Quand même, 17km j'ai jamais fait, 450m de dénivelé non plus, je la ramène pas trop.
Autre fait important, je vais rencontrer les kikourous. Que de premières. Pour préparer tous ça, NoNo m'envoie 2 beaux buffs avant la course, ca sera plus facile de se faire repérer même si je sens que le timing sera serré.
Samedi soir, on se retrouve à Villefontaine pour une pasta party. Pas de soucis d'horaires, un de nos coureurs a récupéré tous les dossards dans la matinée. Vu les queues d'attentes dans la soirée, c'est certainement une chose à refaire. Sur le coup de 22h on rejoint le hall de départ, beaucoup de monde mais quelque part, je m'attendais à pire, ya toujours un coin où poser une fesse.
Illico, je file dire un timide bonjour aux kikourous. J'suis pas trop du genre "coucou c'est moi Belet", alors désolé pour ceux que j'aurai pas rencontré. Séance d'essayage de vestes, la S que l'Ourson m'a ramené de Nantes, la L déjà chargée qu'il prend pour la course, la M d'Olycos, c'est des vrai vitrines ambulantes ces gens ;) Allez, le départ individuel est pour bientôt, je les laisse se préparer.
Départ des individuels. Un fou met 30m à tout le monde avant le premier virage, suivi d'une interminable procession de lampes frontales ambulantes. On se caille un peu mais on regarde jusqu'au bout, admiratifs. T'aimerai bien être comme eux hein? Oui, ben patience mon gars, on en reparle quand tu seras en haut. Retour dans le hall qui semble ultra silencieux et vide tout d'un coup. C'est vrai, il ne reste quasiment *que* 1200 relayeurs.
L'heure avant notre départ passe ultra-vite. Je me lance dans un petit échauffement de 12mn, je n'en ferai que 5. Trop froid, trop de stress aussi sans doute, je retourne au chaud avant de filer quasi aussitôt sur la ligne de départ, comme d'hab, assez loin derrière. On parle d'objectifs avec une des filles du club, et elle m'annonce 1h30. Ca tombe bien, au vu de mes dernières courses, c'est également ce que je pensais/visais. Mais bon, on est là s'amuser hein, si ca dérive à 1h45 ou même 2h, c'est pas grâve.
Vu qu'elle s'est encore moins échauffée que moi, donc pas du tout, je lui dis "on pars à 12km/h sur 1 ou 2km, ensuite on voit si on accélère?". "Pas de problème". Feu et artifices, nous y voilà. Vu qu'on est parti d'assez loin, on remonte petit à petit au milieu de la foule. Son petit gabarit se faufile partout, et à peine plus épais je m'infiltre dans son sillage. Le cardio annonce 13km/h. C'est relativement plat, j'ai tenu 13,8km/h de moyenne à Jogg'Iles, je m'affole pas.
Les grands boulevards de St Etienne, plus d'espace, elle accélère. 2ème kilomètre en 4mn... Heuuu, là, ca commence à faire vite. Je lui annonce la couleur "ah oui? hoo j'suis bien". Heu ouaih, mais moi, j'vais pas tenir 16km comme ca. Je m'accroche 1km de plus, pour voir, et puis non, c'est trop rapide et trop tôt dans la course pour moi, je la laisse s'envoler petit à petit et revient à mon rythme naturel.
http://www.kikourou.net/entrainement/ficheseance.php?id=66922
La Talaudière, 7ème kilomètre, fin de la balade tranquille, l'interminable montée vers Sorbiers. D'entrée ca fait mal. Ca passe, mais de suite l'admiration des individuels se transforme en profond respect. Moi je sais qu'il ne me reste qu'une dizaine de borne et que même si j'en chie et que ca tire, peu de crainte d'une défaillance sur une si courte distance.
Petit plat avant Sorbiers, mi parcours, j'en profite pour faire un ravito "virtuel". Je marche pendant une 50aine de mètres, boit quelques gorgées du camel back, reprend un peu de respiration, puis repars. J'ai peut être perdu une trentaine de places, mais je sens que ca m'a fait du bien, j'attaque la montée suivante. On commence à rattraper les marcheurs, c'est également le moment où on quitte le bitume pour les chemins. Très humides, assez glissant, mais pour l'instant pas très boueux malgré le passage des 4000 individuels. Je ne regrette pas d'avoir préféré les grolles de route plutôt que les trails.
Arnaud
On quitte aussi la civilisation pour les profondeurs de la campagne et de la nuit. Le ciel est étoilé, le croissant de lune en train de se lever. Magnifique. Un peu plus loin sur le plateau d'Albuzy, un ruban de lumière diffuse trace le chemin au milieu des champs. Dans le col suivant, les frontales sont autant de ponts lumineux qui serpentent le long de la colline. On a beau l'avoir vu en photo, il faut vivre ça une fois pour se le graver ad vitam en mémoire...Plus ca va, mieux ca va. J'ai digéré la grosse côte de Sorbiers, maintenant c'est une alternance de montée/descentes, d'efforts et de récupération, tout baigne. Je me l'étais planifié donc refait un coup de marche/ravito aux environs du 12ème kilomètre, puis me lance dans les 4 derniers. Le col de la Gachet. Ca sent l'écurie, j'suis en méga forme. J'alterne marche & course, souvent bloqué par les autres concurrents.
St Christo éclaire l'obscurité ambiante, je dévale la pente 4 à 4, tour du stade, arrivée. Dès le passage de la ligne mon co-équipier me repère, on s'éloigne un peu, lui file la puce, et le voilà parti pour 30km. Ma part du relais est finie, 1h28'50, j'suis super content. En fait je suivais grosso modo ma FC et la vitesse instantanée sur le cardio, mais n'avais pas regardé la durée de course depuis le début. Au feeling, en ayant bien bavé avant Sorbier, je pensais avoir perdu une dizaine de minutes sur l'objectif.
(Arnaud à l'Arrivée St Christo - photo NoNo)
Gilles
Soucieu. Michel, notre président de club, arrive tout juste de ses 30km. Benjamin a mis 1h09 au premier relais, Michel 2h25 pour le second, et Laurence part avec un super temps pour rejoindre Lyon. Ils finiront 3ème équipe mixte. On attend Gilles de notre équipe. Victime d'une chute dans la descente du bois d'Arfeuille, il va être retardé par une cheville récalcitrante qui l'handicape dans les chemins. Après un léger cafouillage, il est presque 6h quand Magali part pour rejoindre l'arrivée. On passe voir les pompiers pour soigner Gilles et filons à la Doua.Sur le campus, c’est l’effervescence. Le speaker commente inlassablement les arrivées héroïques des finishers. On retrouve notre club au réfectoire, posons quelques affaires puis je retourne sur la ligne d’arrivée. La voilà, notre chrono, 7h06, super ! Elle a trouvé le dernier relais difficile, mais signe un honorable temps.
Magali
Arrivent ensuite assez régulièrement nos individuels et les équipes de filles. Tous nos participants terminent, pas d’abandon. C’est pas beau ça ?
Voilà. CR un peu long pour une super première de la SainteLyon, une belle nuit partagée avec un paquet de fondus, des images plein la tête, et le désir de revenir, c’est certain. En solo peut être pas immédiatement, mais pour 30km certainement.
En bonus, la relève kikourienne...