dimanche 11 décembre 2011

Cross des Enfants Malades

   Anniversaire des 20 ans de l'épreuve, 21ème édition. Le Cross des Enfants Malades de l’hôpital de Grenoble, c'est d'un - un cross qui n'en a que le nom, deux -  un moyen de se donner bonne conscience, trois - surtout un rendez-vous convivial et incontournable pour tout coureur "Queschua" qui se respecte (surnom des Grenoblois dans beaucoup de région). Organisé en 2 courses similaires à 1h30 d'intervalle, elle a en plus l'avantage pour les couples coureurs que nous sommes, de pouvoir courir en 2 temps avec toujours un des deux pour garder les trolls. Pour la petite histoire, on découvrira sur place que l'organisation propose également une garderie pour ceux qui voudraient courir ensemble. Bonne idée.
 
   Ma petite déception STL vite digérée a eu un avantage, c'est que n'ayant fait que la moitié de la course en intensité et une sorte de long footing de récup sur la deuxième moitié, je n'ai également qu'à peine 50% des courbatures qui habituellement me paralysent la semaine suivante. Une petite heure de footing allure réduite le jeudi midi me confirment que je n'ai quasi pas de trace musculaire. Madame ayant prévu de courir à 11h, c'est donc moi qui m'aligne à 9h pour la course dite "C.E.". Ca a beau être pour la bonne cause, c'est pas pour ça que ça me donne une pêche matinale et je me demande bien ce que je suis venu foutre là au lieu de rester au lit.

   Inscription pour tout le monde, je retourne à la voiture poser quelques affaires dont les T-shirt de la course, mais n'arrive pas à me découvrir. A la base je suis venu faire la course en mode footing, je garde donc l'essentiel sur le dos. Retour juste avant le départ, n'arrive pas à retrouver la famille et je sais pas pourquoi mais me voilà en première ligne. Ah si voilà le boy, juste le temps de lui laisser les clefs de la voiture, c'est parti. Et du mode footing initialement prévu, puisque je suis devant me voilà lancé en mode sprint avec tous les autres. A jeun et sans échauffement, ya des fois où il doit me manquer quelques neurones.

   Seb est quelques mètres devant et je connais son potentiel sur ce type de format, faut p'tet pas non plus rêver. Xavier me rejoint et je me dis que c'est déjà plus à ma portée. On rejoint la digue et je continue sur ma lancée. Pas de montre, pas de GPS, pas de pod, cas rarissime pour le runner-geek que je suis. C'est donc au feeling que j'avance, avec juste Xavier en point de mire. Autour de moi ils sont tous en short/t-shirt, moi j'ai corsaire, manche longue, polaire, gilet Wind&Warm, buff bonnet et gants. Soit plus que pour la nocture dans les monts du Lyonnais. Tout est normal.

   Les deux premiers kils passent vites, j'ai une bonne foulée et je gère la mise en route. On traverse l'Isère sur le pont de l'Ile d'Amour, j'entrouve le gilet. 4000m j'ouvre le col de la polaire. 3000m j'ouvre totalement le gilet. 2000m je fais tomber le bonnet, puis à 1500m le buff. Un coureur avec un t-shirt des 100km de Millau me remonte, j'essaye de m'accrocher mais commence à en baver. Un spectateur hèle mon pseudo et me félicite pour mon "footing" de récup. Kikoureur j'imagine, ou p'tet lecteur du blog. Les neurones asphyxiés ou pas encore réveillés, je n'arrive pas à le reconnaitre mais ça me fait marrer. 1000m, les jambes vont toujours bien mais j'ai le coeur au fond de la gorge. Xavier a une vingtaine de secondes d'avance, j'hésites à relancer pour le rejoindre, pis bon, ça ira comme ça pour aujourd'hui. Je me contente de garder l'allure sans finish d'antologie. Reste 500m, j'enlève les gants. Le temps de chauffe est atteint, mais c'est l'arrivée. Dans les 26'30 pour 7km,  comme dira Remy, "pas vilain" à 6j de la Sainté.


   Je retrouve la famillia, mange un morceau puis me change, et c'est au tour de Madame. On remonte le parcours avec les enfants pour regarder les premiers arriver. Quelques clichés plus tard, on a raté l'objet de nos encouragement et la retrouvons à l'arrivée, 2mn de gagné sur son précédent temps. Well done. Pour finir la matinée en beauté, el'Boy accroche son dossard pour en découdre avec les 5-6 ans. Un tour de reco, deux en course. Une médaille de plus dans l'escarcelle qu'on ira fêter autour d'une bonne pizza. L'est pas belle la vie?




L'album de la matinée, assez pourri car à partir du téléphone: Cross des Enfants Malades 2011

lundi 5 décembre 2011

Saintelyon 2011 - La revanche d'humi(l/d)ité

  Par quoi je commence?

  Une reprise d'entrainement en Septembre, des lombaires un peu récalcitrants en Octobre (merci Fred), mais une série de bonnes séances d'entrainement en Novembre. J'ai retrouvé de la vitesse, et la grosse patate à J-15. L'enchainement Semi de Vénissieux - Cross de St Egreve montre que j'ai également un bon seuil et un minimum d'endurance. De quoi confirmer la victoire de 2009 et envisager sereinement de s'attaquer aux 6h30 que j'avais laissé filer entre Soucieu et Beaunant.

  Le matin du jour J, ou de la nuit N, mal dormi, j'suis dans un moyen coltard. Est ce la pression? J'ai du mal à me projeter sur la course, me demande si je ferai pas mieux de la faire en mode touriste. Quelques heures plus tard, Remy & Mickael passent me chercher et on chope une navette à Gerland. Bondée et surchauffée de coureurs en lycra, on entre dans l'ambiance, je commence à sentir la motivation qui monte.

  Au parc des expos on récupère nos dossards "Elite". J'ai en effet le bonheur d'accéder au sas préférentiel sur la ligne de départ. Certes le chrono visé devrait me permettre de rentrer dans les 100 premiers, mais me voir mentionné "outsider" sur un site web m'a doucement fait rigoler. Dans le meilleur des cas, les vrais élites vont quand même me mettre dans les 1h30, presque 1/4 de mon temps de course !

  Quoi qu'il en soit j'suis bien content de ce status privilégié, merci Michel. Dehors il flotte plus ou moins continuellement. Après m'être posé quelques temps dans le hall avec Philippe, un de nos autres collègues d'entrainement, je laisse mes trois compères et file au Flore pour diner avec la bande de Kikous. Je fais un tour des tables pour dire bonjour mais ne reconnaitrait pas grand monde. Magie des forums où l'on peut se côtoyer régulièrement sans mettre un véritable nom et visage sur une personne. Je m'installe en compagnie de Corto, MamanPat, Sarajevo et deux de ses potes. Un bon plat de pâtes assaisonné de diverses vannes sur mon statut de "champion", heureusement que je ne suis pas le seul à avoir un dossard à 2 chiffres :)

  Les ultraluminés de la LyonSaintéLyon débarquent et nous donnent quelques infos sur l'état du parcours. C'est plus gras qu'en 2009 mais praticable, ya du vent glacial sur les crêtes mais on l'aura de dos sur le retour. Bravo les gars, repartir après 69km et deux grosses heures de pause, ce doit être un truc de fou. Cela me permet aussi de visualiser quelques noms bien qu'ils ne me connaissent pas forcément, Arthur en tête mais également Biscotte et quelques autres acolytes. Toujours présent, Mister JMT, spectateur photographe en 2009 et qui m'avait accueilli avec son éternel sourire à l'arrivée. S'il savait, sa photo de l'époque va certainement sauver ma course...

  Vers 22h je file m'équiper bien au chaud dans la salle voisine. Ya pas, cette organisation un peu parallèle me va vraiment bien. J'aime bien la grosse foule de l'évènement, mais être un peu à l'aise pour se préparer et ne pas faire 30mn de queue pour les toilettes, c'est un luxe que je ne me refuse pas. Je retourne dans le hall vers 23h pour poser mon sac, et tombe par hasard sur la bande des autruches. Magali semble prête pour affronter sa première nuit en solo, on avait fait participé à la même équipe lors de notre première édition en relais en 2007. Solide elle fera visiblement une bonne course et termine en 10h, bravo.

  Plus d'échirolliens en vue, à force de dire bonjour à droite à gauche j'ai dû les rater. Dehors il pleuvouille toujours un peu. Tant pis pour le départ des relais, je fait un peu les 100 pas dans le hall maintenant quasi vide et vers 45 part en trotinant pour rejoindre le stade Geoffroy Guichard, à moins de 2km. La ligne droite du départ semble interminable tandis que je la longe via la voie réservée, quelques coureurs se retournent et doivent se demander qui est cette tête inconnue. Sur la ligne je souffle quand même, il y a du monde parmi les "privilégiés" et je ne suis pas en première ligne. J'aide Monsieur Breuil à enjamber la barrière pour nous rejoindre, Ludo Pommeret le suit ainsi que quelques autres têtes d'affiche, Eric Legat, est 2 rangs devant nous, Manu Gault à droite, et j'en passe. J'suis assez peu du genre "Fan De", mais c'est vrai que ça impressionne quand même un peu.

  Musique, départ. Salutations distinguées avec Remy que je laisse vite partir, idem avec Mickael. A l'inverse c'est moi qui dépose MamanPat en lui souhaitant bonne course avec son garde du corps qui la protège de la marée humaine qui fond sur eux. Je prend mon allure. Le bitume défile et jusqu'à Sorbiers les sensations sont pas vraiment bonnes ni franchement mauvaises. Ca m'inquiète peu, moi le genre diesel j'suis pas fait pour les départs canon et il me faut une grosse demi-heure pour me mettre en jambes. Légèrement balloté sans doute d'avoir trop bu avant le départ, les premières côtes de Sorbiers me font rentrer dans la course, l'allure baisse, le ballotement disparait, ça va bien.

