Dans la série
"faites ce que je dis mais pas ce que je fais", la sortie du jour. Ok je devais faire respirer les mollets, mais j'avais prévu cette sortie avec le chef. Donc l'oxygénation n'étant pas à une journée prêt, promis jurée, après plus rien jusqu'à dimanche.
A midi on trace donc en direction de Bresson pour se faire la montée du Golf. Ca tire à peine au départ, et ça passe vite. Je l'ai prévenu que j'allais monter cool, si tant est que je puisse faire autrement même un jour normal. La première grimpette en bitume est un peu raide, mais la suite passe bien, je gère tranquillement. Rendu sur le plateau on alterne des petites relances et des bouts de descentes, ça fait tourner les jambes, c'est même plutôt pas mal.
On quitte la frange verte et son milliard de châtaignes au sol pour filer jusqu'à surplomber Jarrie, puis retour à la tour Hertzienne. Là il m'annonce une descente single rigolote. Soit. Le départ est effectivement très fun .On passe souvent à côté en cap mais j'avais jamais pris cette variante. C'est carrément une piste de descente (de "DH" pour parler le jargon vététiste), virages relevés, méga jump et tout et tout. Bon les sauts c'est pas encore pour tout de suite, enfin juste un p'tit par ci par là, mais l'enchainement des droites/gauche relevés est déjà bien marrant. D'autant qu'au final on va pas bien vite, donc c'est beaucoup moins effrayant qu'une descente à donf dans les galets.
Ensuite on attaque la deuxième partie, et là ça se corse. C'est toujours du single bien tracé, mais la pente s'accentue jusqu'à plus de 30%. Ça devient chaud, position méga en arrière, roues qui rippent de partout, même à l'allure minimum j'suis largement au dessus de ce que mon bagage technique sait aujourd'hui faire et je pressent la galtouse imminente. Je fini par décrocher les pédales automatiques, au cas ou, et dans un ultime 180° bien serré, ce qui doit arriver arrive. Et zou, tout le monde par l'avant.
Le hic du soleil, c'est que quand t'ajoutes les 30% de pente, ben tu tombes vite de haut. Et que pour pimenter un peu, ben ya un bout d'arbre sur la trajectoire. Je m'empale presque sur un morceau de tronc, ce qui ralenti fortement le mouvement il faut l'avouer, puis termine la chute pas un mini roulé-boulé. Ouch ! Je paralyse un peu, grosse douleur au bas ventre, j'ai pendant un moment l'impression que je me suis transpercé le bide. Après quelques râles de rigueur, je finis pas jeter un coup d'oeil inquiet sous le cuissard. Ouf, grosse trace du choc, mais la bidoche est intacte. Ça va donc passer. Et là le deuxième effet kisscool, alors que je me tortille gentiment de douleur en attendant la délivrance, clac, la belle crampe au mollet droit. Ahhhh il a voulu faire le malin, ehhhhhhh bin il va pas venir se plaindre maintenant.
Passe une ou deux minutes, je finis par me relever. Coup d'oeil sur l'empalator du jour, 50 ou 60cm de haut, 3-4cm de diamètre, mais heureusement coupé droit à la scie par une ame bienveillante. J'ose pas imaginer... non vaut mieux pas. Difficile de remonter de suite sur l'engin, il reste quelques mètres de pente mais encore ultra raide et j'ai perdu toute confiance. Et même à pied ya largement de quoi se foutre au tas. Retour sur le plancher des vaches, on se marre un peu et on rentre au bercail au mode ralenti. J'ai le mollet en vrac et ça n'a pas l'air de vouloir passer.
On va voir ce que ça donne les prochains jours, mais les 10km de Romans, bon, ça me parait assez improbable. La douleur ressemble fortement à la contracture de fin Aout, autant dire que même Marseille-Cassis n'est pas certain. Enfin on verra, c'est un peu tôt pour le dire. Et puis en fait c'est pas bien grave non plus, la sortie était belle, et j'suis passé par loin de la case hosto (du moins si je me réveille pas en pleine nuit avec une explosion de l'appendicite). Donc je marche comme un pingouin, mais en fait tout va bien :)
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VTT Bresson Jarrie - 1h35, Dist = 28km - 455m D+ |