Ma petite déception STL vite digérée a eu un avantage, c'est que n'ayant fait que la moitié de la course en intensité et une sorte de long footing de récup sur la deuxième moitié, je n'ai également qu'à peine 50% des courbatures qui habituellement me paralysent la semaine suivante. Une petite heure de footing allure réduite le jeudi midi me confirment que je n'ai quasi pas de trace musculaire. Madame ayant prévu de courir à 11h, c'est donc moi qui m'aligne à 9h pour la course dite "C.E.". Ca a beau être pour la bonne cause, c'est pas pour ça que ça me donne une pêche matinale et je me demande bien ce que je suis venu foutre là au lieu de rester au lit.
Inscription pour tout le monde, je retourne à la voiture poser quelques affaires dont les T-shirt de la course, mais n'arrive pas à me découvrir. A la base je suis venu faire la course en mode footing, je garde donc l'essentiel sur le dos. Retour juste avant le départ, n'arrive pas à retrouver la famille et je sais pas pourquoi mais me voilà en première ligne. Ah si voilà le boy, juste le temps de lui laisser les clefs de la voiture, c'est parti. Et du mode footing initialement prévu, puisque je suis devant me voilà lancé en mode sprint avec tous les autres. A jeun et sans échauffement, ya des fois où il doit me manquer quelques neurones.
Seb est quelques mètres devant et je connais son potentiel sur ce type de format, faut p'tet pas non plus rêver. Xavier me rejoint et je me dis que c'est déjà plus à ma portée. On rejoint la digue et je continue sur ma lancée. Pas de montre, pas de GPS, pas de pod, cas rarissime pour le runner-geek que je suis. C'est donc au feeling que j'avance, avec juste Xavier en point de mire. Autour de moi ils sont tous en short/t-shirt, moi j'ai corsaire, manche longue, polaire, gilet Wind&Warm, buff bonnet et gants. Soit plus que pour la nocture dans les monts du Lyonnais. Tout est normal.
Les deux premiers kils passent vites, j'ai une bonne foulée et je gère la mise en route. On traverse l'Isère sur le pont de l'Ile d'Amour, j'entrouve le gilet. 4000m j'ouvre le col de la polaire. 3000m j'ouvre totalement le gilet. 2000m je fais tomber le bonnet, puis à 1500m le buff. Un coureur avec un t-shirt des 100km de Millau me remonte, j'essaye de m'accrocher mais commence à en baver. Un spectateur hèle mon pseudo et me félicite pour mon "footing" de récup. Kikoureur j'imagine, ou p'tet lecteur du blog. Les neurones asphyxiés ou pas encore réveillés, je n'arrive pas à le reconnaitre mais ça me fait marrer. 1000m, les jambes vont toujours bien mais j'ai le coeur au fond de la gorge. Xavier a une vingtaine de secondes d'avance, j'hésites à relancer pour le rejoindre, pis bon, ça ira comme ça pour aujourd'hui. Je me contente de garder l'allure sans finish d'antologie. Reste 500m, j'enlève les gants. Le temps de chauffe est atteint, mais c'est l'arrivée. Dans les 26'30 pour 7km, comme dira Remy, "pas vilain" à 6j de la Sainté.
Je retrouve la famillia, mange un morceau puis me change, et c'est au tour de Madame. On remonte le parcours avec les enfants pour regarder les premiers arriver. Quelques clichés plus tard, on a raté l'objet de nos encouragement et la retrouvons à l'arrivée, 2mn de gagné sur son précédent temps. Well done. Pour finir la matinée en beauté, el'Boy accroche son dossard pour en découdre avec les 5-6 ans. Un tour de reco, deux en course. Une médaille de plus dans l'escarcelle qu'on ira fêter autour d'une bonne pizza. L'est pas belle la vie?
L'album de la matinée, assez pourri car à partir du téléphone: Cross des Enfants Malades 2011
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