  On a commencé à rattraper les derniers relais plus tôt que je l'avais prévu, dès la 25ème minute pour moi. C'est assez rare de voir l'arrière du peloton et sans moquerie, l'écart de vitesse est plus important que je l'aurai cru. Il pleut, pas le gros déluge mais quand même franchement même si on s'en rend pas trop compte, ça se voit à la lumière des lampadaires. Pour autant je suis parti sans le coupe-vent et ça ne me gêne pas. On attaque les premiers chemins, le circulation est dense au milieu des relais, mais on trouve toujours le moyen de passer. C'est réellement moins pire que je le redoutais et ça le restera tout au long de la course.

  St Christo premier pointage, sur les bases de 2009 et des 6h30. Comme prévu je zappe le ravito et m'alimente dans la monté du Gachet qui est juste après. "Faut pas gacher l'temps" me dis-je en me marrant, ils se reconnaitront. Moreau arrive vite, je suis de mieux en mieux, bien content d'être là. Super content même. La densité de coureur oblige à trajecter un peu plus qu'en 2009, les chemins sont un peu plus boueux et glissant mais c'est gérable même avec mes chaussures de route, pas de problème d'adhérence à la montée comme à la descente. J'ai l'impression de plutôt bien gérer, déroulant quand je peux mais sans jamais vraiment forcer. Le plus chiant à la rigueur est que les pieds ont tendance à un peu trop chasser en latéral quand le chemin n'est pas vraiment plat, je sens que ça travaille au niveau des genoux et je me demande ce que ça va donner sur la longueur. Mais pas sûr que des trails m'auraient donnée plus d'adhérence.

  Descente comme je les aime sur Ste Catherine, juste avant le ravito j'ai une semelle qui se barre dans le pied droit et me retrouve avec le pied en butée à l'avant. En cause sans doute l'humidité/boue, et un lacet retrouvé légèrement "lache" malgré une sensation d'avoir trop serré au départ et un double noeud toujours présent. Chaussure relativement neuve qui aurait travaillé avec l'humidité? Va comprendre. Je fais un arrêt express pour repositionner tout ça, ça ne bougera plus.

  Dans les bois qui mènent à la descente de l'Arfeuille, je commence à ressentir une certaine lassitude dans les jambes. Mes souvenirs de 2009 sont flous à cet endroit, mais j'avais eu plutôt l'impression de "survoler" l'étape. Je tente de me rassurer en me disant qu'on oublis vite les mauvaises sensations, surtout comparé à la suite. Pourtant je sens bien que dans la descente pourtant rigolote je ne peux pas me lacher comme je le fait d'habitude et que je suis obligé de gérer pour pas me cramer. Ça m'empêche pas de descendre plus vite que tout le monde, relais compris, mais c'est pas vraiment ça. Pas musculaire, plutôt un état général. Ya une règle en ultra "la forme, ca revient". Bon on s'alimente et ya qu'à patienter.

  J'arrive à St Genou et là plus de doute, je manque de jus. Bizarrement le chrono est toujours bon et je suis dans le tableau de marche. Il a bougé ce ravito, c'est une tente et plus la grange sympathique (mais exigüe), du coup j'sais pas bien si on est vraiment au même endroit. Ça devrait quand même me remotiver, mais question sensation c'est la bérézina. Quelques douleurs minimes, les genoux un peu à cause des appuis fuyant (tendon du quadri), mais la pluie a cessée et le terrain va s'améliorant. Un peu les ischios aussi alors qu'ils me laissent généralement tranquilles et qu'on à peine attaqué les parties descendantes, m'enfin rien de bien gênant. Par contre je commence vraiment à me sentir vide, batterie à zéro. En seulement 35km? J'ai beau faire le point, je comprend pas. Depuis le début je gère, je sens bien que musculairement j'ai pas forcé et je me suis alimenté correctement. Et si mon entrainement un peu léger en volume pouvait laisser entrevoir quelques difficultés sur la toute fin de course, là c'est quand même très très tôt.

Photo: Maxime Jegat
  Peut être une petite erreur, pour éviter de tergiverser je limite au maximum l'arrêt au ravito et me contente de refaire le plein d'eau. Après tout j'suis chargé comme un sherpa et j'ai tout ce qu'il me faut à manger, autant filer. Mais la longue descente qui mène à Soucieu se transforme en calvaire. Je sens bien que je réduit l'allure et sur ces douces pentes, que ce soit sur chemin ou bitume, j'avance plus. Le chrono s'envole, du moins c'est ce que je crois. Tant pis, j'en fais mon deuil et j'arrive à calculer qu'en réduisant l'arrive, je devrais quand même terminer autour des 7h, c'est pas grave. Mais il est où ce ravito? Ca devient de plus en plus dur et sur les faux plats qui mènent à Soucieu je suis même obligé de me mettre à marcher. Au 42ème kil? Ahhh là ça le fait pas. Quelques kikous m'encouragent en passant, je reconnais Yannick avec qui j'avais partagé un bout de chemin ya 2 ans: "le ravito n'est pas loin". J'sais bien, mais quand ça veut plus... Si j'avais eu la présence d'esprit de regarder mon antisèche, j'aurai vu que je suis arrivé à Soucieu avec seulement 2mn de retard par rapport à 2009... Pas sûr que ça aurait suffit à me transcender, mais je me croyais beaucoup plus à la rue...

  Entrée dans le gymnase de Soucieu avec le moral au fond des chaussettes. Ya la frangine qui explose son forfait SMS en prétextant une insomnie enfantine, des sacs à vin qui finissent leurs bouteilles en m'encourageant, ça me fait marrer mais ne suffit pas pour recharger la batterie. Je l'avais pourtant répété au diner, "s'arrêter à Soucieu, c'est l'abandon assuré". Oui mais là j'suis vidé, plus rien. Alors soluce de secours, prendre son temps, refaire le plein, et tenter de retrouver un chouilla de motivation pour continuer. Le chrono est définitivement mort mais c'est pas ce qui me dérange le plus. Là vu mon état de forme, j'suis même pas sûr de pouvoir courir jusqu'au bout. Il est 4h30, 22km en marchant, c'est dans les 5h de rabe pour rejoindre l'arrivée. Arriver coute-que-coute en marchant, j'ai déjà donné sur le raid du Morbihan cet été, une fois par an c'est assez pour satisfaire mon masochisme latent. Le gros hic c'est qu'étant particulièrement frileux, autant un 21 Juin j'ai supporté de marcher dans la nuit, autant un 4 décembre même particulièrement doux, je sens le gros plan galère ou je vais claquer des dents avec une couverture de survie sur le dos. Évidemment à ce moment là tout est noir, j'suis définitivement pas fait pour les course de plus de 30km, j'avais me remettre au cross Saucisson plus adapté à mon potentiel d'entrainement, n'en jetez plus la coupe est vide. :)

  Je mange quelques morceaux, prend un café. Je quitte également mon débardeur trempé de sueur et remet le Mizuno thermo à même le corps, enfile le coupe-vent pour tenter de me réchauffer. Les minutes filent, l'envie de repartir ne vient pas, j'ai définitivement trop peur du froid. Je zieute les passants. Certains sont en plein rush, à peine le temps de reconnaitre Philippe, je le hèle mais il s'envole vers la sortie. Va, pas le courage de lui courir après, il s'en va pour finir sous les 7h, génial. Ogo avec qui j'ai echangé quelques mots à Sorbier n'est par contre pas bien frais non plus, et j'sais pas vraiment comment l'aider. Je ne sais pas non plus ce que j'attends, un déclic, l'arrivée de MamanPat qui si elle tient son chrono ne devrait plus être loin, n'importe quoi d'autre qui pourrait me remotiver. A 5h le déclic se fait, mais dans le mauvais sens. Trente minutes que je suis là, ras la frontale, j'arrive pas à me réchauffer, je lâche l'affaire. Pas de navette avant 7h, je tente d'appeler Eve qui est 4ème relais, logiquement dans les parages puisque j'ai doublé ses amies avant St Christo. Effectivement elle est prête à partir à l'extérieur du gymnase. Je lui lance un SOS, elle me répond compatissante avec le numéro de tel de sa copine, encore dans Soucieu et qui peut donc me rappatrier en voiture jusqu'à Lyon.

  Voilà, c'est pas glorieux, j'suis pas blessé ni totalement cassé en 2, mais si je sais que je vais le regretter ensuite je ne me vois vraiment pas tenter la pneumonie en continuant. J'ai rien à prouver, rien à gagner. J'appelle. Pas de réponse. Je temporise, continue à regarder les coureurs affluer. Deuxième tentative, répondeur. Tandis que je laisse un message, je tombe sur Pascalou, illustre coureur à la chemise Hawaienne. Il est vautré contre un mur et je vois immédiatement que c'est pas non plus un jour avec. On avait terminé quasiment ensemble en 2009, et c'est justement avec lui que Jean Michel Touron m'avait tiré le portrait qui allait illustrer mon récit. Je lui demande "C'est le genou?". Croisé au départ, il m'avait parlé de douleurs qui lui faisait viser un objectif en retrait. "Non, vidé, plus de jus. J'ai l'impression d'avoir déjà fait 100km". Bingo. J'veux dire j'ai jamais fait 100km, mais j'imagine bien que ce que je ressens doit s'apparenter à ça. Et quelque part c'est le déclic que j'attendais.

  En deux temps trois mouvements je lui propose de finir ensemble, rappelle Eve pour qu'elle annule la voiture balai, et nous revoilà parti à l'assaut de ce final impartial. Bon a deux ça passe mieux, mais c'est quand même pas ça qui nous redonne des ailes. On avance gentiment, en courant, mais je sens bien que l'un comme l'autre on ne pense qu'à marcher. Sauf qu'à deux, tu veux jamais être celui qui sonne le glas et qui va retarder l'autre. Donc on repousse continuellement l'inévitable et au final, on court plus qu'on ne marche. Du coup le coupe vent est suffisant et je reste suffisamment au chaud. Bref on avance on avance même si on a pas assez d'essence (on verra peut être un jour pour la route dans l'autre sens)...

