dimanche 28 mars 2010

Course des Foyesses 2010 - récit

  Les Foyesses, course du club de Villemoirieu qui m'a fait reprendre gout à la CAP en 2007. Une semaine après le Ventoux, je ne savais pas trop si je serai en état de participer. C'est pas trop dans ma nature d'enchainer aussi vite. Petit parcours de 9km en balade juste pour reprendre? Grand parcours de 19km/700D+ en mode "surcompensation"? Ou même pas de parcours du tout et aide/bénévole. J'en sais trop rien, sinon que j'y serai.
Vue du pied du glacier de la Grande Motte
   Bien que le Ventoux ait été intense et éprouvant, avec quand même 5h d'effort, musculairement je n'en ai gardé que peu de traces. Quelques légères courbatures dans les cuisses les jours suivants. Encore que c'était plus une sensation de fatigue/lassitude que de réelles douleurs comme je peux avoir parfois. Et puis question récup, faut dire que je suis au top, retour dès le dimanche soir à Tignes pour une semaine de vacances en famille. Comme on alterne la garde des enfants, je laisse Mme skier le lundi, et ne monte sur les planches que le mardi. Météo exceptionnelle, mais pistes ultra damées et neige carton le matin. Ça me permet de me mettre "en cuisses" doucement sans trop forcer. De toute manière avec un bon groupe d'une quinzaine de skieurs, on passe toujours plus de temps à attendre qu'à descendre, c'est pas violent. Jeudi plus sportif, on part en duo avec mon ex-voisin Benjamin, il fait moins froid et la neige est excellente dès le matin. Une grosse journée de carving à envoyer du gros, je m'en met plein les cuissots et c'est trop trop bon. Volontairement, pas de sortie CAP sur la semaine. Je prévois juste un footing le samedi pour déterminer ce que je ferai le lendemain. Sauf qu'au retour de la station la météo est exécrable, et j'ai la flemme d'aller me tremper. Tant pis, on verra ça à l'échauffement.
    Je me demande parfois pourquoi je fait des récits et pourquoi j'écris tant de détails. La veille je relis rapidement mon récit 2009. Pourtant le parcours je le connais. Mais ça me permet de me rappeler que mon portable passe tout seul à l'heure d'été. Héhéhé, une heure de sommeil de gagné. Damien s'étant blessé au Ventoux, il n'est pas là pour défendre son podium. Je pars donc en solo et bien à l'heure, la famille me rejoindra sur place. J'évite aussi de perdre trop de temps à parloter avec tout le monde, ce qui me permet de faire un minimum d'échauffement. Je me suis finalement inscrit sur le 19km. Sur le court j'aurai probablement manqué de vitesse, et surtout pas pris le risque de partir à l'allure nécessaire. Sur le long j'aurai un peu plus de temps pour me caler, quitte à finir cool si ca veut pas rigoler. L'échauffement me confirme dans mon choix. Je n'ai aucune gêne, les jambes semblent ok. Seule inquiétude, savoir si je vais tenir la distance sans contre-coup ou douleur apparaissant sur la durée. Je décide donc de partir à une allure correcte, et d'attendre la mi-course avant de chercher à améliorer mon chrono (et/ou classement) de l'an dernier.

   Sur la ligne je repère Eric Mercier, logique favoris de l'épreuve. Jean Michel et Mika sont sur le court, Michael avec moi sur le long. Petites salutations avec Coco38 et VentreJaune. Pan. Un tour de bitume pour étirer le peloton, je prend mon allure, sans en faire plus. Pas mal de monde devant, logique vu que le départ est commun pour les 2 parcours, même si de dos on ne sait pas qui fait quoi. Mika est d'ailleurs très bien parti et s'accroche au groupe de Jean Michel. Je suis impressionné, je ne sais pas si j'aurai tenté de le suivre en temps normal. Mais il a raison, sur une distance courte, faut partir avec le bon groupe. Je devrais d'ailleurs faire de même aujourd'hui si je voulais vraiment casser la baraque. On repasse devant les spectateurs du départ, encouragements à gogo.


Album Photo #1
   Après 2km la première difficulté. Je l'attaque doucement, je veux juste la passer sans marcher, et comme l'an dernier ca passe plutôt bien. Descente, trop facile et rapide pour que je puisse gagner du terrain à ce niveau de la course, j'entends des encouragements pour Mika au premier ravito. Il a plus d'1mn d'avance sur moi et est donc toujours dans un bon rythme. Je passe le stand sans m'y arrêter. On arrive vite à la séparation des parcours, 5ème kil. Devant moi je reconnais un maillot Canicross, Laurent. Il termine 20s devant moi à la course du Suzon et je lui avait fait de la pub pour notre trail. Ca sera mon fil rouge pendant quelques kilomètres. La deuxième grimpette est toujours grasse et avec ce qui est tombé les jours précédents, c'est carrément un ruisseau qu'il nous faut remonter. J'y vais tranquillement, choisis mes appuis. Trois concurrents me doublent assez facilement, visiblement partis bien en dedans. En haut 7ème kil, Seb me pointe à déjà 4mn de Mercier, c'est dans l'ordre des choses. Je relance un peu sur la fin en faux-plat, et attaque bien la descente un peu technique dans les bois. J'ai repris des places et un peu d'avance, que je vais logiquement perdre illico dans la montée suivante.

