équivalent de rigeur . Sera rapide sur chemin avec besoin de grip, ne sera pas beaucoup plus rapide sur route et "tapera" peu sur le bitume, moins besoin d'amorti
      coureur typé route : chaussure de route type asics gt ou équivalent. Sera prudent dans les chemins par manque d'habitude, moins besoin de grip, mais déroulera fort sur route avec besoin d'amorti.


         Ce qui ne solutionnai pas totalement mon problème puisque je suis un descendeur trail avec une vitesse correcte sur route. Mais je trouve quand même la réflexion très juste.

      Gresivaudant Xpress, l'hivernale

      Une petite news qui va enchanter les adeptes de la peau de phoque et qui s'font les cuissots et la caisse tout l'hiver.


      L'équipe du Gresivaudan XPress vient de lancer un challenge hivernal. Au programme, le même principe de courses "OFF", les mêmes montées qu'à l'automne mais à ski, et on peut le parier une ambiance au moins identique, les conditions hivernales étant généralement propices à la convivialité parmi les cintrés.

      Les dates annoncées sont:
      • Mercredi 03 février 2010: 1ère montée de Chamechaude
      • Mercredi 10 février 2010: 1ère montée du Moucherotte
      • Mercredi 17 février 2010: 1ère montée de Chamrousse 
      L'intégrale de la news se trouve ici: Gresivaudan XPress - Winter Sessions, on y trouve également les dates des Nocturnes de Grenoble

      Bon je ne fais que transmettre la news hein, ya peu de chances de me voir sur ce genre de délire, manque le matos, la technique, la caisse, tout quoi. Mais sur le principe, j'adhère à fond. A moins qu'on puisse faire spectateur en raquette?