  Les kils défilent comme ils peuvent et pour passer le temps et surtout penser à autre chose, on discute. Monsieur en est à sa 11ème STL, respect. Je profite de quelques unes de ses anecdotes. Son record?  Un chrono stratosphérique de 5h il y a quelques années. La course était un peu plus courte, mais quand même. "T'as gagné? - Non, c'était l'époque de Trottet, je fais 9ème, avec toutes les montées en marchant". Respect bis. On fait un rapide point sur notre défaillance respective, mais comme il le souligne, il y a des centaines de raisons possibles à cela. Je peste quand même régulièrement, intérieurement ou pas. A ce moment là ça me saoule vraiment d'être là, mais alors vraiment. Je comprend toujours pas que je sois obligé de serrer les dents pour me trainer à ce point, sans que le cardio ni les muscles n'aient l'impression de forcer pour autant. Par contre je souffle comme un boeuf. Je regarde la montre, Remy doit être arrivé et je me demande si je vais pas lui demander de venir me chercher à l'entrée de Lyon.

  Ravitaillement de Beaunant, rapide mais avec quand même saucisson/fromage/café. Je sais que maintenant j'irai au bout. A la sortie voilà Eve qui est au milieu de son relais. Un sourire, elle me propose de l'accompagner. Houla, trop rapides les donzelles, je décline et retrouve mon Pascalou qui s'inquiète. "Tu continues hein?". L'un comme l'autre je pense qu'on aurait pas été aussi loin ni aussi bien si on avait continué en solo. On reprend nos discussions en marchant tranquillement le long de l'aqueduc. Ste Foy, mademoiselle Cathy est en footing dominical et vient nous saluer. Ils se connaissent bien, Pascal m'explique qu'il lui a servi de lièvre lors de sa victoire de 2007 et qu'en 2009 alors qu'ils terminent 5mn devant moi, il avait cravaché 50km après l'avoir vite perdue et la croyant devant. Elle le rattrapa dans le parc de Chaponost, lui partiellement rincé et obligé de s'accrocher jusqu'à l'arrivée.

  Dernière descente, les quais de Saone. Déjà interminables quand t'es en mode ultra-boosté pour pêter un chrono, ils le sont encore plus quand t'es en phase survie vers l'arrivée. Mais bon, on court toujours, c'est déjà ça. Petite boucle à Confluent que je n'avais pas faite précédemment, puis les quais du Rhone. Maintenant, je reconnais la proximité de l'arrivée. Inconsciemment notre allure a dû un peu augmenter, et à moins d'un kilomètre du stade on rattrape Eve et sa copine qui en terminent de leur relai. Alors ça c'est que du bonheur. Embrassade, on fait les derniers hectomètres ensemble, les miss nous faisant même sprinter pour finir la main dans la main en passant sous l'arche. Après en avoir bavé, ralé et pesté sur les 3 dernières heures, je suis maintenant hilare et rien que pour ce dernier kil, trop content d'avoir continué, enduré et fini. Ça tient à pas grand chose.

  Resterons de cette course une petite déception chronométrique (mais 7h43 quand même), une "gentille" galère passé la mi-course. Mais surtout surtout un gros paquet d'SMS, 3 bonnes heures à discuter avec un gars super, et une arrivée mémorable avec une amie. Et ça c'est trop bon. Vivement 2012 pour la belle...

samedi 3 décembre 2011

STL - Starting Block

Derniers préparatifs, il me reste 25 trucs à finaliser avant que Remy & Mickael ne passent me chercher. Direction Gerland (ligne d'arrivée), puis navette pour St Etienne. Pour les footeux, cette année le départ sera donné à Geoffroy Guichard que je ne suis même pas sûr de savoir orthographier. Dire si ça m'émeut :)


Prévisionnel des temps de passage. L'objectif est avant tout de passer sous les 6h30 après mes 6h38 ya 2 ans, ce qui devrait logiquement me faire rentrer dans les 100 premiers. Si ça veut bien rigoler ça pourrait faire un peu moins à l'arrivée, mais sur ce genre de distance c'est jamais gagné. De toute manière sur ces durées de course je regarde assez peu le chrono et court surtout aux sensations, mais ça pourrait servir de motivation dans le final.

A confirmer une fois sur place, mais il y a des chances pour que j'ai accès au "Sas VIP", j'ai même été mentionné comme "outsider" sur un site web. Quelle rigolade. Si c'est le cas ça va quand même être bien pratique avec la possibilité de se chauffer et de se placer au dernier moment sur la ligne de départ. Et ensuite regarder tous ces vrais champions partir à la vitesse de la lumière pour boucler la STL probablement sous les 5h. Perso ça sera départ prudent, et il ne serait pas étonnant que je sois encore au delà des 200ème jusqu'à Moreau ;)

Le prévisionnel 6h30 par SoftRun, avec mes temps 2009 entre parenthèse:


St Christo: 01:30 (01:23)
Moreau: 01:59 (02:08)
St Catherine: 02:43 (02:32)
St Genou: 03:33 (03:28)
Soucieu: 04:30 (04:14)
Beaunant: 05:30 (05:26)
Lyon: 06:06 (06:10)
Arrivée: 06:30 (06:38)


C'est entre Soucieu et Beaunant qu'en 2009 j'avais eu un peu plus de mal et sans doute laissé filer la "Sainté d'Or à 6h30", et j'étais bien reparti ensuite. Le final a un peu changé depuis, ils ont supprimé un bout de cote à Croix Rousse qui déplaisait à tout le monde. Ca devrait faire gagner un peu de temps. 


Par contre sur les 2 premières heures il va falloir qu'on rattrape un maximum d'équipes en relais, il partent 15mn avant nous. C'est un peu paradoxal mais à part quelques équipes venu gagner les courses en relais, la majorité des autres équipes sont composées de coureurs pas forcément plus rapides que nous. D'ailleurs lors de mon premier relais en 2007, j'étais arrivé à St Christo plus tard que lors de mon passage solo en 2009.

Bref ça risque de nous compliquer un peu la tache jusqu'à Moreau, j'ai compté de l'ordre de 900 équipes à doubler. Il faudra prendre son mal en patience et ne pas dépenser de l'énergie inutilement. Ensuite ça sera plus espacé et ça ne devrait plus être gênant, voire un avantage en fin de course car il y aura plus de monde sur le parcours, donc toujours une personne à qui s'accrocher en cas de moins bien.


Les dossards du suivi sont pas encore à jour (c'est encore les temps de l'an dernier ou j'ai mystérieusement couru :p):

Le suivi Live est ici: http://www.sportcommunication.info/CHRONO/saintelyon/2011/live.php

A suivre en particulier, mes partenaires d’entraînement:
 - Remy Marcel
 - Mickael Van Exe
 - Philippe Lorenzo

Les tweets que j'enverrais avant et si possible pendant la course:
http://twitter.com/#!/BelBlog


Il y  a aussi Eve qui court sur le 4ème relais d'une équipe féminine et qui va donc attendre toute la nuit avant de s'élancer de Soucieu, ainsi que quelques autruches Villemoiriennes que j'aurai plaisir à retrouver avant et après la course.


Allez c'est pas le tout, mais faut finir le sac.


Pour ceux qui sauront pas quoi faire entre 2 pointages, vous pouvez toujours relire le récit de 2009 qui est listé à droite.

lundi 14 novembre 2011

Ca n'a rien à voir

Livre de chevet du mois à venir



Intérro le 3 Décembre à Minuit.


lundi 17 octobre 2011

En single aux balmes viennoises

   Le club "Leo Lagrange" organisait un gros week-end de CAP, avec courses natures le samedi (14 & 29km) et sur route le dimanche (7/10/21), agrémenté de courses d'enfants. C'est bien aussi de trouver des courses le samedi, ça permet aux couples comme le mien de pouvoir courir le même week-end sans qu'un des 2 parents soit en garde des trolls.

   Peu de dégâts suite aux 10km de Romans la semaine dernière, c'est relativement inhabituel et confirme que j'ai été bridé une bonne partie de la course sans me faire vraiment mal aux guiboles. Mardi un test VMA m'annonce 18.6, pas exceptionnel mais pas si mal non plus, assez cohérent avec mes sensations actuelles: la vitesse revient. Mercredi footing tranquille à plat, et jeudi une plutôt bonne séance avec alternances de cotes courtes et de seuil sur 4'. Beaucoup de monde au club en ce moment et l'effet groupe n'y est certainement pas étranger.

   Samedi je décide donc de compléter cette bonne semaine avec le 29km sur les hauteurs de Vienne. Une bonne sortie longue en profitant de l'organisation plutôt que de courir 3h tout seul autour de chez moi. J'analyse le (nouveau) parcours qui s'annonce relativement roulant et cumule 900m D+. Je me fixe comme unique objectif de tout passer en courant, ce qui devrait accessoirement me permettre de tenir les 10km/h de moyenne.

   Brouillard sur la vallée, il caille. Je profite du report du départ de 30mn (blocage d'autoroute A7) pour dorm m'adonner à la concentration contemplative dans un coin du gymnase. Dehors les gens sérieux s'échauffent à tout va sur la piste en terre, presque 200 participants au total des 2 parcours. Je me place en fond de grille et profite du premier kil à plat pour me mettre dans le rythme. La première côte cumule 200D+ d'une traite et est assez régulière. Parti tranquille, ça me chauffe le cuissot mais j'arrive à la passer sans me mettre trop dans le rouge. J'ai remonté un peu de monde et les places se stabilisent dans la longue pente douce qui nous amène jusqu'au 6ème. Je double quelques gars dans une courte descente technique, puis c'est la séparation des parcours.

   A partir de là, je me retrouve tout seul. Pas un gars à l'horizon ni devant ni derrière. Merdalors, j'ai pas traversé l'Isère pour courir en solo? Coup de bol, les 10km suivant sont sur le plateau, quasi exclusivement en sous-bois et assez souvent via des petites coupes en single hors des sentiers "tracés". Du coup c'est assez varié et même isolé je me fais assez plaisir. Je ne force pas et maintien une bonne allure de footing en me disant que je vais bien finir par retomber sur quelques coureurs. Une heure plus tard je suis toujours seul, heureusement qu'il y a des bénévoles pour échanger quelques bafouilles aux croisements et ravitaillements. On m'a annoncé autour de la 30ème place et j'en déduis que mes 11-12km/h doivent correspondre à la vitesse de ceux qui m'entourent. Un officiel avec qui je plaisante de mon status "isolé" m'accompagne quelques centaines de mètres en vélo. Il me dit de garder du jus pour la deuxième partie de course qui est plus ardue.