   Cette deuxième montée consécutive m'avait fait mal l'an dernier, j'avais décroché de la 10ème place à ce moment là. Laurent me redouble, ainsi qu'un marathonien de Rispoli. Je suis à nouveau obligé de marcher comme en 2009, mais je les garde en vue. Le terrain est toujours gras, un peu plus que l'an dernier dans la globalité, mais pas au point de poser des problèmes d'adhérence. Encore faut t'il être bien chaussé. Petite descente puis chemin stabilisé, un long seuil avant de reprendre les difficultés. J'avais un peu coincé à cet endroit là, du 9 au 11ème. Là c'est pas vraiment un coup de mou, plutôt une perte de concentration. Je boulotte un gel mais suis un peu moins dans la course, je décroche un peu alors que je devrais en profiter pour revenir sur ceux qui sont devant. Je chope un verre d'eau au ravitaillement et me remet au charbon. La fin du chemin, rectiligne, me permet de compter au moins 6 concurrents à moins de 2mn devant, ca me remotive bien pour la suite.

   Au 12ème, nouvelle grimpette, assez raide. J'ai quasiment rejoint ceux qui m'avaient décrochés. Eric me compte environ 13ème, ma place de l'an dernier. Ils attaquent la cote plus fort que moi mais je la sais longue. Je me sens bien et tente cette fois de la passer sans marcher. Laurent commence à coincer et lâche avant le sommet, je termine bien et attaque la descente devant Rispoli. Traversée des bois, on revient sur un concurrent. On arrive même au 3ème ravito quand 2 autres en repartent. Les bénévoles nous annoncent de 11 à 16ème, c'est tout bon. On est à moins de 5km de l'arrivée, je ne m'arrête pas. 


Album Photo #2
   Petit coup de cul, je n'ose pas le prendre au taquet, les 2 ravitaillés s'échappent un peu.  Je reste devant Rispoli sur la partie roulante. Arrive la dernière cote, celle que j'attends et redoute depuis un moment. Toujours ce kilomètre avec son 10% de moyenne, et ça fait toujours mal après les 16 bornes déjà avalées. Allez, c'est parti pour 10mn à se faire mal. Rispoli attaque une nouvelle fois plus fort que moi, je le laisse partir. L'an dernier j'étais mieux que mes poursuivants et ça m'avait permis de couper à mi-cote tout en gérant la remontée. Là j'ai pas l'avantage, mais je suis quand même confiant., Si je peux passer sans marcher, je vais le reprendre au sommet avant d'attaquer la dernière descente. Je monte donc doucement, en toute petite foulée. Doucement mais surement, ne pas craquer. De fait, c'est lui qui craque. J'ai sans doute l'avantage de connaitre le terrain, passé 5mn je reprend le dessus, gère mieux la fin de cote moins pentue.

Album #3
   Relance au sommet, j'ai définitivement décroché Rispoli et me suis même rapproché des ravitaillés. Je les compte à moins de 40s, c'est jouable. On déroule dans les bois, je tente de me rapprocher. Pas de chichi, cette partie est franchement grasse et je traverse les grandes flaques pleine balle. 20s. Une relance, j'en mange un, l'autre a maintenu l'écart. Tiens, une connaissance. Devant moi je reconnais un maillot noir de triathlète. Je l'avais doublé au même endroit l'an dernier, il était totalement cramé. Là il va encore bien, et c'est à ses trousses que je me lance dans la dernière descente, glissante et technique à souhait. Le premier des ravitaillés envoi du lourd aussi, je ne le reprendrai pas. Mais le triathlète, c'est fait. On déboule sur le bitume, plus que 300m. Je suis serein. A fond, mais serein. Au bout on a reconnu le t-shirt du club, les encouragements vont bon train, Mika vient à ma rencontre avec mon trolliton, génial. Le triathlète ne se laisse pas faire et tente l'abordage, j'entends l'augmentation de cadence subite de ses pas. Je met une mine. Une grosse, velue, plus de 20km/h. M'aura pas. Pour le fun je m'offre même un final de sprint pour jouer avec Magali qui termine le court déguisée en Autruche, et c'est l'arrivée. A peine franchie j'ai l'impression que je vais perdre un poumon, mais qu'est ce c'est bon :)

   Classé 11ème en 1h30'48. Content de la progression de plus de 2mn, d'autant que je suis parti assez sagement. La feuille de temps est d'ailleurs assez similaire à l'an dernier puisque j'aurai eu la même place avec mon chrono. Mais je ne suis plus qu'à 1'30 de la 6ème place. D'ailleurs le 7ème (et 2ème V1) qui me devance d'1mn, n'est autre que Didier Chapuis, le dernier coureur que je double à l'arrivée du Ventoux la semaine précédente. Le monde est petit. Et l'objectif de l'an prochain tout trouvé. Je sais déjà que je peux partir plus vite si je fais un bon échauffement, et qu'il y a encore à grappiller sur certaines parties du parcours. Il faudra aussi me mettre dans le crane de m'accrocher au bon groupe, même si c'est chaud pour moi au départ.


   Tout le monde en termine, VentreJaune et Coco38 semblent très content du parcours. Ne pouvant être d'une totale objectivité en ce qui le concerne, ca fait toujours plaisir à entendre. Mercier a évidement gagné facilement, à 2mn de son chrono 2009. Pour le footing de décrassage, petite animation toute trouvée, la course des gambettes de nos petites têtes blondes. Malo y courra son premier 600m. Petite chouine à mi-parcours, mais sans marcher, et long sprint sous les applaudissement du public. Papa tout craché. Sauf que lui ramène une médaille :)


Carte du Parcours:


Chiffres:
  • Total: 1h30'48", Dist = 19km - 700m D+, VMoy = 12.6 km/h
Courbes et Statistiques:
Comparaison des courbes 2009/2010. Départ totalement identique, accélération sur la 2ème partie

1 commentaire:

  1. Bravo pour ta course !
    En plus, il est chouette ton maillot de l'ALE ;)
    A+ sur les chemins

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