dimanche 9 octobre 2011

La crise chronométrique de Romans

   Remise d'un dossard après quelques mois d'abstinence. Dans les milieux autorisés, l'analyse des dernières fluctuations saisonnières tendraient à faire croire à un frémissement sensationnel, à moins que ce ne soit qu'une sensation de frémissement, bref que la forme serait pas loin de pointer le bout de son nez. L'illusion est parfaite en séance, mais la tendance de la cote officielle n'en est pas meilleure et votre serviteur en personne ne mettrait pas 2 sous d'hypothèque sur une quelconque performance au prochain bilan. Un maintien au sein du Cac40 ne serait déjà pas si mal...

  Ligne de départ, température idéale, route humide mais la Drome s'est sorti de la morosité qui baigne encore l'Isère depuis le matin. Bien placé aux avants postes, je discute avec Laura, et avises quelques tradeurs connus: collègues de l'A.L.E, cambistes du CMI, l'boss de Kikourou en décrassage post-24h. Laura donc, avec qui j'ai fait mes dernières sessions de torture et qui a une maitrise de ce type d'exercice bien meilleure que la mienne. Bien bien meilleure même, si bien que le simple objectif de rester à son contact me parait déjà une perf en soit.

   Pan. Premier 300m, c'est l'inflation. Deuxième 300m, les marchés spéculent toujours. Ho on se calme, à ce rythme je verrais même pas mes gosses à la fin de la première boucle, je laisse partir Laura. Premier kil, 3'36. Ok ok, vendez tout, la bulle ne tiendra pas. Je tente de reprendre un rythme plus à ma botte, mais le flot des coureurs m'entraine sur des taux d'échanges encore trop élevés. Troisième en 11'20. Sensations pas trop mauvaises mais on attaque la partie "ardue" de ce parcours plat, la (très légère) montée du cours suivi d'une longue inflation côté gare, qui plus est vent contraire. Je récupère Mathias, on s'échange des positions et nos valeurs sont en pleine corrélation.

  Cinquième en 19'15, ça serait bien dans mon portefeuille mais je sens que j'ai pioché dans la caisse, mon A.A.A va se dégrader sous peu. Longue ligne droite de l'arrivée, Mathias a repris du poil de la bête, ou plutôt c'est moi qui fléchis légèrement, il emmène un groupe de coureurs qui me prend quelques mètres. Mais passé le 7ème dans la transversale vers la gare, c'est la récession, tout s'écroule. Je coince franchement, impossible de tenir les 4'00 au kil que je m'étais fixé comme limite max, explosion du déficit temps. Il va falloir relancer, mais je sais pas où trouver le jus. Une crise de confiance en quelque sorte, parce que le bilan physique n'est pas si mauvais.

   Mon sauveur prend forme, et quelle forme, en l’impressionnante carcasse du Greenback, pardon - de Green Chaud -,qui  m'incite à effacer ma dette et revenir batailler sur le marché des secondes. Son économie est en plein essor avec croissance record au 5000, ça le surmotive visiblement et je profite tant bien que mal de cette locomotive industrielle. Au neuvième le gros du boulot est fait, reste plus qu'à débloquer mes positions jusqu'à l'arrivée. Un dernier rush comme je les aime, l'arrivée, j'empoche mes 39'24 et cloture cette séance passablement lessivé.

   Un grand merci au billet vert de m'avoir sauvé la mise au plus profond de la crise :)

4 commentaires:

  1. sympa l'article
    merci

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  2. J'en avise Angela Merkel et le petit Nicolas. Tu devrais retrouver une bonne caisse des dépôts mais il te manque un effet de seuil relatif à tes dernières tendances sur les 6 mois passés. Les agences de notations sont optimistes. Vous pouvez investir sur la Belet mes amis, c'est une valeur sûre :-)

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  3. :)
    J'achète, j'achète !!

    Une belle idée pour ce récit de bourse...Heu..course.
    La forme est là !

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  4. Super récit ! Bravo !
    pour la course, même si le chrono est probablement en deça de celui espéré, cela reste malgré tout une bonne séance qui portera ses fruits sur la prochaine épreuve.
    A+

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