    Au 15ème on patauge brièvement dans un superbe petit ruisseau encaissé, et à partir de là ça se corse effectivement. Sur 10km, une succession de petits coups de culs de 50 à 100m D+. Jamais bien long ce qui n'en fait pas des murs infranchissables, mais pour les passer en courant je suis quand même obligé de bien m'y employer. Ah mais oui mon bon monsieur, mais c'est l'unique objectif du jour alors on s'applique et on serre les dents. Ces actes de bravoure me vaudront quand même de belles courbatures le lendemain :)

   Au 26ème, je désespère. Un bout de talus de quelques mètres anéantis tous mes efforts, impossible de courir quand t'es obligé de t'accrocher aux arbres pour grimper. Je me marre et le signaleur à son sommet console mon (petit) désarrois en m'indiquant que pas un coureur n'a pus passer sans marcher. Snif. Je quitte cette quasi dernière difficulté et file doucement vers l'arrivée. J'ai finalement ramarré quelques coureurs dans les dernières bosses, mais je n'ai pas grand chose à gagner et la dernière grande descente (identique à la montée du départ) est négociée tranquillement en roue libre, j'ai déjà bien tapé dans les jambes pour aujourd'hui.

   Arrivée dans le stade en 2h54, pile le chrono prévu, probablement autour de la 25ème place. Bien en forme mais j'ai quand même senti qu'il ne m'aurait pas fallu beaucoup plus de dénivelé à ce petit jeu du "court toujours". Par contre j'avais encore les cannes pour bien dérouler dans le final. L'endurance est là, la vitesse aussi, reste à bosser la résistance seuil qui a manqué à Romans, et maintenir un minimum de D+ pour passer les 1000m sans trop forcer.

   Pour finir, je tiens à féliciter les organisateurs pour ce très très joli parcours dans les bois. L'optimisation du tracé avec un minimum de route et la multitude de petits singles en font une course particulièrement agréable et j'y ai pris beaucoup de plaisir même "en solo". Principalement roulant, l'augmentation de la difficulté sur la seconde moitié n'en fait pas un parcours facile et il ne doit pas être évident à négocier "allure course", donc intéressant. Le balisage était surabondant sur la première partie, plus espacé ensuite mais toujours suffisant dans les sections risquées. Enfin, un sans-faute total pour la gentillesse et la disponibilité des bénévoles. Bravo.

Courbes:

dimanche 9 octobre 2011

La crise chronométrique de Romans

   Remise d'un dossard après quelques mois d'abstinence. Dans les milieux autorisés, l'analyse des dernières fluctuations saisonnières tendraient à faire croire à un frémissement sensationnel, à moins que ce ne soit qu'une sensation de frémissement, bref que la forme serait pas loin de pointer le bout de son nez. L'illusion est parfaite en séance, mais la tendance de la cote officielle n'en est pas meilleure et votre serviteur en personne ne mettrait pas 2 sous d'hypothèque sur une quelconque performance au prochain bilan. Un maintien au sein du Cac40 ne serait déjà pas si mal...

  Ligne de départ, température idéale, route humide mais la Drome s'est sorti de la morosité qui baigne encore l'Isère depuis le matin. Bien placé aux avants postes, je discute avec Laura, et avises quelques tradeurs connus: collègues de l'A.L.E, cambistes du CMI, l'boss de Kikourou en décrassage post-24h. Laura donc, avec qui j'ai fait mes dernières sessions de torture et qui a une maitrise de ce type d'exercice bien meilleure que la mienne. Bien bien meilleure même, si bien que le simple objectif de rester à son contact me parait déjà une perf en soit.

   Pan. Premier 300m, c'est l'inflation. Deuxième 300m, les marchés spéculent toujours. Ho on se calme, à ce rythme je verrais même pas mes gosses à la fin de la première boucle, je laisse partir Laura. Premier kil, 3'36. Ok ok, vendez tout, la bulle ne tiendra pas. Je tente de reprendre un rythme plus à ma botte, mais le flot des coureurs m'entraine sur des taux d'échanges encore trop élevés. Troisième en 11'20. Sensations pas trop mauvaises mais on attaque la partie "ardue" de ce parcours plat, la (très légère) montée du cours suivi d'une longue inflation côté gare, qui plus est vent contraire. Je récupère Mathias, on s'échange des positions et nos valeurs sont en pleine corrélation.

  Cinquième en 19'15, ça serait bien dans mon portefeuille mais je sens que j'ai pioché dans la caisse, mon A.A.A va se dégrader sous peu. Longue ligne droite de l'arrivée, Mathias a repris du poil de la bête, ou plutôt c'est moi qui fléchis légèrement, il emmène un groupe de coureurs qui me prend quelques mètres. Mais passé le 7ème dans la transversale vers la gare, c'est la récession, tout s'écroule. Je coince franchement, impossible de tenir les 4'00 au kil que je m'étais fixé comme limite max, explosion du déficit temps. Il va falloir relancer, mais je sais pas où trouver le jus. Une crise de confiance en quelque sorte, parce que le bilan physique n'est pas si mauvais.

   Mon sauveur prend forme, et quelle forme, en l’impressionnante carcasse du Greenback, pardon - de Green Chaud -,qui  m'incite à effacer ma dette et revenir batailler sur le marché des secondes. Son économie est en plein essor avec croissance record au 5000, ça le surmotive visiblement et je profite tant bien que mal de cette locomotive industrielle. Au neuvième le gros du boulot est fait, reste plus qu'à débloquer mes positions jusqu'à l'arrivée. Un dernier rush comme je les aime, l'arrivée, j'empoche mes 39'24 et cloture cette séance passablement lessivé.

   Un grand merci au billet vert de m'avoir sauvé la mise au plus profond de la crise :)

lundi 26 septembre 2011

Tour 2011

   Comme pas mal de trucs c'est resté coincé dans le tuyeau, mais puisque c'est vous voici quand même quelques photos prises lors de l'UTMB 2011.



Arrivée sur La Fouly



Le Grand Blanc



Quelques héros

Bravo les gars. Une course vraiment incroyable et qu'il fait bon partager en tant que spectateur.


Le reste des photos se trouve ici: Album UTMB 2011

lundi 2 mai 2011

Sem 2011/18 - En Bref


   Semaine un peu perturbée puisque je me retrouve garde d'enfant, mais j'arrive à faire le gros du boulot.

Lun 25/4: Rando Bavonne (3h, 10km, 400 D+). Après la reco de la veille, je teste la jonction trouvée avec Madame et les 15kg de minimiss sur le dos. Joli parcours, un bon raidard quand même, le reste tranquillou. La mini donzelle marchant même presque 2km dans la forêt. Bon au final c'est quand même un peu trop sélectif pour un parcours familial (300m en bord de route, descente bien grasse), c'est dommage car c'était franchement chouette. Faudra trouver autre chose.
  
Mar 26/4: Creps 6*400 + 8*200 (1h17, 13.6km, 150 D+). Je zappe la séance de 2'/1' en nature que je ne sens pas en solo, et prend celle du jeudi que je ne pourrais de toute façon pas faire. Toujours du vent au Creps de Voiron, et parfois l'impression qu'il tourne en sens inverse de la piste. Je place les 6*400 ultra réguliers en 1'20, c'est un peu chaud sur les 2 derniers mais ça passe. Le gros du boulot est fait, j'entame les 200 sans vraiment être sûr de terminer. Bizarrement, difficile sur les 4 premiers, mais je retrouve un peu d'aisance sur la fin. Bonne séance où j'ai tenu les chronos prévus. Récups pas totalement actives mais on va pas faire la fine bouche. 400m: 1'20.8, 1'20.0, 1'20.0, 1'19.9, 1'19.5, 1'17.1 / 200m: 38.1, 37.8, 38.5, 38.1, 38.7, 37.4, 37.7, 37.1

Ven 29/4: Trainer 45' (17km). J'avais prévu rando et autre sortie roller sur la digue pour m'activer un peu tout en gardant la minimiss, et j'apprends que je (re)pars pour la Malaisie la semaine prochaine. Entre le coup de rush de préparation et un p'tit coup au moral (le plan va encore être dur à suivre sur place), ben ça passe à la trappe. Vendredi j'arrive quand même à me caser 45' de trainer à l'occasion d'une sieste, la motivation n'arrivera pas à me faire tenir l'heure prévue.

Sam 30/4: Claix Echaillon (3h15, 30km, 1100 D+). Sachant que je n'aurai pas la possibilité de caser une sortie longue avec la trollette dans le dos, j'avais anticipé un SOS-Garde, gentiment repris de volée par la famille Thierry. Chouette. On se cale donc une sortie longue samedi aprem au départ de Claix, accompagnés par le Vogoy'. Ça sera toujours ça de pris avant l'Indonésie.

    J'ai même le choix du parcours, donc fait l'impasse sur le pentu du col de l'Arc où j'aurai été sans doute été à la peine. On se dirige pour un tour de l'Echaillon plus roulant. Un peu de route au départ, on discute donc ça passe assez vite. Le sentier monte d'abord assez doucement, Thierry nous prévient que la montée est quand même longue. Je suis un peu à la peine depuis le départ. Je m'accroche sans trop rien dire, pas à la ramasse, mais pas à l'aise non plus. Comme j'ai oublié la montre, je sais pas si ça vient de l'allure (les deux zozos sont d'un niveau supérieur à moi), si j'suis encore en digestion, qu'il fait trop chaud, ou tout simplement pas dans un bon jour.

   La pente s'accentue et comme toujours en marchant, là je suis vraiment à la ramasse. Rien à faire. Enfin bon on est pas aux pièces alors ils m'attendent un peu. Passé cette difficulté, j'ai comme un regain de forme. On a dû passer les 1h30 de sortie, ça m'avait fait aussi un peu cet effet la semaine précédente. C'est même la grosse patate et je passe tout ce qui suit en courant, presque facile, pas l'impression de forcer et ça grimpe tout seul.  Bon évidement je me fais charrier par les 3D qui suspecte des produits illicites dans mon camel :)
   Passage au col de l'Eperrimont, et redescente par l'autre côté. Surplombé par les falaises du Vercors, je découvre les paysages du sud, c'est pas mal par ici aussi. Je m'amuse un peu, les sensations sont bonnes alors j'en profite, je laisse filer et me lâche même un peu par moment. Retour à bonne allure, on boucle cette belle sortie derrière le président, faut pas rigoler avec le protocole. C'est sûr que la semaine allégé m'a donné une bonne fraicheur pour cette sortie longue, mais sur la deuxième partie j'avais vraiment de bonnes sensations.


Dim 1/5: Trainer 30' (12km). Quelques traces quand même dans les jambes, je profite d'une nouvelle sieste pour caser un coup de vélo avant une série d'étirements.

Suite. Obligé d'annuler la participation aux 6h de Mure, c'est dommage. La piste de mardi me fait penser que j'ai quasiment retrouvé toute ma vitesse, et celle de samedi que je suis pas trop mal en endurance. Ya qu'en seuil que je sais toujours pas trop où j'en suis. Départ initialement prévu pour lundi et repoussé sans doute dans la semaine. Je vais quand même tenter d'en profiter pour caser le max de séances d'ici là. Ensuite, garder un peu de motivation pour garder un minimum d'entrainement en Malaisie, histoire de ne pas tout foutre en l'air. En même temps c'est ce que je dis à chaque fois.

  Le bateau ayant bougé sur l'Ile de Bornéo, tout dépendra essentiellement des conditions d'hébergement sur place. Si on est en mer, il faudra se contenter de la salle de sport du bateau. Pas l'idéal. Si on est à quais et hébergé sur le bateau, ça sera pas très fun mais j'aurai peut être de bonnes conditions d'entrainement. Les ports sont souvent déserts le soir, et il doit il y avoir moyen de courir facilement sans trop de tentations externes. Si je suis à l'hôtel, il faudra résister aux champs des sirènes de houblon....

  Ce qui est certain c'est qu'au retour je n'aurai que 3 semaines avant les 85km du Morbihan, dont la dernière forcément allégée pour arriver avec de la fraicheur. Si faire 15j d'entrainement intensif ça permet de passer sur un 20km, faut pas trop rêver sur cette distance. Ya pas, il va falloir faire le job.

mercredi 27 avril 2011

Sem 2011/17 - En Bref + Bavonne

   Inscription partie pour le Morbihan, maintenant on va essayer de suivre le plan comme il faut et si possible jusqu'au bout. Un plan sur 12 semaines que j'ai entamé depuis les Foyesses. Ça a un peu tendance à m'effrayer. Première phase jusqu'au 15 Mai pour les 6h de Mure. Pas d'objectif particulier sinon faire une bonne séance d'entrainement.

   Question planning pas de gros changement, mais le coach m'a gonflé le volume des weekend avec des sorties longues de 2h30 mini, et jusqu'à 4h. Pour la SainteLyon j'étais resté sur des durées beaucoup plus raisonnables, mais on va essayer de "faire le job" comme dis l'ami Rodio. L'autre difficulté est que n'étant pas sur Grenoble actuellement, je fais l'essentiel des sorties qualité en solo. Faut faire avec.

Lun 18/4: 1000 Martyrs (1h39, 38km, 515 D+). Après la CO de la veille, un coup de vélo avec Eric. Son VTT est confirmé out, alors on se fait une montée au col des 1000 Martyrs, j'avais pas encore eu l'occasion de le faire. St Aupre, Miribel les Echelles, la vue sur la chartreuse est magnifique. La montée du col n'est pas démentielle, environ 4km @6%, soit 250 D+ depuis Miribel. Vu mon niveau en vélo c'est déjà pas mal, on va attendre encore un peu pour l'Alpes d'Huez. Et j'suis assez content car je monte bien dans la roue d'Eric, me permettant même de prendre quelques relais.

   Bon par contre une fois en haut c'est la fin des haricots. Comme souvent en vélo, je tiens une grosse heure mais après musculairement je suis HS. La longue descente avec relances se fera tout tranquille. Quand les mecs de 80kg commencent à se coucher sur le vélo, ceux de 50 ne tentent même pas de suivre le rythme :)

Mer 20/4: 12321232123 (1h01, 12km, 100D+): En plein après midi au soleil, mais pas moyen de la caser autrement. Une séance redoutée en solo, d'autant que sur le seul parcours plat en partant de la maison, je vais avoir le vent de face au retour. La première pyramide passe pour le mieux, je fait demi tour après la minute et entame le trajet retour. Comme prévu j'en bave un peu et l'allure baisse sensiblement, même si j'essaye de limiter la casse. J'en termine pourtant sans être vraiment carbo. L'impression que j'aurai pus faire mieux mais que le mental n'y étais pas, trop peur de coincer en milieu de série. Allures: 16.9, 16.3, 16.1, 16.2, 16.4, 15.8, 15.6, 15.6, 16.3, 15.5, 15.5

Ven 22/4: Cote 2*2', 3*1'30, 4*1' (1h28, 13.5km, 560D+). Le pentu c'est normalement pas mon point fort, et pourtant ce genre de séance m'affole moins que la précédente. Direction la cote du Chatelard et son 15% de moyenne. Je fais une reco pour finir le footing d'échauffement, pas moyen d'éviter la grosse pierre centrale, ça fera un saut d'une bonne hauteur de cuisse au milieu des séries 2' et 1'30.

  J'enchaine les fractions. Les temps de récup sont assez longs à la descente et le cardio n'aura jamais le temps de grimper bien haut, c'est surtout un travail musculaire. Vitesse de montée entre 10 et 11lkm/h, ascensionnel entre 1300 et 1450m/h. La pente n'étant ultra régulière, les données ne sont pas directement comparables. Mais je fais une bonne séance toute en accélération, pour finir avec un beau 1600m/h sur la dernière minute poussée jusqu'à 1'20 pour atteindre la fameuse pierre/barrière. Content..

Dim 24/4: Bavonne (4h, 28km, 1250 D+). Quatre heures de sortie en solo, jamais fait ça. Je pourrais enchainer mes parcours habituels autour de la maison, c'est du bien roulant et toutes les cotes passent en courant, c'est ce que veux le coach. Mais j'ai aussi le parcours pédestre de Septembre à préparer, alors je décide de reconnaitre un peu la colline de Bavonne qui surplombe la maison. Je m'y suis aventuré quelques rares fois, des dizaines de chemins, rien de vraiment balisé, pas mal de raidards, et il faut que je trouve une jonction entre 2 points d'entrée/sortie qui pourraient coller pour la rando.

   La première heure passe vite. Je contourne la colline par l'ouest, une histoire de paysan mal luné qui nous empêche de passer par une entrée pourtant logique. Lui considère que ce chemin lui appartient malgré le balisage "jaune" et la présence du chemin sur les cartes IGN. Comme on est pas là pour prendre des coups de fusil, je cherche une autre option. Pour le 'petit' parcours d'environ 8km, les alternatives sont faibles. Il me faut ni trop long (famillial, 1km c'est 15mn de rabe), ni trop raide ni trop destroy. Pour le long, on trouvera toujours comment broder autour du petit.

Chirens vu de Bavonne. Tour de Clermont, Chatelard, Libre Soleil

   Un ou deux culs de sac, je trouve un bon chemin qui me ramène...chez le paysan à éviter. En face la carte IGN indique un sentier qui n'existe visiblement plus, sans doute celui là aussi il l'a annexé. On recommence. Il me faut monter plus dans la colline. C'est pas le choix qui manque, je prend le premier qui semble marqué sur l'IGN, yen a très peu qui le sont. Ça grimpe bien mais ça reste correct, le haut du chemin n'est plus vraiment visible mais c'est bien aéré. Avec un bon balisage et quelques arbres morts à dégager, ça serait sympa de faire passer les gens par là, on est vraiment au milieu de la forêt. J'avance un peu au pif, jusqu'à ce que je tombe sur un champ, nouveau cul de sac. Le chemin part théoriquement à droite dans ce qui est en fait un cours d'eau. Je tente une percée droit dans le champ, et tombe nez à nez avec des vaches, moutons et autres bestioles.

   Tant pis je crapahute un peu, ignore l'attaque de quelques barbelés. Je rejoint à l'azimut sanglier mon point d'arrivée théorique et tente l'approche inverse. Remontée droit dans le pentu via un chemin large emprunté par des tracteurs. Encore de multiples options, j'essaye de me remémorer une précédente tentative. Raté. Une combe pas trop crade m'amène au sommet de Bavonne. Presque 2h de sortie même pas 12km d'effectués, on repassera pour le roulant à faire en courant. Du coup j'abandonne un peu le plan "rando" pour le moment, j'y reviendrai. Je chope un joli single qui me fait redescendre jusqu'à Voiron. 
Voiron. N.D de Vouisses, Grande Sure, Dent de Moirans. Et Gre au fond dans la mélasse

   Remontée un peu plus loin, j'essaye de trouver un beau chemin présent sur la carte. Départ foiré, le début du chemin s'est transformé en route, et du coup je me plante et prend celui d'à côté. Malgré un beau panneau "interdiction de circuler" au début du chemin, je me retrouve rapidement en pleine forêt opération commando. Déjà qu'à pied ça passe pas, je me demande quels sont les véhicules visés par le panneau. Les tanks? Les ronces sont à 2 doigts de me faire renoncer, je commence à en avoir ma claque et me demande si je vais pas finir par rentrer par la route. Ras le cul de ces cartes jamais à jour et ces chemins pas entretenus.

    Encore quelques centaines de mètres à l'azimut, cette fois j'abandonne et commence à redescendre... Pour finalement retomber sur le beau chemin cherché. Des traces de moto-trial me font penser que cette fois ça doit monter assez loin sans encombre. La montée est pourtant honnête (20%) mais j'arrive à la grimper tranquillou à petite foulée. Les 3h de sortie et 1000 D+ sont atteints en haut, mais j'ai les jambes encore bien fraiches. Quelque part logique puisque question kilométrage c'est toujours pas ça, c'est quand même une bonne surprise.

Vercors et colline de Parménie
   La suite se fera plus roulante quand même. Un joli single de chasseurs me ramène gentiment sur le parcours du départ. Chouette, en plus je viens de trouver ma jonction. Je m'offre une petite rallonge roulante pour terminer, confirmation des jambes toujours ok, et boucle ces 4H de sortie avec 1250D+ pour 28km. Enfin s'il me reste encore pas mal de "chemins" à tester, je commence à m'y repérer un peu mieux dans Bavonne.

Parcours @OpenRunner

mercredi 20 avril 2011

Profession amateur

   Reprise des séances de kiné, la sécu doit me maudire.

   Depuis ma reprise en Janvier, le mollet droit n'a jamais vraiment cessé de faire des siennes. Sur les fins de séances intenses ou sur les sorties longues, la sensation d'avoir un point douloureux dans le mollet. Pas la peur que ça puisse cramper, mais quand même bien présent. Voire le lendemain une douleur lancinante, comme si j'avais une concentration d'acide lactite à cet endroit là. Sans être très grave ni vraiment gênant pour courir, ce qui est bien sûr inquiétant, c'est que c'est pile à l'endroit où j'avais ressenti la contracture en Aout et Octobre. Contracture qui nous avait permis de détecter cette déchirure de l'aponévrose.

    Comme j'étais sur le point de lancer mon inscription au "Raid du Morbihan" (c'est fait), et démarrer l'entrainement conséquent qui va avec, j'ai préféré faire le point. Conséquence normale de la guérison toujours en cours, rééducation mal négociée ou éventuelle rechute ?

   Semaine dernière, je prend donc rendez vous avec le Dr Magnol à Grenoble. C'est toujours difficile de juger la qualité d'un médecin, mais lui semble vraiment savoir de quoi il cause, la CAP c'est son domaine. C'est assez rare d'avoir un médical qui ne vous regarde pas de travers quand vous parlez de courses de 80km, et dont la première phrase quand vous évoquez des douleurs d'entrainement n'est pas "ben arretez de courir".

   Première bonne nouvelle, les douleurs décrites ne l'inquiètent pas. Deuxième, il ne m'interdit pas de courir ni même me conseille d'alléger l'entrainement prévu, ou même la course. Pour lui, c'est la cicatrisation qui doit toujours être légèrement inflammatoire et douloureuse. Et donc séances de kiné pour assouplir la cicatrice.

   On cause un peu, j'évoque de possibles lacunes sur mon suivi "à la lettre" de la rééduc prévue par le kiné, même si j'ai fait de mon mieux avec les contraintes de l'époque (disponibilité et météo), et suis resté sage sur la reprise. On mentionne les guérisons de sportif, dont les pro. "On dit souvent, untel s'est blessé et l'opération s'est bien passée. Mais l'opération on s'en fout, dans 95% des cas ça se passe toujours bien. Ce qui joue vraiment, c'est la rééducation. Entre 2 sportifs de haut niveau qui ont la même opération, c'est la rééduc qui fera qu'il sera d'aplomb ou pas".

   J'ose une sortie. "Oui mais un sportif pro, la rééduc il n'a que ça à penser. Pas de boulot/gosses/contraintes à gérer. L'amateur que nous sommes c'est plus compliqué".

   Pas le temps de finir, le couperet tombe direct avec un sourire: "Mais mon bon Monsieur, un amateur, ça fait pas des courses de 100km". Et paf, dans les dents. Comprenez, c'est pas que t'as pas le droit de faire tes courses longues, mais arrêtes de te considérer amateur et fait le boulot comme un pro.

mardi 19 avril 2011

Sem 2011/16 - En Bref

   Peu de CAP cette semaine, c'était pas franchement prévu mais bon, ça c'est fait comme ça. D'un autre côté ça me fait une semaine plus relache après 3 semaines de reprises assez intensives, c'est peut être pas plus mal.

Lun 11/4: Vélo Paladru (1h09, 27km, 300D+). Un tour du lac plutôt tranquille par la route, pour faire tourner les jambes. La séance du lendemain est costaud et mis à part la bosse de Clermont sur le retour, je ne force pas vraiment mais ça file pas si mal.

Mar 12/4: 6*1000 (1h21, 16km, 160 D+). Grosse série donc, 7*1000 en 3'28 annoncés. Heuu bon, j'suis tout seul et ya pas mal de vent en rafale, alors déjà je pars sur 3'35. Et puis pour faire passer la pilule, je pars pour 5 seulement, les 2 dernières en bonus. Je gère plutôt bien les 5 premières, et me dis même que ça devrait passer pour 7. Sauf qu'aux 800m de la 6ème alors que je suis encore dans le chrono, plus de jus pour terminer. 3'37.8, 3'33.6, 3'34.4, 3'33.6, 3'34.8, 3'40.1

   Respiration un peu bloquée avec l'impression d'avoir le sternum remonté au plus haut, je me suis probablement crispé pour lutter contre les rafales de vent et ça l'a pas fait, je m'en suis rendu compte trop tard. Enfin au final c'était pas si mal puisque le soir j'ai appris que ceux du club n'avaient même pas tenté la séance :)

Mer 13/4: Rien. J'ai bien l'envie mais je me dis qu'après la série de la veille, il est quand même plus sage de laisser passer une journée.

Jeu 14/4: Rien non plus. Fait pas beau. J'ai pas assez dormi, j'ai pas envie. Blablabla. Et puis la série de 30/30 du jour m'inspire pas, je me dis que je la caserai le lendemain si j'ai le temps.

Ven 15/4: Ben j'ai pas eu le temps.

Sam 16/4: Vélo Paladru (1h07, 28km, 300D+). Eric étant sans VTT, on est obligé de caser de la route. C'est donc reparti pour un tour du Lac, mais sur un autre tempo. Je m'accroche comme je peux dans l'aspiration d'Eric, pas question de prendre un relais. Sur le plat ça passe bien, mais dans les montées le phénomène est moins à mon avantage et ça devient nettement plus chaud. En me faisant violence dès le départ de la cote j'arrive quand même à tenir. Je boucle le tour à Charavines avec 4km/H de moyenne de plus que Lundi, mais lâche l'affaire dans la montée de Clermont. Fin en roue libre.

Dim 17/4: Rand'Orientation Drome (19km, 2h43, 850D+): Pas franchement envie de caser mes 3h de sortie longue en solo, alors je m'invite avec l'ami Eric qui part dans la Drôme faire une CO à Barcelonne. J'ai jamais fait de CO, c'est aussi un peu l'occasion de découvrir le milieu. Enfin moi j'suis surtout là pour courir, Eric fait sa course et moi je me contente de l'accompagner. Si j'avais pris une carte je nous aurai sans doute trop ralenti, ça sera pour une autre fois. J'en profite quand même pour prendre le carton de pointage. C'est sans doute limite réglementaire mais comme il sera jamais à plus de 30m de moi, on a pas vraiment biaisé le truc.


   Belle organisation en tout cas. De multiples parcours de CO de longueur et technicité différentes, des parcours vélo, des trucs pour les jeunes, ça a l'air vraiment bien rodé. Nous on part pour le circuit A donné pour 15km au plus court, et 2H-2h30 pour les meilleurs. Soit. En arrivant on disait en se marrant: "tiens la première balise elle est sur la tour là haut". Dans le mille Emile. Et vas y qu'on se prend 100D+ rien qu'à l'échauffement pour rejoindre la ligne de départ, et encore 100 pour le premier pointage. Dure la mise en jambe. J'ai pas de cuisse. J'sais pas si c'est le vélo de la veille, mais j'ai les jambes en feu dès le moindre pourcentage. Ca promet. 

Le parcours? T'occupes pas des chemins c'est toujours tout droit.
   Eric fait donc son orientation et on enchaine les balises. On jardine pas mal dès la 3ème, Eric se plante sur notre position, on la cherche du mauvais côté d'un chemin. La suite va mieux. Quelques parties roulantes ou on peut reprendre du terrain. Le garçon a le nez sur la carte mais court quand même à plus de 12km/h. Moi je suis sans rien dire mais c'est vraiment pas un grand jour, j'pourrais pas vraiment faire mieux. Et puis j'ai chopé une ampoule sous la voute plantaire. La première en 3 ans de reprise de CAP. Bizarre. Probablement les appuis de traviolle et la technicité du terrain, mais c'est pas trop gênant.

  Parce que dès qu'il le peut, Eric nous concocte des coupes sanglier qu'il affectionne particulièrement. On l'avait pourtant dit au breefing "le vert, c'est vraiment vert". Cause toujours. J'suis pas certain qu'on gagne toujours du temps, mais on s'marre quand même bien.

   De la 6ème à la 11ème on se tire gentiment la bourre avec deux jeunes qui font aussi la course ensemble. Pas toujours les mêmes options de chemins mais ça revient souvent au même. On finit par prendre le large dans une longue montée régulière, physiquement un peu au dessus. On approche des 2h de course et moi j'ai justement un regain de forme, je me fait toute la côte en petite foulée, tranquille. Même le mur suivant passe sans soucis.

   On pense les avoir définitivement largué, on est même revenu sur un gars avec qui on avait fait un bout de route, jusqu'à une coupe qui devait pas être des plus judicieuses. Lui vient de se louper sur un chemin qu'il n'a pas vu sur la carte, et donc fait un bon détour. A l'approche de la 13ème, on entre dans un hameau. Pas de chemin. Celui là? Passe entre 2 maisons, ça doit pas être ça. Un peu plus loin un autre, mais dans une propriété. "Ah oui ce chemin? Ça a été remembré dernièrement, mais c'est chez moi ici. Faut aller plus loin". On contourne, longe un champ. Puis c'est la coupe franche à travers les bois, les ronces. Mince j'ai laissé ma machette à la maison. On avance pas, les minutes filent. On fini par rejoindre la 13ème, le chemin cherché vient de notre droite. On apprendra que c'était le premier, celui qui passait entre les maisons. 14 et 15 faciles, et on en termine. Les deux jeunes sont sous la tente juste devant nous, doivent être là depuis 1 ou 2mn.

   Moi j'ai couru mes 2h45, enfin marché un peu aussi, et j'ai mon compte. Le parcours était vraiment sympa, de beaux points de vues. J'étais déjà venu faire un OFF sur ces collines à l'est du Vercors, la végétation est vraiment différente de chez nous, c'est déjà le sud, et c'est pourtant pas si loin. Question CO je pourrais pas dire. On a du perdre dans les 10' sur les deux balises un peu foirées. A lire la carte après coup tout semble presque facile. En fait, j'sais même pas combien on fait, on s'en fou, c'était une belle balade. Mais ça m'a bien donné envie de tenter le truc un de ces jours.

mardi 12 avril 2011

Sem 2011/15 - En Bref

 A la bourre sur le récit des Foyesses, on va déjà mettre la semaine dernière à jour. Rapidement... Ben pas de miracle, mais 11ème en 1h37, c'est pas si mal non plus. Et bridé en vitesse seuil toute la course, je ne me suis finalement pas fait trop mal aux guiboles ce qui m'a permis d'enchainer assez rapidement derrière.

Lun 4/4: Récup Trainer (1h, 20km). La première demi-heure passe vite car on fait un point boulot avec un collègue, ce qui limite aussi l'intensité de pédalage pour garder un souffle suffisant pour tenir une conversation. La suite un peu plus intense, en essayant de garder en mémoire que c'est qu'une séance de récup.

Mer 6/4: Chatelard (55', 10km, 330D+). Avec quelques courbatures quand même dans les mollets les deux premiers jours, je fais l'impasse de la séance prévue mardi et place une petite montée au Chatelard le mercredi. Tranquille et presque facile, les jambes repondent bien et sans douleurs.

Jeu 7/4: ALE 123456 (1h11, 15km). Inversion de la pyramide descendante prévue, ça me fait un peu plus peur. Seulement Jéjé et David devant, je pars avec le jeune Anthony qui est en théorie beaucoup plus rapide que moi, du moins en course (sous les 36' sur 10km). Et finalement c'est moi qui vais mener toute la séance, il décrochera d'une trentaine de mètre à chaque fraction. Etonnant, mais je pense qu'un reste de rhume/toux devait quand même un peu l'handicaper. Allures: 16.8, 16.1, 16.7, 16.4, 16.1, 15.8. Plutôt content d'avoir plutôt bien resisté, j'ai pas eu tellement d'effet groupe sur ce coup.

Ven 8/4: VTT Plaine de Blaune (1h41, 30km, 500D+). Un petit tour de Vtt en solo, je choisis le parcours facile au départ de Charavines, le N°5. Avec l'A/R en rabe, ca me fait quand même un bon petit tour mais sans réelle difficulté.

Sam 9/4: Sortie Longue (2h31, 24km, 820 D+).

Ne pouvant faire la sortie dimanche, je la place samedi. En sens inverse de ma dernière sortie similaire, mais sous le beau temps cette fois. Cochettes, Chatelard, une descente toute pourave en galets jusqu'à la ferme Louisias.

J'ai raté le chemin où on le voit de tout son long
  Retour via le Mt Follet et sa vue sur le lac de Paladru, puis en rabe une remontée sanglier à la tour de Clermont pour voir le couché de soleil sur la Chartreuse. Sympatique et des panoramas d'enfer. Yaurai bien moyen de faire un trail de tout ça.
Couché de soleil sur, de G à D: Mt Frol, la Grande Sure au fond, et Bavonne. En bas déjà dans l'ombre, Chirens


dimanche 3 avril 2011

Sem 2011/14 - En Bref

   Continuité du volume, avec un mixte de vitesse au club. Et plus que les sensations, des chronos qui sont pas mauvais.Que demande le peuple?

Lun 28/3: VTT - Petit Tour Paladru (2h15, 33km, 750 D+). J'enchaine les 2h de cap de la veille par la trace FFC n°6, "le petit tour du lac de Paladru". Il crachouille/pleuviotte et ça m'oblige à faire un peu l'équilibriste dans les montées, et je ne manque d'ailleurs pas de me crouter à la sortie de Bilieu. Montée qui n'en a pas l'air mais bien vacharde avec des gros galets, je tente de résister, trop sans doute, et termine pas terre. Et un bleu sur la cuisse, un. La suite ira mieux, je rentre bien crotté mais content.

Mar 29/3: 7/6/4/4/3/2/1 (1h38, 18km, 340 D+). Je délaisse la piste détrempée et pars avec Remy et Damien sur notre parcours habituel en Frange Verte. Echauffement comme je peux derrière les zozos, j'essaye de ne pas me cramer avant d'arriver à la tour Hertzienne. Puis on entame nos fractions sur le parcours d'en gros 1km. Je n'ai pas l'illusion de pouvoir rivaliser ni l'envie de faire la séance à courir seul sur un rythme plus cool.

   L'idée est donc de voir si je peux m'accrocher à eux pour avoir le rythme, mais de couper un peu avant la fin de chaque série pour tenir le coup. Le parcours présente une petite cote qui sera mon objectif à atteindre. Sur les 7' je boucle le tour en 3'54, déjà pas mal pour moi, et reste dans leur sillage jusqu'au début de la cote atteint en 5'35. Après je les laisse filer et monte plus tranquillement. Idem pour les 6', tour en 3'56 et cote en 5'40, je coupe l'effort dans la deuxième montée.

   Malgré ça j'ai les muscles qui commencent à réagir un peu trop, ça tiraille. Sur les 5' je décide rapidement de n'en faire que 4, donc de les attendre au point de départ. De fait le mental lâche vite et je suis déjà légèrement décroché quand on boucle le tour, en 4'04 pour moi. Un peu léger là il faut l'avouer. Mais du coup je m'offre une bonne récup avant leur retour, et me sens d'attaque pour bien faire la deuxième partie.

   Je boucle le tour du 4' en 3'58, sans chercher à m'accrocher à Remy dans la descente, j'aurai pu. On attaque les 3mn. Au bout d'1'30 au pied de la cote, Damien file pour une question de planning. Je prend la tête des opérations, pan, une mine. Un peu pour rire et taquiner Remy, mais finalement je monte plutôt bien et termine la fraction en tête. Je sens qu'il me reste du jus alors j'imprime le rythme sur les 2' et la minute finale. Évidemment c'est plus facile quand on a soulagé toutes les grosses séries, mais j'suis quand même un peu surpris du retour de vitesse si rapide, surtout si on compare aux sensations de la semaine dernière...

Mer 30/3: Footing (48mn, 8.9km, 150 D+). Footing tranquille vers Clermont. J'essaye de ne pas trop faire monter le cardio pour optimiser la récup. J'observe probablement les dernières neiges de la grande Sure.


Jeu 31/3: 5*1', 10*30/30, 5*1' (1h, 12km). J'arrive franchement à la bourre au club et rate tout l'échauffement. Une petite boucle de 5' et des éducatifs, c'est un peu limite pour attaquer des minutes au taquet. D'autant qu'il n'y a pas grand monde et que devant ça va filer. La séance est longue et de toute manière Jérome m'avait conseillé de m'arrêter après les 30/30, comme tous ceux qui ont une course ce week end.

   Je décide donc de faire l'inverse. Je termine mon échauffement en faisant les premières 5*1' au contact de Marion et Valentine. La montre affiche déjà un bon 16km/h mais ça passe plutôt bien, le cardio ne monte pas à plus de 170. Avec la récup ça me fait presque 10' de rabe, et j'suis près à attaquer les 30/30. Je me cale avec Seb. Le hic c'est qu'on ne s'attend pas sur les récup, et qu'il a une vitesse de récup supérieure à la mienne. Pourtant j'suis déjà au dessus de mes pompes à plus de 12km/h. Du coup je perds quelques mètres, et il me faut recoller sur chaque effort. Ca le fait sur les 5-6 premières, mais le petit jeu est usant. Sur les 4 dernières je ne peux plus m'accrocher, je reviens à une vitesse de récup plus sage pour moi,  et si j'ai l'impression de tenir son rythme sur les 30' d'effort (j'ai quand même bien baissé), il me distance petit à petit.

   On attaque enfin les 5*1'. Le problème est le même, mais déjà j'en ai un peu moins dans les pattes que lui, et surtout sur 1' d'effort ça me laisse plus de temps pour revenir par rapport aux 40" de récup. Du coup je prend mon rythme et remonte tranquillement sur les 30 premières secondes, puis accélère et prend un peu d'avance sur la deuxième partie. Bizarrement, je ferai les 3 dernières bien plus vite que les dernières 30/30. C'est vrai que ce type d'effort explosif n'a jamais été mon truc de toute manière. Mais je suis de nouveau un peu étonné de ma résistance, même si la séance est encore une fois biaisée par mon début tranquille.

   Ensuite repos. Quand même. Et une grosse interrogation. Qu'est ce qu'on peut tenter et réaliser sur 19km avec 80km/1900 D+ de VTT et exactement autant en CAP sur 10 jours? Réponse demain.

jeudi 31 mars 2011

Sem 2011/13 - En Bref

   Retour en France. Un peu sur les genoux du cumul des 3 semaines de taf non stop et des 24h de trajet retour, j'entame un mixte de cure de sommeil et d'un peu de sport. J'ai deux semaines pour me préparer le mieux possible, ou le moins mal, avant la course des Foyesses que j'envisage toujours de faire. Autant dire que je dois bosser le cardio, la vitesse, l'endurance, la résistance, tout. Mission impossible.


Dim 20/3: Footing Petit Souillet (1h05, 10.6km, 230 D+). Avec le voisin Eric qui s'est bien cramé les cannes la veille dans un col en vélo. Du coup le rythme me convient, on évite le gros D+ qui fait mal, et j'suis surpris d'avoir plutôt de bonnes sensations. Un peu trompeur sans doute vu la vitesse réduite.

Lun 21/3: VTT Cochettes (1h44, 26km, 550D+). Toujours avec l'ami Eric. J'ai un peu peur car déjà en temps normal je me traine, mais là il risque de m'attendre à chaque semblant de bosse. Je serai en fait sauvé par ses blems de transmission, ce qui me permet de monter tranquille et même en tête. Encore un fois presque facile, sans trop forcer ni faire travailler le cardio, je dois en fait bénéficier d'un bon état de fraicheur musculaire. La descente me fout toujours le trouillomètre à zéro, mais je lâche pas le morceau :)

Mer 23/3: VTT Bilieu (1h27, 21km, 540 D+). Initialement prévue avec Eric, un empêchement fait que je pars en solo. Tant mieux au final, pas de pression et je peux donc faire cette sortie tout tranquille. J'accumule du volume sans trop me violenter.

Jeu 24/3: Souillet - Arsenal (1h20, 12km, 450 D+). Sans chercher à faire du rythme, légère augmentation de la distance et du dénivelé sur un parcours connu. Sensations pourries dès le départ, au bout de 5mn j'en ai déjà ras les cannes. Je persévère mais le feeling sera jamais là, le pas lourd, pas de souffle, obligé de marcher à plusieurs endroits. L'impression d'être revenu aux départementaux de cross du mois de Janvier. J'ai beau savoir que ça va revenir vite, j'ai un peu les boules.

Ven 25/3: Creps - 8*400 (1h10, 12.5km, 140 D+). La séance club de la veille annonçait 12*500 en 1'40. Je sais que c'est beaucoup trop pour moi, et me fixe un 10*400 qu'objectivement je pense pouvoir tenir au même rythme, donc en 1'20. Trois tours de Creps d'échauffement, sensations mitigées mais bien meilleures que la veille. Sur la piste un peu de vent, et je me facilite pas la tache en choisissant le vent de 3/4 à l'arrivée. Des mômes de l'école maternelle aussi, ça ajoute un peu de piment de zigzaguer entre les trajectoires aléatoires des vélos et des ballons.

   Les 3-4 premiers passent pas trop mal, mais je sens bien que j'ai pas vraiment de marge, les récup deviennent vite difficiles. A partir du 5ème je passe toujours aux 200 en 40", mais perds 1 puis 2s sur la deuxième moitié. Au 8ème même en partant pour un dernier, je ne peux faire mieux qu'1'22 et en termine là avant de totalement m’effondrer. A peine déçu finalement, ni vraiment surpris, pour une reprise en solo c'était pas si mal.

Dim 27/3: Follet - Chatelard (2h, 19km, 700 D+). Pas de sortie 3D un temps envisagée en touriste, j'ai même pas honteusement dormi jusqu'à midi, ancienne heure :p. Mais il s'est mis à pleuvoir et ayant vainement attendu que ça se calme, je pars faire une sortie vers 18h. D'abord direction la tour Hertzienne de Charavines, le terrain est ultra-gras. Mais les sensations sont carrément bonnes, la sortie piste de vendredi m'a semble t'il redonné une foulée plus naturelle et aérienne, c'est du pur plaisir de patauger sur ces chemins détrempés. Du coup je m'offre une option Chatelard-Cochette sur le retour et rentre avec la nuit. Deux heures sous la flotte non-stop, mais bien content.

   Bon le hic, c'est que les Foyesses c'est même distance et dénivelé, et que l'an dernier je le fais avec 30mn de moins. Plus qu'une semaine :)

mercredi 30 mars 2011

Foyesses

   Amis coureurs, viendez nombreux ce dimanche à la course des Foyesses. Les autruches de Villemoirieu sauront vous accueillir dans une ambiance pour un parcours trail tout autant plaisant et réalisable, que sélectif pour le sportif qui veut y faire une perf. Avis aux amateurs.



   Avec un objectif encore fortement indécis suite à mon énième reprise, mais j'y serai.

mardi 29 mars 2011

Sem 2011/10/11/12 - En Bref

   J'étais pourtant bien motivé au départ, mais comme de prévisible, le séjour Malaisien a mis à mal l'entrainement de CAP. La première semaine j'ai un peu résisté avec 2 séances sur tapis et une sympathique sortie nature. La deuxième j'ai sombré avec 1 seule séance à l'hôtel, pour finalement toucher le fond en 3ème semaine et ne même plus tenter de trouver la motivation nécessaire au laçage de chaussures.

   Disons que c'était pas simple. D'un de part les horaires de boulot, départ 7h du mat', retour 19h30, donc à la tombée de la nuit. La voirie Malaisienne est bien meilleure que celle d'Inde et la plupart des routes disposent de trottoir. Pas toujours en excellent état, mais ils existent. Mais courir de nuit dans un bled inconnu, bof. Pas de vraie sensation d'insécurité, mais pas non plus envie de tenter le diable.

   Du coup j'ai tenté le coup du tapis de l'hôtel. Dans le genre chiant on fait difficilement pire, je le savais déjà. D'autant qu'avec la température ambiante, ça m'octroyait systématiquement des vertiges passé les premières 15mn. Impossible non plus de tenter un rythme élevé sans avoir l'impression de tout détruire, exit la VMA. Même lors de ma sortie nature à la fin de la première semaine, j'avais l'impression d'être scotché à 10km/h. Ils ont un embargo sur l'oxygène ou bien?

   Ensuite est venu l'effet pervers de l'expatriation. J'ai d'abord commencé par faire mes séances entre 20 et 21h, puis douche, pour finalement manger tout seul en ville. Déjà que t'es à l'autre bout du monde, ça gave vite. Donc rapidement je me suis débrouillé pour tenter de rejoindre les autres Français sur place, après la séance. Qui dit bouffe d'expat dit bière, bière + bar = couché tard (voire bourré), couché tard provoque tête dans le cul et fatigue. Et quand vient le lendemain soir, il est nettement plus facile de retrouver le chemin du bar que celui de la salle de sport. Élémentaire, ça marche à tous les coups.

    Tout ça pour dire qu'après 3 semaines je rentre en France avec seulement 40km dans les pattes, pas mal de litres de bière dans chaque mollet, et qu'évidement la reprise est laborieuse :)

Mer 2/3: Tapis -5/10/5 (~10km, 55mn). Le temps de digérer la nuit blanche dans l'avion, et j'suis super motive pour cette première torture sur le tapis de l'hotel. Je tente la séance initialement prévue la veille, à savoir 5' allure 10km, 10' allure semi, le tout 2 fois. Bon comme je réduis quand même un peu la vitesse théorique et pars pour 15 et 14km/h. C'est déjà limite, j'ai les pieds qui tapent fort. Je chope également des vertiges à chaque fraction. Pas au point de tomber dans les pommes, quoique, mais particulièrement désagréable. Je zappe les dernière 10mn prévue, et tente un retour au calme en marchant. Ça sera pourtant ma meilleure séance du séjour.

Jeudi 4/3: Tapis - Cross Country (10.5km, 1h08). Puisque la VMA ça le fait moyennement, je tente de jouer avec l'inclinaison du tapis. Programme cross country sur 8 (%), et vas y mimille. Le truc monte par palier de 2mn, genre 2mn au niveau 4, puis 3, puis 5, puis 3, etc... Je garde une vitesse fixe de 10km/h, ca passe plutôt bien, à part toujours ces histoires de vertiges dans l'effort. Impossible de pousser plus la clim, il doit faire autour de autour de 25°C mais sans déplacement d'air c'est déjà beaucoup trop. La montre annonce elle plus de 32°C en fin d'exercice. Au ressenti, on doit pas en être loin.

Dim 7/3: Footing Valloné (10.5km, 1h04, 125 D+). C'est dimanche et on arrive à quitter le taf un peu plus tôt, ce qui me permet de courir avant la nuit. Impossible de se fier à Google Maps, ca bouge tellement vite dans ces pays que rien n'est à jour. Je pars donc un peu au pif, traverse le cours d'eau qui longe l'hôtel sur un semblant de barrage, et pars à l'aventure. Je tombe rapidement sur une sorte de large trouée recouverte d'herbe rase au milieu de la forêt. Le profil légèrement valloné m'attire immédiatement et je décide d'aller voir un peu jusqu'où ça peut mener.

   Quelques panneaux de danger qui me font douter. Terrain militaire? Terrain de golf? Ca annonce la construction d'un gazoduc. A moins qu'il soit déjà construit et sous mes pieds. Bref, j'ai pas le feu aux baskets, je continue. On passe à proximité de quelques quartiers, des mômes jouent sur un terrain de foot, comme partout. Plus loin je tombe sur une sorte de ferme. Est elle la en toute légalité? J'en sais rien. Mais ses vaches de race "indienne" sont tranquillement en train de paitre au milieu de la trouée, ainsi que quelques veaux attachés à des piquets. Je suis surpris que pas un chien ne vienne me taquiner les mollets. Ils devaient dormir et réagiront au retour.

   Je fais 5 bornes comme ça. Par moment j'suis tout seul sur cette bande d'herbe paumée au milieu de la foret de palmier, et j'en vois pas le bout. Ya pas mal de traces qui semblent traverser la forêt en toute part, c'est tentant mais c'est un coup à vraiment se paumer. Demi tour donc. Le coin est sympa mais question sensation c'est toujours pas la grande forme, et je décide de rentrer. Au moins j'ai pas les vertiges du tapis, il fait beaucoup moins chaud et c'est même plutôt , mais j'ai l'impression d'être scotché à un bon 10km/h, sans trop comprendre pourquoi cette fois. Je pensais recommencer plusieurs fois pendant le séjour, mais j'en ai pas eu l'occasion.

Mer 9/3: Footing tapis (11km, 1h04). Nouvelle course sur tapis. Je joue un peu avec les vitesse, 5mn à 13km/h, 10mn à 12. Les sensations sont toujours pas terrible, mais je sais pas encore que ça sera finalement ma dernière tentative.

Vu au pied des palmiers